Une pluie d'étoiles pour la saison 17-18 de l'Opéra de Monte-Carlo

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L’Opéra de Monte-Carlo a annoncé à son tour la programmation de sa prochaine saison qui contient sept opéras dont de nouvelles productions. A cela s’ajoutent le gala d’ouverture de saison, le récital de l’Académie lyrique de l’Opéra, un ciné-concert autour de Faust, un concert de l’orchestre philharmonique de Vienne ainsi qu’un récital verdien en mars de Leo Nucci qui nous a régalé « d’une prestation passionnante de bout en bout » dans Nabucco ici-même en novembre dernier (lire notre chronique). Afin de porter ces différents projets, la maison monégasque s’appuie sur de nombreux grands noms qui montrent dès à présent la continuité dans l’excellence qu’elle s’impose.

Le premier opéra de la saison sera La Cenerentola en reprenant la production de la Bayerische Staatsoper de Munich mise en scène par Jean-Pierre Ponnelle (que nous avions vu à Paris en 2011). L’occasion de retrouver de grands noms pour marquer cet opéra d’ouverture, tels qu’Edgardo Rocha en Don Ramiro, Nicola Alaimo qui, après avoir conclu la saison 16/17 dans Il Trovatore (lire notre chronique) ouvrira la prochaine en Dandini, Carlos Chausson en Don Magnifico mais aussi et surtout Cecilia Bartoli en Angelina, rôle qu’elle connaît parfaitement pour l’avoir déjà interprété de nombreuses fois, comme à Zurich en 2015 ou à Salzbourg en 2014 - pour ne citer que ces deux exemples. Suivra une nouvelle production en coproduction avec l’Opéra de Saint-Etienne et l’Opéra de Marseille, Adriana Lecouvreur mise en scène par Davide Livermore qui proposera un parallèle avec la mythique Sarah Bernhardt. La direction musicale sera assurée par Maurizio Benini et Barbara Frittoli tiendra le rôle-titre face au Maurizio de Roberto Alagna.

C’est par une version de concert que sera marqué le mois de décembre avec I Puritani dirigé par Domingo Hindoyan (que nous venons tout juste d’entendre pour Semiramide à Nancy). Annick Massis, qui a triomphé cette saison in loco dans Maria Stuarda, interprétera Elvira tandis que Celso Albelo reprendra le rôle de Lord Arturo Talbot dans lequel nous l’avons déjà entendu en juillet dernier à Madrid, et que Gabriele Viviani, entendu dans deux productions de Madame Butterfly à Paris et à Londres, sera Sir Riccardo Forth.

Après le concert donné par l’Orchestre philharmonique de Vienne le 12 janvier, Les Contes d’Hoffmann prendront place sur scène ce même mois dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda. Encore un très beau rendez-vous puisqu’il permettra d’entendre Juan Diego Flórez dans le rôle d’Hoffmann, Olga Peretyatko dans les rôles d’Olympia, Antonia, Giulietta et Stella, ou encore Nicolas Courjal (« incisif Gesler » ici-même dans Guillaume Tell en 2015) dans ceux de Lindorf, Coppélius, Dr Miracle et Capitaine Dapertutto.

Nous pourrons ensuite entendre une nouvelle production de Peter Grimes, en coproduction avec l’Opéra de Bonn, mis en scène par le ténor argentin José Cura à qui l’on doit déjà, entre autre, Turandot à Liège en octobre dernier. Il interprétera également le rôle-titre face à Ann Petersen en Ellen Orford. Le tout sera dirigé par Jan Latham-Koenig.

En mars, la maison monégasque reprend la production toulousaine de Faust de Gounod mis en scène par Nicolas Joël et sera dirigé par Laurent Campellone. Ce n’est autre que Joseph Calleja qui tiendra le rôle-titre, comme il l’a déjà fait à Londres en 2014 dans la production de David McVicar. Marina Rebeka sera quant à elle Marguerite et Paul Gay, qui a déjà tenu ce rôle à Bastille en 2011 aux côtés de Roberto Alagna, sera Méphistophélès.

La saison se clôturera ensuite par une première à l’Opéra de Monte-Carlo avec la reprise de la production de Parme de I Masnadieri (Les Brigands) de Verdi, le premier opéra du compositeur créé hors de la Péninsule. Daniele Callegari dirigera la fosse dans cette mise en scène de Leo Muscato, à qui l’on doit Nabucco donné in loco en novembre dernier pour l’ouverture de la saison. Le rôle de Massimiliano sera tenu par Alexeï Tikhomirov, qui nous a laissé « un souvenir inoubliable » dans Boris Godounov à Marseille, tandis que son fils, Carlo, sera interprété par Ramón Vargas. Nicola Alaimo reviendra conclure une nouvelle fois la saison (après l’avoir ouverte) dans le rôle du second fils de Massimiliano, Francesco. Carmen Giannattasio sera pour sa part Amalia, la nièce, et Christophe Berry, le vieux brigand.

Une belle saison donc, qui nous promet une pluie d'étoiles, dont on retrouve le détail à cette adresse, sur le site officiel de la maison monégasque. 

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