Une saison 2021-2022 « inventive » à l'Opéra de Lille

Xl_op_ra_de_lille_saison_2021_2022 © Opéra de Lille

Hier soir, l’Opéra de Lille donnait rendez-vous à son public sur les réseaux sociaux pour une présentation de saison par sa directrice Caroline Sonrier. Une saison annoncée comme « recomposée », mais aussi et surtout « inventive » et « accessible à tous », comportant cinq opéras qui feront revivre les grands mythes méditerranéens ou s’inspireront de fables ou de fééries.

La saison débutera par l’Idoménée de Campra, un projet auquel pensent Caroline Sonrier et Emmanuel Haïm depuis longtemps. L’œuvre étant de grand format, elle n’avait pu être donnée que dans une version minimaliste, rebaptisée Le retour d’Idoménée, dont nous rendions compte alors. Nous devrions donc retrouver naturellement les artistes de cette production, comme Tassis Christoyannis, Samuel Boden, Hélène Carpentier, Chiara Skerath, Enguerrand de Hys ou encore Yoann Dubruque qui vient de nous enchanter dans le gala de l’Opéra Comique. La distribution sera par ailleurs complétée avec la Vénus d’Eva Zaïcik, dans une véritable mise en scène signée par Àlex Ollé, toujours dirigée par Emmanuel Haïm. Cette dernière sera également à la tête de l’orchestre pour Didon et Enée. Franck Chartier (de la compagnie Peeping Tom) et Atsushi Sakaï (ici notamment compositeur) proposeront une version retravaillée et amplifiée de l’œuvre, à la fois opéra, spectacle de théâtre et de danse. Le spectacle a d’ailleurs été créé il y a peu à Genève, et nous rendions compte alors de la réussite tant scénique que musicale du projet. Nous retrouverons par ailleurs Marie-Claude Chappuis, Jarrett Ott, Emőke Baráth et Marie Lys dans leur rôle respectif.

En janvier 2022, la nouvelle année s’ouvrira par une création mondiale, Like flesh, nouvel opéra de chambre signé par Sivan Eldar sur un livret de Cordelia Lynn. A travers une histoire d’amour, cette œuvre évoquera « notre relation à l’autre et à sa transformation », mais aussi « notre relation brisée à notre environnement et à la nature » en s’inspirant des Métamorphoses d’Ovide, et plus particulièrement celle d’une femme préférant se transformer en arbre pour fuir l’emprise de son époux. Silvia Costa signera la mise en scène de cette coproduction avec l’Opéra Orchestre national de Montpellier, l’Opéra national de Lorraine, et l’Ircam-Centre Pompidou. Sur scène, nous retrouverons Helena Rasker, William Dazeley et Juliette Allen.

L’Enfant et les sortilèges, imaginé par Grégoire Pont et déjà donné à Lyon en 2016, nous avait enchanté lors de sa reprise en 2019 dans la capitale des Gaules. En février, elle arrivera à Lille pour une pause féérique dirigée par Corinna Niemeyer – qui fera ses premiers pas à l’Opéra de Lille – à la tête des Siècles, avec Catherine Trottmann dans le rôle de l’Enfant, entourée par Ambroisine Bré, Caroline Jestaedt, Philippe-Nicolas Martin ou Thibault de Damas. La féérie se poursuivra en mai avec Le Songe d’une nuit d’été, dans le cadre de lille3000 Utopia et dans une nouvelle production signée par Laurent Pelly. Celui-ci espère que « le public retrouvera la fantaisie qu’on a pu avoir sur Le Roi Carotte ou Cendrillon ». La production sera proposée sur grand écran à travers la région, sous la baguette de Guillaume Tourniaire, avec une distribution riche comptant Christophe Dumaux, Sydney Mancasola, David Portillo, Antoinette Dennefeld, Charles Rice et bien d’autres.

S’ajouteront des productions hors les murs, comme Djamileh de Bizet, donné à Tourcoing, dirigé par François-Xavier Roth, avec Aude Extrémo, Sahy Ratia, Philippe-Nicolas Martin, Johann Cuny, et Jenny Daviet ; ou encore Orphée et Eurydice, avec Fiona McGown et Mariamielle Lamagat, également à Tourcoing.

Côté concerts, l’Opéra de Lille nous promet quatre rendez-vous avec de grands artistes, dont deux récitals. Tout d’abord, Véronique Gens (que nous venons d’entendre à Toulouse) accompagnée d’I Giardini pour « Nuits », autour d’airs, de mélodies et de pièces instrumentales de Berlioz, Chausson, Fauré, Lekeu, Massenet, ou encore Saint-Saëns le 15 novembre. Ensuite le 8 mars, avec Marie-Nicole Lemieux (qui vient de nous ravir elle aussi dans le gala de l’Opéra Comique après une formidable prise de rôle en Charlotte à Montpellier), accompagnée au piano par Roger Vignoles pour des mélodies de Gounod, Poulenc et Tchaïkovski.

Les réservations seront ouvertes le 15 juin pour les mois de septembre et octobre car, comme le rappelle la directrice Caroline Sonrier, les conditions d’accueil du public à la rentrée restent encore inconnues. Dans cette logique, et comme la saison passée, des pass et non des abonnements seront proposés au public intéressé, afin de profiter au mieux de cette prochaine saison qui promet de beaux rendez-vous à ne pas manquer.

Plus d'informations sont disponibles sur le site officiel de l'Opéra.

Elodie Martinez

| Imprimer

En savoir plus

Commentaires

Loading