La Belle Hélène - La Belle Hélène

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Jacques Offenbach
  • Librettiste:Henri Meilhac
  • Date de création:1864
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Théâtre des Variétés

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

L’immense succès que rencontra La Belle Hélène marque le début de « L’Offenbachiade », mot dont l’invention est attribuée à Alphonse Daudet pour désigner l’apogée de la carrière du compositeur. De cette irrésistible parodie des héros de l’épopée homérique, créée en 1864, jusqu’à la chute du Second Empire en 1870, il n’y eut guère de soirée à Paris sans représentation d’une œuvre d’Offenbach. La Belle Hélène fut le résultat triomphal de la première collaboration entre ceux qui allaient devenir d’inséparables complices : le musicien, Offenbach, ses deux talentueux librettistes Ludovic Halévy et Henri Meilhac, et l’inoubliable Hortense Schneider qui créa le rôle. Nietzsche comptera parmi les admirateurs de ce qui est considéré comme le chef-d’œuvre d’Offenbach. Le désopilant récit parodique de l’enlèvement d’Hélène par le berger Pâris, origine de la fameuse Guerre de Troie, permet d’entreprendre une critique décapante de la société du Second Empire, dénoncée dans son absence de moralité et son goût effréné des plaisirs. Toutes les insolences à l’égard du régime se trouvent autorisées dans le récit des amours adultères de la belle Hélène, fille de Zeus et de Léda, donc d’un cygne, ce qui est logique pour une « cocotte », comme l’indique le livret. La réussite formidable de l’ouvrage ne se résume ni à cette verve bouffonne ni au pastiche du grand opéra à la Meyerbeer (difficile à apprécier pour le public du XXIème siècle), mais la richesse de l’invention mélodique, l’art d’ajuster la partition à chaque situation dramatique, l’équilibre musical entre distanciation et émotion, dérision et sensualité, le raffinement de l’invention instrumentale, sont autant de qualités qui font de La Belle Hélène une réussite largement digne des opéras des compositeurs « sérieux », lesquels méprisèrent souvent le génie d’Offenbach, victime de bien des préjugés infondés.

Résumé

À Sparte, la belle Hélène attend avec une impatience inquiète la réalisation de la promesse faite par Vénus au beau berger Pâris qui doit recevoir comme récompense l’amour de la plus belle femme du monde. L’épouse de Ménélas peut prétendre à ce titre mais elle sait sa vertu chancelante. Et quand Pâris remporte des épreuves « destinées aux choses de l’esprit », le coup de foudre est inévitable : le pauvre Ménélas doit s’éclipser en partant immédiatement pour la Crète sur décision de Jupiter en personne. Succombant sans trop de résistance à la fatalité qui fait « cascader » sa vertu, Hélène s’abandonne à Pâris dans la douce illusion d’un rêve. Les amants sont surpris par le retour de Ménélas et Pâris doit s’éloigner, mais il jure de revenir ! En représailles, Vénus frappe la Grèce d’une épidémie d’infidélité conjugale qui conduit le devin Calchas et Agamemnon à supplier le mari récalcitrant de céder sa femme à Pâris pour sauver l’honneur du pays. Le beau berger, déguisé en envoyé de Vénus, parvient à enlever Hélène sur une galère qui prend le large au grand désespoir de Ménélas. La Guerre de Troie aura bien lieu.

Acte 1

À Sparte, au cours d’une cérémonie célébrée par le devin Calchas, Hélène adresse une prière à Vénus dont elle connaît la promesse faite au beau berger Pâris. Il doit obtenir comme récompense l’amour de la plus belle femme du monde. N’est-ce pas elle, Hélène ? Elle sait sa vertu chancelante malgré son désir de rester fidèle à son mari, le roi Ménélas. Pâris arrive déguisé en berger. Le coup de foudre est immédiat. S’avance alors le cortège des rois qui viennent inaugurer les jeux.
(Ces Rois remplis de vaillance – plis de vaillance – plis de vaillance…)
Agamemnon présente un concours censé découvrir des gens d’esprit. Pâris en est rapidement déclaré vainqueur. Quand il révèle sa véritable identité, il provoque la stupeur de l’assistance et l’enthousiasme d’Hélène qui l’invite à dîner. Pour se débarrasser du mari, un oracle de Jupiter tombe à point. Ménélas est invité à partir le plus vite possible pour la Crète…

Acte 2

Dans ses appartements, Hélène se prépare à recevoir quatre rois. Elle interroge Vénus qui prend « plaisir à faire cascader la vertu » (On me nomme Hélène la blonde…). Quand Pâris se présente, elle lui résiste. Puis entrent les rois venus pour disputer chez elle une partie de jeu de l’oie que Calchas gagne en trichant impunément. Hélène, sentant ses forces défaillir demande à Calchas de lui permettre de revoir Pâris en rêve. Le songe ne tarde pas à devenir réalité pour les deux amants (Oui, c’est un rêve, un doux rêve d’amour). Hélas pour eux, le retour imprévu de Ménélas qui réclame vengeance contraint le beau berger à partir en bravant les menaces des rois outragés par son audace.

Acte 3

A Nauplie, Oreste dans une atmosphère de liesse, explique que Vénus a mis une folie amoureuse dans le cœur des femmes pour venger le départ de son protégé, Pâris. L’adultère règne en maître au point que Calchas et Agamemnon supplient Ménélas de se sacrifier pour sauver l’honneur de la Grèce en cédant sa femme à Pâris. Ménélas refuse. Il a invité le grand Augure de Vénus pour trouver une solution. Quand celui-ci arrive, à bord d’une galère battant pavillon de Cythère, nul ne reconnait Pâris sous ce déguisement. Le beau berger parvient à enlever Hélène en prenant le large sans se soucier de la fureur menaçante des rois de la Grèce. La Guerre de Troie se dessine à l’horizon…

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