Festival de Bayreuth 2013
Du 25 juillet 2013 au 27 août 2013

Xl_bayreuth © DR

"Bayreuth 2013 - All about Wagner" (Tout sur Wagner), en cette année de bicentenaire, tel est le slogan de cette édition anniversaire du festival consacré à la musique du grand compositeur allemand. A cette occasion, le Festival de Bayreuth signe une toute nouvelle Tétralogie, accompagnée comme de coutume de trois autres oeuvres : Le Vaisseau fantôme, Tannäuser et Lohengrin.

Après une introduction discrète au festival début juillet où étaient donnés de nombreux concerts avec des orchestres allemands de renom tels que l'Orchestre de Chambre de Mahler ou le Dresdener Staatskapelle, ainsi que quelques oeuvres de Wagner jamais présentées encore comme Das Liebesverbot et Die Feen, et une modeste production de Rienzi donnée dans un gymnase, le Festival de Bayreuth 2013 ouvre ses portes le 25 juillet avec Le Vaisseau fantôme. On y retrouve le baryton coréen Samuel Youn dans le rôle principal, qui donne la réplique à Ricarda Merbeth et Franz-Josef Selig entre autres, sous la baguette de Christian Thielemann
Suivent ensuite Tannäuser, dirigé par Axel Kober, avec des habitués du festival comme Günther Groissböck, Torsten Kerl, Michael Nagy, Lothar Odinius ou Camilla Nylund, et Lohengrin, avec Andris Nelson y qui dirige notamment Klaus Florian Vogt, Annette Dasch et Thomas J. Mayer.

Mais c’est incontestablement la Tétralogie de Wagner qui attise la curiosité en cette année anniversaire – d’autant que le dernier Ring donné à Bayreuth, en 2006, n’avait pas enthousiasmé la critique.
En 2013, la nouvelle production de la Tétralogie est confiée au metteur en scène allemand Frank Castorf, directeur du théâtre berlinois le Volksbühne Berlin, peu habitué des mises en scène d’opéra (ce sera sa seconde expérience) et surtout réputé pour son approche très radicale de l’art théâtral – Frank Castorf revendique une vision politique de son art, refuse toute forme de convention et affiche un goût prononcé pour l'anti-conformisme. À Bayreuth, le temple de la musique wagnérienne où le compositeur allemand est glorifié depuis 1876, on imagine aisément que Frank Castorf donne libre cours à son inspiration (s’il a interdiction de retoucher la partition originale, il a carte-blanche en terme de mise en scène).
Et dans ce contexte, sa Tétralogie (encore très entourée de mystères avant la première) est manifestement transposée dans un motel poisseux bordant la Route 66, entre une station-service et un bar routier : Wotan a des allures de proxénète quand Fricka et Freia arborent perruques extravagantes et maquilles outranciers alors que les Filles du Rhin se prélassent au bord d’une piscine en mangeant des sandwichs débordant de mayonnaise. Et pour ne rien en perdre, la scène est par ailleurs sans cesse filmée et retransmise sur des écrans géants, comme pour évoquer les mécaniques voyeuristes de télé-réalité... De quoi susciter au moins la curiosité.

Dans la fosse, le chef d'orchestre russe Kirill Petrenko, qui a l'habitude de diriger la plupart des orchestres germaniques et qui occupera dès le 1er septembre prochain le poste de directeur musical de l'Opéra de Bavière, donnera la mesure à un plateau vocal à la mesure de l’événement : Johan Botha, Anja Kampe, Wolfgang Koch, Catherine Foster, Lance Ryan, ou encore Martin Winkler.
Et c'est bien entendu Götterdammerung en clôture du festival qui annoncera la fin des festivités, le 27 août.

Quelques photographies des décors de la production du Ring

Plus d'informations sont disponibles sur le site officiel du Festival de Bayreuth.

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