Romain Dayez : « Je rêverais qu’on aille à l’opéra comme on va au cinéma »

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Artiste hors des sentiers battus, fondateur du projet musical Le Rapt invisible, le baryton belge Romain Dayez l’est aussi dans ses idées et ses opinions pour le moins tranchées et peu consensuelles. Opera-Online lui donne la parole… 

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Opera-Online : Dans ce contexte sanitaire incertain, vous m’avez dit n’être pas très à l’aise à l’idée de parler de votre parcours artistique et de ce qui vous occupe en ce moment, compte tenu du fait que nombre de vos collègues voient leurs productions annulées. J’aimerais donc que nous profitions de cet interview pour en apprendre plus sur l’artiste que vous êtes, sur votre vision de l’opéra et sur vos craintes en cette période sombre.

Romain Dayez : Bien que ma démarche puisse peut-être paraître présomptueuse, étant un chanteur âgé de trente et un ans seulement, je désirais en effet profiter de cette interview pour rassembler certains de mes questionnements et appréhensions. Non pas pour régler mes comptes avec qui que ce soit, car la responsabilité est collective et partagée, mais pour poser différents éléments de réflexion concernant notre avenir à tous, acteurs de la sphère opératique. Je souhaite ne pas me contenter de pointer les problèmes du doigt, tout en n’y ayant pas de solution miracle. S’il en existait une, n’en doutons pas, elle aurait été mise en place depuis longtemps par ceux pour qui mes préoccupations sont quotidiennes. Nombre d’entre eux, directeurs culturels pour la plupart, se sont d’ailleurs déjà exprimés sur ces sujets dans des termes plus savants et mieux documentés.

Depuis dix ans, j’écris lentement et péniblement un livre qui ne paraîtra jamais - et qu’au demeurant personne n’achèterait - intitulé « Qui a tué l’opéra ? ». Il est évident que l’opéra n’est pas encore mort et que je n’ai pas de pouvoir divin pour être sûr qu’il le sera un jour. Cependant, même s’il faudrait commencer par identifier ce qui mourrait et ce qu’il y aurait à la place, de nombreux indices semblent indiquer que si nous - et je parle bien d’un collectif mêlant artistes, directeurs, agents, politiques etc. - ne posons pas comme enjeu primordial et prioritaire notre propre survie, il se peut bien que l’opéra, à plus ou moins bref délai, ne soit plus.

Qu’est-ce qui vous amène à nourrir cette appréhension ?

La désertion des publics. Elle n’est pas la source du problème, elle n’est en réalité qu’une conséquence de certains égarements. Elle permet de comprendre de manière extrêmement claire que si nous n’envisageons pas le changement, nous pouvons ranger nos costumes au vestiaire. Le service artistique très subventionné (bien plus que dans nombre d’autres pays) a le défaut de sa qualité : s’il permet de financer un nombre incalculable de productions et de nourrir des milliers de familles comptant des acteurs culturels, il a comme élément problématique que la billetterie ne représente parfois qu’une part très réduite du financement, en sorte qu’on s’inquiète dès lors assez peu du remplissage de la salle. Certes, cela nous arrange, car la dépendance au large public est un élément qui nous fait peur : nivellement par le bas, encouragement d’un star-system, frilosité face à la création, survalorisation de certains répertoires etc. Mais de nombreux employeurs (tous ?) ont bien compris que cette dépendance était importante et que plutôt que de continuer à subir le vieillissement et le désintérêt du public comme une fatalité, il fallait avant tout rendre celui-ci curieux de nouveaux horizons si l’on veut pouvoir l’élargir et l’étoffer. Plutôt que de servir ce que ce public âgé attend, il reste donc à lui dévoiler ces nouveaux horizons. Et plutôt que de montrer le classique tel qu’il est à des gens qui n’en ont jamais écouté (expériences très nombreuses et malheureusement insuffisantes pour renouveler un public...), il faut changer la manière de le représenter. On parle de prix accessibles, certes, mais encore faudrait-il que le spectacle le soit artistiquement.

Le monde lyrique est une sorte de microcosme de la société, avec ses aspects brillants et ses travers. Il a calqué son modèle sur un système de consommation, mettant en concurrence maisons, artistes, festivals, productions etc. Il y a, comme dans presque tous les secteurs, d’énormes disparités de salaire, allant de la plus grande misère à la richesse la plus ostentatoire. Il ne faut donc pas s’étonner que nombre de compagnies et festivals de musique classique mettent la clé sous le paillasson : le partage du gâteau est très inégalitaire. Même si le monde du classique brasse d’énormes sommes d’argent, toutes les structures culturelles sont très impactées par la crise - déjà bien avant le coronavirus - et les premières à disparaître sont fatalement les moins solides financièrement, ce en dépit de leur qualité artistique.

Une sorte de paradoxe oppose les acteurs culturels du classique à leur propre public. Un public âgé, peu habitué à l’innovation, peu friand des répertoires méconnus (nouveaux ou anciens), de la pluridisciplinarité, de la création, paie par exemple pour venir voir un certain répertoire, qui se retrouve de fait survalorisé. Les programmateurs se trouvent en effet contraints de le programmer pour faire salle comble (non pas exclusivement pour la question de la billetterie, sus-mentionnée, mais aussi pour le rayonnement de la salle de spectacle). Or, ce manque de diversité, dans le choix des œuvres comme dans leur traitement, est à la source du problème. Avec cette proposition, il n’y a qu’un public vieillissant. Mais s’il n’y a qu’un public vieillissant, il n’y a bientôt plus de musique du tout. Notre public classique est bousculé par des mises en scène de tous ordres, mais n’accepte pas de l’être dans des univers sonores (amplification) et musicaux inhabituels. Or, c’est précisément ce que veut une bonne partie de la nouvelle génération, laquelle est pour le moment en rejet de cette musique, non seulement parce qu’elle est liée intrinsèquement à un public bourgeois, mais aussi parce qu’elle vit au rythme de sons ultra puissants et d’internet où elle consulte quotidiennement des projets à la pointe de la modernité, de l’innovation et de la pluridisciplinarité. C’est d’ailleurs à cette fin que les grands labels proposent une offre virtuelle de qualité et encadrent leurs fabuleux enregistrements de teasers, vidéos, mini-interviews, clips. Qu’on se désole ou non de ce tournant sociologique chez les 20/40 ans, on a malgré tout à en tenir compte absolument. Notre village peuplé d’irréductibles gaulois ne pourra pas résister indéfiniment.

On comprend que ces "irréductibles gaulois" sont ceux qui font vivre le classique, mais qui sont-ils exactement ?

Le monde du classique souffre d’un « entre-soi ». Peu exposé dans les grands médias comme la télévision, ce petit monde survit un peu grâce à lui-même. À part un public féru et âgé, qui achète nos disques ? Qui écoute nos interprétations à la radio ? Qui s’inquiète des résultats des concours ? Qui lit les critiques ? Les musiciens, principalement. Il y a d’ailleurs fort à penser que les lecteurs de cet interview - je parle beaucoup et je m’en excuse - seront quelques collègues motivés. De plus, qui dit petit monde, dit communautarismes. Ils sont normaux et, même si cela surprend, je n’en vois aucun qui soit nocif. Quant à la « mafia gay » tellement mentionnée, elle n’est - comme la plupart des communautés - que la conséquence d’une exclusion sociale encore trop présente. Mais c’est un autre débat... Ce qui est sûr, c’est que dans un monde où l’homosexualité ne signifierait, aux yeux de la société, et ce dès la petite enfance, rien de plus que d’aimer la salade ou les poivrons, il n’y aurait plus de communautarisme gay. Mais je m’éloigne certainement du sujet...

Pas de problème ! Quelles seraient, d’après vous, les autres origines de ce désintérêt de la jeune génération pour le classique ?

Il y a naturellement une fluctuation des affinités artistiques, qui sont saines et vieilles comme le monde : il y a fort à parier que les propositions esthétiques (opéra, théâtre, mode, peinture, danse…) ayant reçu un accueil triomphal dans les années soixante-dix commencent aujourd’hui à être considérées sinon comme ringardes ou mauvaises, en tout cas dépassées. C’est normal, et dans cet ordre d’idées, gageons qu’elles reviendront au goût du jour dans quelques dizaines d’années. Il en va de même pour les voix et les œuvre : celles qui font pleurer nos grands-parents font rire nos adolescents. Un large vibrato, un texte chanté niais (et parfois incompréhensible), un ouvrage de trois heures, une mort interminable chargée en pathos, une robe de concert kitsch sont autant d’éléments qu’un jeune adulte ne peut souvent pas supporter. Il reste quelques exceptions, bien entendu : des jeunes venant en communautés, clubs de rencontres, jeunes mécènes ou issus de la mode, enfants « de », etc. Mais ils sont parfois davantage intéressés par le fait même de « sortir à l’opéra » que de voir une oeuvre d’art. On ne pourrait leur jeter la pierre, car c’est ce qui caractérise l’opéra depuis qu’il existe, même s’il serait bon que cela disparaisse une bonne fois pour toutes. Je rêverais en effet qu’on aille à l’opéra comme on va au cinéma, pour la simple curiosité de l’oeuvre.

C’est ce qui fait que la comédie musicale américaine réussit à lutter contre le vieillissement du public : ces cinq aspects, cités comme exemples parmi d’autres, sont absents. Le théâtre, le physique y sont par exemple des éléments aussi importants que la musique. Or, ce n’est pas le cas à l’opéra où l’on engage des jeunes de trente ans pour jouer des vieillards et où il n’y a, dans 99% des cas, pas d’exercice théâtral lors du casting. Ce qui ne laisse pas d’être paradoxal car l’opéra, mis à part la musique, primordiale, n’est ni plus ni moins que du théâtre pur. Chaque rôle doit être incarné avec autant de fougue et de véracité. La musique ne peut être un cache-misère théâtral.

Que proposeriez-vous pour diversifier le public, pour susciter un intérêt nouveau ? On connaît votre intérêt souligné pour la création, pensez-vous qu’il serait adroit de la promouvoir ?

L’argument consistant à dire qu’il y aurait « assez d’œuvres » et l’idée selon laquelle on pourrait se contenter de les interpréter en oubliant la nécessité créative est un drame. Le nombre de créations ainsi que la curiosité à leur égard diminuent tellement depuis un siècle qu’on finit par se demander si l’œuvre opératique, dans ce qu’elle a de plus intemporel et ancestral, ne sera bientôt plus qu’un vestige du passé. C’est ainsi qu’on tue une discipline. Ces réflexions sont inexistantes et seraient insensées pour la peinture, le cinéma, l’architecture, le théâtre, la danse, les musiques actuelles. Dès lors, pourquoi seraient-elles légitimes pour le classique ?

Une des explications, difficile à entendre, est qu’un certain diktat de la musique contemporaine - et de l’art contemporain en général - gangrène la France et la Belgique depuis une cinquantaine d’années. Il ne me viendrait pas à l’idée de poser un quelconque jugement esthétique sur les œuvres de cette mouvance, mais bien sur ce diktat. Même si on en sort frileusement depuis une dizaine d’années, et si c’est enthousiasmant, force est de reconnaître qu’une écrasante majorité de notre public a été dégoûté de la musique contemporaine et craint de s’y frotter à nouveau, après certaines expériences traumatisantes. L’appellation de « la » musique contemporaine est à cet égard symptomatique : on ne leur en a servi qu’une seule. Même le minimalisme, extrêmement important outre-Atlantique, n’a eu qu’une place microscopique dans les programmations françaises de la deuxième moitié du XXème siècle. Aujourd’hui, en ayant écouté « les » musiques contemporaines, je ne vois pas le moindre appauvrissement musical du répertoire ; au contraire, je constate un éclatement des styles et une diversité d’écritures sans doute la plus riche de l’histoire de la musique. Et parfois avec un génie équivalent à celui de Mozart. L’erreur, souvent commise, pour apprécier et juger une œuvre contemporaine, est qu’on ne met pas le curseur au bon endroit : si on lit tout sous les critères d’appréciation d’une musique classique ou romantique (que sont la virtuosité, les richesses harmonique ou rythmique etc.), on passe inévitablement à côté de certaines musiques, contemporaines ou non. Rien n’est plus nu qu’un chant grégorien, et il ne nous viendrait pas à l’esprit de dire que c’est moins beau que Wagner, infiniment plus complexe sur le plan de l’écriture. Pour la simple raison que ce n’est pas comparable.

Mais entendons-nous bien, il ne faut pas tomber dans l’aveuglement. Pour le moment, j’ai parfois l’impression que nous avançons dans un mode binaire : parce que c’est neuf, c’est forcément bien ou forcément nul. C’est évidemment plus complexe. Nous devons encourager la création, mais ne pas nous contenter de l’innovation technique ou artistique pour crier au génie. Nous avons une telle méconnaissance du rap, du rnb, de l'électro, du jazz, qu’il suffit de coller une de ces étiquettes sur du classique pour que ce soit « hype ». Encore faut-il que ce soit bien fait.

Dans un monde artistique où on donnerait la part belle à la création musicale, quelle seraient les incidences pour les chanteurs ?

En dehors d’une question de goût ou de désir personnel, la nécessité pour les artistes de gagner leur vie va leur demander de s’adapter à cet éclectisme créatif. Et c’est déjà le cas. Dans la sphère des chanteurs, où nous sommes de plus en plus nombreux avec moins de moyens et moins de productions (davantage de coproductions), il est important et urgent de se diversifier et, à moins d’avoir les carrières de Jonas Kaufmann ou Cecilia Bartoli, d’être un véritable soldat tout-terrain. Les parcours de chanteurs qui ne chantent en boucle que cinq opéras appris d’oreille sans connaître le solfège sont au bord de l’extinction.

Aujourd’hui, il faut apprendre vite, user d’un bagage musical solide, avoir une excellente santé vocale, être gentil, souriant, fiable, sauter d’un style à l’autre en essayant que ce ne soit pas audible, avoir de réelles aptitudes théâtrales... C’est difficile. L’art vocal seul, à moins d’être doté d’un instrument d’exception (et encore…), ne suffit plus pour faire carrière ; en vérité,  c’est un package. Pour survivre, il faut tenter de créer le besoin, de se différencier, et la standardisation des jeunes chanteurs dans certains conservatoires est un drame pédagogique. Certains chanteurs sont parfois tellement formatés et nerveux lors d’une audition qu’ils donnent leur tessiture au lieu de leur nom pour se présenter… Dans ces mêmes conservatoires, il faut lutter contre la surmédiatisation et le jeunisme qui font des désastres. Enfin, et Camille De Rijck le pointait merveilleusement dans un de ses articles, on demande aux jeunes artistes d’être modernes dans leur enveloppe mais conservateurs dans leur proposition artistique. C’est une sorte de paradoxe à dire vrai invivable.

Quant aux qualités vocales à proprement parler, très attendues chez les chanteurs, on considère actuellement le legato, la rondeur, l’aigu, la puissance ou l’homogénéité du timbre comme des qualités vocales essentielles alors qu’elles ne le sont en réalité que pour une certaine époque et que si on se promène dans d’autres répertoires « classiques » du passé ou du présent, ces aspects ne sont pas forcément indispensables, voire même intéressants. C’est une nouvelle preuve concrète qu’un certain répertoire classique en vogue pendant une cinquantaine d’années a pris le dessus, et faussé notre jugement et notre appréciation des voix.

Le référent, qui date de l’apparition de l’enregistrement, complique également la tâche des chanteurs : dans la plupart des cas, le public connaît déjà ce qu’il va entendre. Or, des études psychologiques ont montré que la première version entendue, quelle qu’elle soit, est celle que nous chérissons le plus. Il y a donc fort à parier, et ça se vérifie en permanence, qu’une soprano interprétant La Wally par exemple, aussi sublime qu’elle soit, ne parviendra pas à supplanter Maria Callas. L’enregistrement, que je salue infiniment pour tous ses bienfaits, a néanmoins pour effet pervers d’habituer le public à une interprétation techniquement parfaite qui est totalement faussée et qui laisse croire que nous sommes infaillibles. Les musiciens, caractérisés par une quête de perfection, font des « patchs » - parfois des centaines pour dix minutes de musique - pour corriger les moindres accrocs. Un comble quand on voit que les enregistrements mythiques datent souvent des époques où l’on avait beaucoup moins de maîtrise du son enregistré.

Quelle est votre positionnement par rapport à l’actualité et aux incidences désastreuses du coronavirus sur la culture ?

Même si je passe pour le moment miraculeusement à travers les mailles du filet et que je travaille beaucoup ces mois-ci, je dois avouer que la crise de la Covid-19 nous a pour la plupart complètement minés et terrassés, et que la privation de liberté en mars/avril 2020 m’a personnellement traumatisé. Même si les artistes français - ceux qui bénéficient du régime des intermittents - sont vraisemblablement les moins à plaindre d’Europe, il n’en demeure pas moins que la situation est inquiétante et pénible à vivre, notamment à cause du manque de visibilité. Comme pour toute la population sans doute, mais à cette différence qu’un monde sans culture meurt à petit feu et qu’on se rend moins compte de sa nécessité absolue que les secteurs alimentaire, éducatif ou de la santé, par exemple. Nous avons peur que certains politiques envisagent de se passer de nous, comme on a pu l’entendre concrètement dans les suggestions d’autres pays d’Europe : « Trouvez des alternatives » ou « Envisagez une reconversion professionnelle ». Enfin, le couvre-feu est évidemment un coup de massue : le remplissage des jauges étant déjà très problématique avant la Covid, on voit difficilement comment faire « moins pire » en fixant les concerts à dix-huit heures.

Je vous remercie en tous cas pour votre point de vue sincère et diversifié. Quel serait votre mot de la fin ?

Parallèlement à ces problématiques urgentes, il m’est impossible d’en traiter d’autres qui me tiennent cependant tout autant à cœur : le harcèlement au travail, sexuel ou autre, le dispositif hiérarchique de l’agent nourrissant le chanteur, plutôt que leur duo collaboratif et égalitaire, la standardisation des voix par l’internationalisation de la technique vocale, l’engagement politique quasiment systématique des œuvres qui, même si très précieux, ne devrait pas être forcément inhérent à toute production artistique. Mais j’ai été déjà trop long, donc ce sera pour une autre fois ! (rires)

Quand je pense aux différents éléments mentionnés dans notre entretien, pointés par tant d’autres personnes et depuis de nombreuses années, il n’y a rien d’étonnant à ce qu'on vive aujourd'hui l’obsolescence programmée du classique. La solution réside dans la prise de risque, l’ouverture, la diversité, qui sont autant d’éléments qui permettent de changer en ne tombant dans aucun écueil ou systématisme. Mon rêve, en espérant qu’il n’ait rien d’utopique, serait qu’on puisse attiser la curiosité du public et l’emmener avec nous. La musique a ce pouvoir. Elle n’aurait plus à répondre aux attentes du public. Ce serait au public à répondre aux attentes de la musique...
 

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