L'Opéra de Dijon labellisé "Théâtre lyrique d’intérêt national" le jour de l'annonce de sa programmation 17-18

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Vendredi, l’Opéra de Dijon présentait sa saison 2017-2018 composée de neuf opéras (dont quatre nouvelles productions), trente-six concerts et cinq spectacles de danse. L'occasion, aussi, d'une autre annonce concernant la maison dijonnaise, dévoilée par François Rebsamen, le maire de Dijon et président de Dijon Métropole, ainsi que Laurent Joyeux, le directeur de l’Opéra de Dijon : l’Opéra de Dijon bénéficie désormais de l’appellation « Théâtre lyrique d’intérêt national » accordée par l’État.

Alors que la maison dijonnaise reprenait, au moment de l’annonce, une commande du dernier festival d’Aix-en-Provence, Kalila wa Dimna, elle ouvrira sa saison en octobre avec une autre commande du même festival qui sera créée cet été, à savoir Pinocchio, avec Stéphane Degout (qui donnera également un récital le 23 novembre), Vincent le Texier, Yann Beuron ou encore Julie Boulianne. Le mois suivant, Monteverdi (dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire) sera à l’honneur avec une version de concert d’Il combattimento di Tancredi e Clorinda agrémentée d’autres extraits du compositeur. En décembre, l’Opéra de Dijon reprendra Le Ballet royal de la nuit déjà donné à Versailles avec l’Ensemble Correspondances avant de donner le même mois sa première nouvelle production, Les Contes d’Hoffmann, dans une mise en scène de Mickaël Serre et avec Kévin Amiel dans le rôle du poète. La deuxième nouvelle production, Simon Boccanegra, sera mise en scène par Philipp Himmelmann à qui l’on doit, par exemple, Mefistofele d'Arrigo Boito à Baden-Baden en 2016 (lire notre chronique), et avec Vittorio Vitelli dans le rôle-titre. En mai, Emmanuelle Haïm dirigera son Concert d’Astrée dans Pygmalion avec Reinoud van Mechelen dans le rôle-titre, lui qui a déjà brillé dans Dardanus et Zoroastre. L’Amour et Psychée sera accolé à cet œuvre, avec Magali Léger et Hasnaa Bennani dans les rôles-titres. Le tout sera mis en scène par Robyn Orlin. Enfin, le dernier opéra de la saison et ultime nouvelle production sera El Prometeo d’Antonio Draghli, dirigé par Leonardo Garcia Alarcón. Il s’agira là d’une véritable redécouverte de cette œuvre représentée seulement deux fois, les 10 et 22 décembre 1669 à Vienne, et dont le titre entier est Aun vencido, Vence Amor o El Prometeo.

Une belle programmation pour cet opéra qui devient donc « Théâtre lyrique d’intérêt national ». Ce titre de l’Etat est une « reconnaissance nationale qui récompense le projet culturel, le savoir-faire et l’excellence de l’Opéra de Dijon, qui contribue au rayonnement culturel de Dijon et de sa Métropole en France et en Europe » (selon le communiqué de presse). Cette reconnaissance se verra accompagnée par la signature d’une convention entre le ministère de la Culture et l’établissement dijonnais afin de préciser les « modalités du soutien accru que l’État va apporter à l’Opéra » dans le but de poursuivre, et même d’amplifier sa politique actuelle concernant la création (qui représente une grande partie de la programmation lyrique), les résidences, les innovations et partenariats (on se souvient, par exemple, de la campagne lancée pour La Flûte enchantée cette saison), l’éducation artistique et culturelle (avec des opéras ouverts aux enfants, des prix attractifs, des après-midis de découvertes, etc.) ou encore son ouverture à tous les publics, non seulement de tout âge, mais aussi au public mal ou non voyant avec, par exemple, la création d’une maquettes permettant une « visite » du bâtiment par le toucher pouvant être doublée par une visite dans la salle afin de pouvoir apparenter le lieu touché à l’acoustique du même endroit. Il ne s’agit toutefois là encore que d’un projet en cours, qui n’est donc pas encore finaliser dans sa mise en place.

Ainsi, après avoir accueilli 60 000 spectateurs au cours de la saison dernière, l’Opéra de Dijon se pose bel et bien comme atout majeur pour l’attractivité de Dijon Métropole et est désormais, avec le Théâtre Dijon-Bourgogne, Art Danse, La Vapeur et La Minoterie, la cinquième scène dijonnaise a recevoir ce « label » de l’État.

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