Laurent Campellone présente la saison 2025-2026 de l’Opéra de Tours

Xl_opera-de-tours-saison-2025-2026 © Opéra de Tours, saison 2025-2026

L’Opéra de Tours se porte bien et Laurent Campellone y compose une saison qui se veut souriante, articulée autour du mythe de Faust (chez Hervé ou Gounod), d’Orphée aux enfers, de L’Enlèvement au sérail ou de La Fille du régiment, dans des productions défendues par de jeunes interprètes francophones. Tour d'horizon des temps forts. 

En début de semaine prochaine, l’Opéra de Tours donnera La Traviata dans la mise en scène de Silvia Paoli. Rapidement, les quatre représentations ont affiché « complet » et une cinquième a été ajoutée, qui elle aussi fera salle comble. Ce n’est manifestement pas une originalité dans la maison tourangelle : l’Opéra de Tours se porte bien, la fréquentation est en augmentation et les arbitrages budgétaires sont favorables. C’est ce qu’annonçait Laurent Campellone, directeur de l’institution depuis six ans, lors de la présentation de la saison 2025-2026 de l’Opéra – dont Natalie Dessay sera la marraine et qui se produira au Grand Théâtre à deux reprises en récital, en octobre 2025 puis en janvier 2026.

Fort de l’engouement suscité par les programmations précédentes, la saison lyrique 2025/26 reprend les mêmes recettes : une saison, composée de cinq opéras, à la fois éclectique, ouverte et humaine, qui pique la curiosité du spectateur. Selon Laurent Campellone, « les grandes œuvres du répertoire vont y côtoyer les créations mondiales, et des artistes passionnés vont venir vous donner le meilleur d’eux-mêmes ».

Opéra de Tours, saison 2025-2026, Laurent Campellone

Faust dans tous ses états

La prochaine saison lyrique tourangelle s’ouvre ainsi avec une rareté, Le Petit Faust d’Hervé – dont on célèbre cette année le bicentenaire. Le compositeur entretenait une rivalité avec Offenbach, se montrait volontiers espiègle avec Gounod et son opéra-bouffe parodie ouvertement le mythe de Faust : le rôle-titre y apparait sous les traits d’un vieux professeur qu’une Marguerite délurée entend séduire tout en apprenant les danses à la mode aux autres élèves. Mephisto, un rôle en pantalon dévolu à une « chanteuse légère », rajeunira finalement Faust pour qu’il retrouve Marguerite dans un Enfer de fantaisie... À l’Opéra de Tours les 16 et 18 novembre prochains, ce Petit Faust est proposé dans une production signée Sol Espeche (en coproduction avec Bru Zane France), dirigée par le chef Sammy El Ghadab et confiée à une distribution réunissant le ténor Charles Mesrine dans le rôle-titre, Anaïs Merlin en Marguerite et la mezzo Mathilde Ortscheidt en Méphisto.

Comme en contrepoint, l’Opéra de Tours donnera aussi le Faust de Gounod quelques mois plus tard, en mars 2026. L’institution annonce une « nouvelle production » mise en scène par Jean-Claude Berutti (qui mettait déjà en scène un Faust à l’Opéra de Lyon en 2000), dont Laurent Campellone assurera la direction musicale. Dans une distribution attractive, Thomas Bettinger reprendra le rôle-titre aux côtés de Vannina Santoni dans le rôle de Marguerite qu’elle vient d’ajouter à son répertoire, de Luigi De Donato en Mephisto, Éléonore Pancrazi en Siebel et Anas Seguin en Valentin.

Et pour (re)découvrir aussi le répertoire d’Offenbach, pour les fêtes de fin d’année, l’Opéra de Tours reprend également Orphée aux enfers dans la mise en scène facétieuse d’Olivier Py – déjà étrennée à Lausanne ou en début d’année au Capitole de Toulouse. La distribution renouvelée s’appuie cette fois sur Matthieu Justine et Manon Lamaison en Orphée et Eurydice, Jérôme Boutillier en Jupiter ou encore Mathias Vidal, Anaïs Constans ou Gabrielle Philiponet.

Mais aussi Mozart et Donizetti

Pour compléter sa programmation, l’Opéra de Tours pioche également des œuvres (réjouissantes) dans le répertoire de Mozart et Donizetti. D’abord avec L'Enlèvement au sérail, en janvier et février 2026, dans la mise en scène de Michel Fau chanté en français, en coproduction avec l’Opéra Royal du Château de Versailles où la production était donnée l’année dernière. Florie Valiquette y reprend le rôle de Konstanze et Mathias Vidal celui de Belmonte, tout comme Gwendoline Blondeel en Blonde – et Michel Fau y endosse le rôle du Pacha Sélim. La jeune cheffe Alizé Léhon assure la direction musicale de l’ouvrage.

Egalement en coproduction avec l’Opéra de Versailles, l’Opéra de Tours reprend aussi La Fille du régiment dans la mise en scène classique de Jean-Romain Vesperini, très fidèle au livret de l’ouvrage de Donizetti. Dirigée par Adrien Perruchon, la production promet une belle affiche emmenée par Florie Valiquette en Marie et Philippe Talbot en Tonio ou encore Éléonore Pancrazi en Marquise de Berkenfield et Doris Lamprecht en Duchesse de Crakentorp.

La saison tourangelle se complète de plusieurs récitals, incluant notamment un nouveau rendez-vous, les « Croq ’lyriques », des concerts de 45 minutes à 12h30 aux allures de « pauses musicales intimes », où « la poésie et l'émotion se rencontrent ». Quatre de ces rendez-vous sont annoncés la saison prochaine avec Mathias Vidal le 16 janvier 2026 autour de Mozart ; Vannina Santoni le 12 février autour de la figure de la mère ; Franck Leguerinel le 26 mars dans un programme articulé autour des animaux dans la musique ; et Éléonore Pancrazi le 7 mai 2026 dans un répertoire d’opéra, mélodie et chanson française pour mezzo.

L’intégralité de la programmation 2025/26 de l’Opéra de Tours est détaillée sur le site de l’établissement.

par

| Imprimer

En savoir plus

Commentaires

Loading