Iphigénie en Aulide - Iphigénie en Au...

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Informations générales

  • Compositeur:Christoph Willibald Gluck
  • Librettiste:François-Louis Gand Le Bland Du Roullet
  • Date de création:1774
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Académie Royale de Musique

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

« L’Iphigénie renverse toutes mes idées. Elle prouve que la langue française est aussi susceptible qu’une autre d’une musique forte, touchante et sensible ». Jean-Jacques Rousseau qui voit dans la musique le langage privilégié de l’âme, s’adresse à Gluck en ces termes afin de lui témoigner toute son admiration. Pour le philosophe passionné de théorie musicale, avec ce premier opéra français adapté de la célèbre tragédie de Racine, le grand compositeur allemand vient de réaliser pleinement son objectif, exprimer « le langage du cœur ». A 57 ans, Gluck quitte Vienne où le public se détourne de lui, pour Paris où il entend bien conquérir le monde musical avec le soutien de son ancienne élève, Marie-Antoinette. Après avoir préparé sa venue dans la presse en se lançant dans une véritable campagne publicitaire et au terme de répétitions très mouvementées, il s’impose triomphalement avec son Iphigénie dont l’irrésistible succès est seulement interrompu par la mort de Louis XV quelques semaines plus tard. Le nouvel opéra de Gluck est empreint de la grandeur tragique et de la gravité propres à l’opéra français que le compositeur considère comme « le véritable genre dramatique musical ». En contrepoint des conflits qui opposent les protagonistes, des divertissements dansés agrémentent chacun des actes. L’orchestre prend une importance déterminante en commentant ou préparant l’action comme les chœurs dont l’utilisation rappelle celle de la tragédie grecque. L’instrumentation se révèle d’une grande originalité. C’est la première fois qu’un compositeur d’opéra utilise la grosse caisse. On peut même aller jusqu’à déceler dans l’ouverture des débuts de leitmotive. Dans sa version réorchestrée par Richard Wagner, grand admirateur de la musique de Gluck, cette ouverture était promise à un bel avenir dans les salles de concert. Le succès d’Iphigénie en Aulide fut assuré jusqu’en 1847 où une version révisée par Wagner s’imposa en Allemagne durant plusieurs décennies. Dans la seconde moitié du XXème siècle, l’ouvrage ne connut que deux productions notables en 1950 avec Boris Christoff dans le rôle d’Agamemnon au Mai musical florentin. Et en 1965, au Théâtre de Drottningholm, avec Elisabeth Söderström dans le rôle-titre.

Résumé

Agamemnon, chef de l’expédition des Grecs contre la ville de Troie, est déchiré entre son amour paternel et la nécessité d’obéir à Diane en sacrifiant sa fille Iphigénie en échange de vents favorables pour appareiller. Iphigénie accepte d’accomplir la volonté des dieux mais son fiancé Achille s’y oppose résolument et tente de la sauver en combattant les Grecs. Diane, touchée par tant de douleur et de courage, se laisse fléchir. Les deux amants pourront s’unir et la flotte partira vers Troie.

Acte 1

Diane exige du roi de Mycènes, Agamemnon, qu’il sacrifie sa fille Iphigénie en échange de son soutien dans l’expédition qu’il s’apprête à mener contre Troie. Il s’y refuse et implore l’aide d’Apollon (« Brillant auteur de la lumière »). Avec le prêtre Calchas, il supplie Diane de trouver une autre victime. Iphigénie et sa mère Clytemnestre arrivent en Aulide où la jeune fille croit d’abord à la trahison d’Achille qu’elle doit épouser (« Hélas ! Mon cœur »). Achille arrive pour la rassurer et les deux amants se réconcilient. (« Cruelle, non jamais » - « Ne doutez jamais de ma flamme »).

Acte 2

Alors qu’Achille conduit Iphigénie à l’autel pour l’épouser, Arcas les met en garde en leur révélant que cet autel a été préparé pour l’immoler. Clytemnestre supplie Achille de l’aider à sauver sa fille (« Par un père cruel »). Achille jure de la défendre et adresse de violents reproches à Agamemnon qui, déchiré, renonce à immoler sa fille.

Acte 3

Les Grecs exigent que le sacrifice soit accompli (« Non, non, nous ne souffrirons pas »). Iphigénie est décidée à mourir (« Adieu, conservez dans votre âme »). Achille s’emporte et jure de tuer tout le monde (« Calchas, d’un trait mortel percé »). Iphigénie recommande son frère Oreste à sa mère Clytemnestre (« Adieu, vivez pour Oreste »). Clytemnestre court au temple pour empêcher le sacrifice (« Ma fille, je la vois »). Achille arrive à la tête des Thessaliens pour soustraire Iphigénie à l’immolation. Diane apparaît, touchée par tant de malheurs. Achille et Iphigénie sont unis (« Mon cœur ne saurait contenir »). Les navires grecs peuvent prendre la mer pour aller combattre les troyens.

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