Candide - Candide

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Leonard Bernstein
  • Librettiste:Lillian Hellman
  • Date de création:1956
  • Lieu de création:États-unis
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Anglais
  • Maison d'opéra de la production originale:Martin Beck Theatre

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

Leonard Bernstein (1918- 1990) ne fut pas seulement un des plus grands chefs d’orchestre du XXème siècle ; il est aussi l’auteur de deux chefs-d’oeuvre du théâtre musical américain : Candide et West Side Story (1957) dont la notoriété éclipse largement celle de ses ouvrages suivants : 1600 Pennesylvania Avenue (1976) et A Quiet Place (1983).

Initialement intitulé « A Comic Operetta based on Voltaire’s Satire », Candide commença par déconcerter le public de Broadway. Reprenant à la suite de Voltaire la critique corrosive des excès engendrés par un optimisme aveugle, Lillian Hellman, inspiratrice du projet, unit son talent à celui de Bernstein pour faire de Candide « une critique politique dans l’après-maccarthysme ». Malgré la séduction d’une ouverture éblouissante, c’est un échec. Les spectateurs peinent à mémoriser les différents thèmes dont la reprise se devait d’assurer le succès populaire de toute bonne comédie musicale basée sur des codes très précis. La dimension parodique de l’ouvrage, qui multiplie pastiches et clins d’œil musicaux à l’univers de l’opéra, est mal comprise. On juge la critique politique trop « premier degré ».

Attribué aux faiblesses du livret, le manque de succès devait justifier pendant une quarantaine d’années d’incessantes améliorations et de multiples enrichissements, accomplis le plus souvent sans la participation du compositeur. Un certain sentiment d’inachèvement résulte de ce perpétuel « work in progress ». Chaque nouvelle production offre ainsi la possibilité de renouveler la portée de l’ouvrage. Cependant Bernstein réalisa lui-même une dernière version, considérée comme définitive. Elle fut donnée au Scottish Opera de Glasgow en 1988 et le compositeur en réalisa un enregistrement. 

Candide se caractérise avant tout  par un  humour grinçant et ouvertement désespéré, allié à une invention musicale éblouissante soutenue par une énergie rythmique irrésistible. Comment définir un ouvrage qui mêle tant de styles ? Candide fait flèche de tout bois : jazz, opérette, comédie musicale, gospel et même dodécaphonisme s’y retrouvent avec brio. Outre l’ouverture qui s’est imposée dans les programmes de concert, certains airs sont devenus des « classiques » comme celui de Cunégonde « Glitter and Be Gay ».

Résumé de Candide de Léonard Bernstein

Candide coule des jours heureux au château du baron Thunder-ten-Tronckh en s’imprégnant des leçons du philosophe Pangloss qui professe que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles. Hélas, il est chassé de ce paradis après avoir été surpris avec Cunégonde, la fille du baron. Commence alors une série d’aventures mouvementées qui ressemblent à une avalanche de catastrophes aussi effroyables les unes que les autres. Accablé par tout le malheur du monde, Candide finira par s’enfermer dans le silence, tandis que Pangloss proposera à tous de « cultiver son jardin » dans une petite ferme qu’il achète près de Venise.

Acte 1

Le jeune Candide mène une existence paisible en compagnie de Cunégonde et Maximilien, les enfants du baron Thunder-ten-Tronckh. Tout semble correspondre aux enseignements de Pangloss qui proclame que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Malheureusement Candide est chassé du château après avoir été surpris avec la jolie Cunégonde. Surcroît de malheur, tous ceux qu’il aime sont tués par des soudards impitoyables qui attaquent le château. Candide trouve refuge en Hollande où il retrouve Pangloss, miraculeusement ressuscité mais devenu syphilitique et réduit à la mendicité. Les deux hommes partent pour Lisbonne où ils échappent de peu au tremblement de terre qui détruit toute la ville. Pangloss est condamné à un autodafé. Candide gagne Paris où il retrouve Cunégonde devenue la maîtresse de deux hommes qu’il tue avant de prendre la fuite avec elle. Les deux amants s’apprêtent à partir pour le Nouveau Monde avec l’aide du métisse Cacambo.

Acte 2

Candide et Cunégonde arrivent à Buenos-Aires où ils retrouvent Maximilien, le frère de Cunégonde, et Pâquette, l’ancienne femme de chambre de la baronne Thunder-ten-Tronckh. Ces deux derniers ont été vendus comme esclaves. A la suite de plusieurs péripéties, Candide tue Maximilien qui lui refuse la main de sa sœur.
Accompagné de Cacambo, Candide arrive à l’Eldorado, d’où il repart avec des moutons chargés d’or qu’il va malheureusement perdre ! L’infatigable jeune homme repart à la recherche de Cunégonde. Il rencontre Martin qui, contrairement à Pangloss, professe une philosophie des plus pessimistes. Abusé par un escroc, Candide fait naufrage avec le bateau censé le ramener en Europe tandis que Martin sombre dans les flots. Sur un radeau, en pleine mer, Candide retrouve Pangloss, réduit à la misère. Ils atteignent Venise où les attendent plusieurs surprises : Maximilien est vivant et il est devenu le chef de la mafia locale. Paquette vit de ses charmes et Cunégonde est entraîneuse dans un casino qui appartient à son frère. Pangloss loue alors les services de deux prostituées masquées… L’une d’elles se révèle être Cunégonde elle-même ! C’en est trop pour le pauvre Candide. Pangloss achète alors une ferme près de Venise où chacun pourra enfin «  cultiver son jardin ». 

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