Régine Crespin

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Informations générales

  • Nom:Crespin
  • Prénom:Régine
  • Date de naissance:23/02/1927
  • Date de mort:05/09/2007
  • Nationalité:France
  • Tessiture:Soprano lyrique

Biographie

Régine Crespin peut être considérée comme la plus grande soprano française de l’après-guerre. Celle qu’on a surnommée « la lionne française » a même su mettre à ses pieds le Festival de Bayreuth où elle a triomphé durant quatre saisons de 1958 à 1961, y incarnant Elsa, Elisabeth ou encore Sieglinde et même Kundry. Depuis Germaine Lubin (1890-1979) aucune française ne s’était illustrée dans le répertoire wagnérien à un tel niveau d’excellence. Grand soprano lyrique, Régine Crespin alliait un timbre d’une grande richesse à des aigus puissants, tout en étant capable des nuances les plus subtiles. C’est en pensant aux ressources de sa voix que Francis Poulenc a écrit le rôle de Madame Lidoine dans Dialogues des Carmélites : Régine Crespin le chantera pour la création française en 1958 – car comme le souhaitait le compositeur elle était capable de chanter un « la aigu exquisément piano ».

Régine Crespin est née le 23 février 1927 à Marseille. Elle commence à étudier le chant dès l’âge de 16 ans, et elle donne son premier concert à 20 ans. Elle entre au Conservatoire de Paris en 1947. Sans attendre la fin de son cursus, elle débute sur scène à Reims en interprétant Charlotte dans le Werther de Massenet. En 1950, elle quitte le Conservatoire avec trois premiers prix : opéra, opéra-comique et chant. Sa carrière officielle commence à Mulhouse avec un rôle qui a durablement marqué son parcours artistique, celui d’Elsa dans Lohengrin de Wagner. Très vite, la chanteuse est reconnue : en 1951 elle est Tosca à l’Opéra-Comique et de nouveau Elsa à Garnier. Mais c’est son premier triomphe au Festival de Bayreuth en 1958 qui va décider de son avenir. Wieland Wagner lui a confié le rôle de Kundry dans Parsifal. Elle n’a que 29 ans. « Il m’a expliqué sa conception d’une Kundry claire, méditerranéenne et j’ai accepté pour quatre années consécutives », confiera-t-elle plus tard. Dès lors, toutes les plus grandes scènes internationales réclament la « lionne française » qui fait aussi merveille dans le répertoire verdien. On peut l’applaudir à Glyndebourne, à Vienne, à la Scala, ou encore au Metropolitan Opera où elle est la seule française à côté des Maria Callas, Renata Tebaldi, ou Elisabeth Schwarzkopf ! Les années 1960-1970 marquent un nouveau tournant. La voix de la chanteuse accuse des signes de faiblesse dans l’aigu. Sur les conseils du chef Alain Lombard, Régine Crespin aborde un nouveau rôle qu’elle va dépoussiérer de son « espagnolisme » trop facile : en 1975 elle triomphe ainsi au Metropolitan de New York dans Carmen, ce qui la console de l’accueil plus que houleux qu’elle vient de recevoir à Paris en Giulietta dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach mis en scène par Patrice Chéreau. Nul n’est prophète en son pays… Les rapports de la chanteuse avec son pays natal s’apaiseront progressivement. En 1979, elle retrouve Offenbach pour faire ses premiers pas dans l’univers de l’opérette en chantant La Grande-Duchesse de Gerolstein à Toulouse. En 1989, Régine Crespin fait sa dernière apparition dans La Dame de Pique de Tchaïkovski lors d’une tournée à travers la France. En 1992, la chanteuse met fin à son activité d’enseignante au Conservatoire de Paris où elle occupait un poste depuis dix-sept ans.

Régine Crespin a aussi beaucoup pratiqué la formule du récital où elle a excellé en particulier dans Les Nuits d’été de Berlioz et Shéhérazade de Ravel, ainsi que dans le lied allemand pour lequel elle éprouvait une vraie prédilection. Plusieurs enregistrements de référence nous restituent l’art incomparable de cette grande chanteuse française qui s’est éteinte le 5 juillet 2007 à l’âge de quatre-vingt ans après avoir lutté de nombreuses années contre le cancer. C’était la première fois que la lionne baissait la tête.

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