Festival d'Aix-en-Provence 2013
Du 4 juillet 2013 au 27 juillet 2013

Xl_aix-2013 © Festival d'Aix-en-Provence

Le festival d’Aix-en-Provence est incontestablement l’un des rendez-vous incontournables des saisons lyriques et musicales. Et grâce à une programmation éclectique mêlant créations mondiales et productions ambitieuses, le festival séduit manifestement les amateurs d’art lyrique (l’édition 2012 du Festival d’Aix-en-Provence attirait 83 500 spectateurs, pour un taux de remplissage de 96,8% pour les opéras).
En 2013, du 4 au 27 juillet, alors que le Festival prend toute sa place au cœur des animations de « Marseille-Provence 2013 » (cette année, la cité phocéenne est une capitale européenne de la culture qui place son action sous le signe de la Méditerranée), le directeur Bernard Foccroule revendique une programmation « très forte ».

Bicentenaire Verdi oblige, l’édition 2013 du Festival met le compositeur italien né en 1813 à l’honneur et propose une nouvelle production de Rigoletto, dans une mise en scène de Robert Carsen (pour la première fois de sa carrière), à l'Archevêché. Irina Lungu, habituée du Festival d’Aix où elle incarnait déjà le rôle de Violetta dans la Traviata l’année dernière en alternance avec Natalie Dessay, doit incarner Gilda aux côté de George Gagnidze, Giuseppe Filianoti et Arturo Chacon Cruz.
Avec un brin d’audace, le directeur reprend ensuite Don Giovanni, de W.A. Mozart, dans sa mise en scène « moderne et incisive » signée Dmitri Tcherniakov, qui n’avait pas laissé la critique indifférente en 2010, mais avait déjà attiré le public. Une production « qui a pu mûrir » (certaines interprétations ont parfois besoin de temps pour emporter l’adhésion du public), portée cette année par la baguette de Marc Minkowski qui dirige pour l’occasion le London Symphony Orchestra pour la première fois. Sur la scène, le baryton américain Rodney Gilfry dans le rôle-titre donne la réplique à la soprano bulgare Sonya Yoncheva dans celui de Donna Elvira (en 2010, on se souvient qu’elle remportait le premier prix du Concours Operalia) ou encore Kyle Ketelsen pour donner corps à Leporello.

Le Festival d’Aix enchaîne avec une nouvelle production d’Elektra, de Richard Strauss, qui interpelle par sa distribution : une mise en scène signée Patrice Chéreau et le plateau vocal qui n’est pas en reste : Evelyn Herlitzius dans le rôle-titre (acclamé dans Lohengrin à l’occasion de l’ouverture de la Scala en décembre 2012) ou encore l’immense Waltraud Meier dans le rôle de Klytemnestra.
Une rareté ensuite, avec une nouvelle production d’Elena, une de tragi-comédie de Francesco Cavalli, autour des amours de la belle Hélène et de Ménélas. L’œuvre est méconnue, et pour cause, elle n’a plus fait l’objet de représentation scénique depuis le XVIIème siècle, lors de sa création en 1659. Le Festival d’Aix en Provence y remédie et invite à redécouvrir l’œuvre dans une mise en scène de Jean-Yves Ruf (dont on connait le travail à l’Académie Française ou à l'Académie du Festival d'Aix-en-Provence).
Et comme chaque année ou presque, Aix en Provence s’offre une création mondiale, La Casa Tomada commandé par le Festival au compositeur Vasco Mendonça sur un livret de David Harsent d’après la Casa Tomada de Julio Cortazar.

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