Rencontre avec Julie Roset : « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être chanteuse »

Xl_julie_roset © Jean-Baptiste Millot

Nous avions découvert Julie Roset dans Il Diluvio Universale à Ambronay en 2019, et avions tout de suite été frappé par sa voix fraîche et légère. Nous avions donc accueilli avec plaisir la sortie de son disque avec Mariana Flores, et nous n'avons pas pu résister à la tentation de discuter avec elle de son parcours et de ses projets. Une rencontre pétillante, à l'image de cette jeune cantatrice aux multiples projets et envies que l'on a hâte de voir se réaliser.

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Pour commencer, comment en êtes-vous venue au chant ? Pouvez-vous nous raconter votre parcours (qui a débuté assez tôt, vers six ans) ?

En fait, les gens de ma famille disent que j’ai pratiquement chanté avant de parler. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être chanteuse, puis je me suis dit que quitte à être sur scène, autant faire de l’opéra et chanter des choses que j’aime (à l’époque j’étais à la Maîtrise de l’Opéra d’Avignon et j’avais donc découvert l’opéra). Ma grand-mère disait aussi qu’un jour, elle avait mis un spectacle pour m’occuper dans lequel il y avait Cecilia Bartoli, que je suis restée scotchée du début à la fin, et que je lui ai dit : « mamie, je veux être opératrice » (je ne connaissais pas encore le bon mot) ! Je devais avoir trois ou quatre ans. Ensuite, vers cinq ou six ans, ma mère m’a inscrite au Conservatoire d’Avignon, en parallèle de la Maîtrise de l’Opéra, et j’ai également poursuivi une scolarité dans des classes C.H.A.M.

Au Conservatoire, j’ai fait du solfège, de la chorale, et de la flûte traversière pendant six ans car il faut attendre d’avoir mué pour pouvoir vraiment prendre des cours de chant. J’ai commencé ces derniers à 15 ans, dans la classe de Valérie Marestin. Lors de ma dernière année de DEM (Diplôme d’Etudes Musicales), j’avais 18 ans, et nous avons monté un ensemble baptisé « la Mascarade » avec deux amis (un claveciniste et une amie qui jouait de la viole de gambe). La musique ancienne nous offrait beaucoup de répertoire, et c’est cette expérience qui m’a vraiment fait découvrir ce répertoire. J’ai commencé à me renseigner et j’ai vu qu’au Conservatoire d’Aix-en-Provence, il y a une fois par mois un grand weekend musique ancienne très complet. J’ai donc commencé à faire ces weekends en parallèle de ma dernière année de Conservatoire à Avignon, dans la classe de Monique Zanetti. J’ai finalement obtenu la même année mon DEM de chant lyrique et mon CEM de musique ancienne.

Je voulais ensuite poursuivre dans la musique ancienne, car c’est une musique qu’on ne peut pas simplement chanter « comme ça » : il faut connaître tout ce qu’il y a derrière, faire des recherches… Il y a un côté « archéologie » qui m’intéresse beaucoup. J’ai commencé à regarder les écoles supérieures  qui proposaient un cursus de musique ancienne, avec théorie et chant. On en a parlé avec un ami, et il s’est avéré que le professeur de musique ancienne de Genève était son cousin ! Celui-ci m’a invitée à passer l’audition, et j’ai été prise à Genève où j’ai fait mon bachelor pendant trois ans. J’ai beaucoup appris, et même si je ne suis pas forcément très forte en retranscription, j’adore ce côté recherche : je sais que si un jour je veux monter un programme avec des pièces qui n’ont pas encore été retranscrites, je suis quand même capable de les lire.

J’ai également commencé à faire des concerts, mais vers ma dernière année de bachelor, j’ai dû refuser certaines propositions pour pouvoir me concentrer sur mes examens. Je savais que quelques mois plus tard, je pouvais ne faire que des concerts, mais il fallait d’abord que je me focalise sur la fin des études. Je n’avais que 21 ans, je savais qu’il ne fallait pas vouloir tout faire en même temps. Une fois mon bachelor obtenu, et j’ai pu accepter des projets, refaire des concours et commencer à passer des auditions, dont celle pour entrer à l’Académie d’Aix-en-Provence où j’ai été prise. Il s’agissait d’une académie pour jeune chanteurs sur Mozart, ce qui me permettait de changer un peu de répertoire. La professeure qui était avec nous pendant trois semaines était Edith Wiens (une soprano canadienne également professeure à la Juilliard School of New-York). Nous avons eu un coup de cœur mutuel ! J’adore sa façon d’enseigner, elle est très généreuse, mais elle n’hésite pas à dire ce qui ne va pas. J’ai alors énormément progressé et découvert de nouveaux répertoires, grâce aussi à mes cours à la Juilliard School, où je suis entrée cette année. Je suis par exemple tombée amoureuse de Marie, dans La Fille du régiment, car elle est très énergique, elle sait ce qu’elle veut, et je me suis facilement identifiée à elle : c’est vrai que je peux facilement courir de partout durant nos exercices, je n’ai aucun problème à jeter une chaise ou à me rouler par terre s’il le faut ! J’ai donc découvert Donizetti, j’aime aussi beaucoup Rossini, je travaille du Ravel, j’ai fait du Strauss… J’ai ouvert mon horizon, ce qui me permet de voir que je ne suis pas obligée d’avoir une carrière restreinte à la musique ancienne, même si celle-ci reste ma maison : les oratorios, les concerts, la musique sacrée, la musique ancienne, c’est ce qui me fait vraiment vibrer. C’est là où ma musicalité parvient à s’exprimer le plus facilement.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre entrée et votre expérience à la Juilliard School de New-York ? Entrer dans cette école prestigieuse était-il un véritable but à atteindre pour vous ?


La Juilliard School, à New-York ; © DR

C’est vrai que lorsque j’étais petite, je regardais beaucoup de comédies musicales, et cette école est celle dans Fame, donc c’est un peu l’école de mes rêves ! Je savais qu’Edith Wiens était professeure à la Juilliard, et après une semaine d’Académie, je commençais à me demander si j’allais oser lui demander si j’avais le niveau pour entrer à la Juilliard. Finalement, après deux semaines, elle m’a proposée de manger ensemble, et durant le repas elle m’a demandé si je voulais venir dans sa classe, là-bas. J’ai bien sûr dit oui tout de suite ! Elle m’a aussi parlé d’un programme « Artist diploma » pour les chanteurs lyriques dans cette école. A savoir que lorsqu’on est pris dans ce programme spécifique, c’est gratuit : on obtient une bourse qui paie les études. Si je ne me trompe pas, une année à la Juilliard, c’est 60 000 euros ! Le nombre de place est limité à quatre, je suis donc vraiment ravie, car je n’avais pas les moyens de débourser une telle somme.

Cette proposition est d’ailleurs tombée au bon moment pour moi : j’avais fait de la musique ancienne, je commençais à faire un peu d’opéra, et je voyais que j’avais encore besoin de quelqu’un avec moi pour la technique. Je n’avais pas envie de dire oui à tout le monde et de me couper les ailes trop vite. Je commençais donc à chercher des opéras studios, et quand elle m’a parlé de ce programme, je me suis dit que c’était exactement ce qu’il me fallait. Nous avons deux professeurs principaux qui sont metteurs en scène (Steven Wadsworth et Mary Birnbaum), et l’on fait beaucoup d’exercice de théâtre que l’on adapte ensuite pour les chanteurs. Nous avons également du coaching, ainsi que des cours de chant avec Edith Wiens. Malheureusement, avec la Covid, les cours ont été par Zoom, et je ne suis allée en personne à New-York que fin janvier. J’y suis restée quatre mois avant de revenir ici.

Comment s’est passée les rencontres avec Leonardo García Alarcón et Mariana Flores ?

J’ai rencontré Leonardo García Alarcón à Genève, où il était professeur de madrigal pour les chanteurs (en musique ancienne et en classique). Je me souviens de ce cours où il a demandé qui connaissait le Lamento della Ninfa, ce qui était mon cas puisque j’avais fait plein de concerts avec mes amis de « la Mascarade » et que c’est un peu un « tube ». Je l’ai donc chanté, et il a beaucoup aimé ce que je faisais. La même année, il a fait une session d’orchestre avec des cantates de Bach, dont une avec quatre chanteurs solistes. Il m’a demandé de faire la soprano, et il a dit à sa femme, Mariana Flores, de venir au concert. Si j’ai bien compris, elle faisait un disque Monteverdi à l’époque (Lettera Amorosa) et elle cherchait quelqu’un pour faire « Ohime ». Elle me l’a demandé, et c’est comme ça que tout a commencé ! J’avais 19 ans, et mon premier travail vraiment professionnel, c’était avec eux et Cappella Mediterranea, dans une petite église. Ca a vraiment été un coup de cœur parce que j’ai toujours été élevée dans une ambiance très chaleureuse, qui s’est prolongée dans la classe de Valérie Marestin, et ils étaient vraiment comme une famille, ce qui m’a beaucoup plue et touchée.

Avec le disque sur Sigismondo d’India, vous apparaissez justement aux côtés de Mariana Flores. Comment cette collaboration autour de ce projet est-elle née ? Est-elle différente de vos précédentes collaborations au disque avec Cappella Mediterranea ?


Julie Roset et Mariana Flores ; © Jean-Baptiste-Millot

Pour le premier disque que nous avons fait, j’avais 19 ans, je découvrais tout, j’étais timide et très impressionnée par Mariana (Flores) que j’écoutais beaucoup. Elle est incroyable, et elle a une énergie folle ! On a fait pas mal de concerts ensemble après ce disque, et on savait que nos voix allaient très bien ensemble. Au début, Leo(nardo García Alarcón) ne savait pas encore forcément que ce serait autour de d’Indiad – ça s’est décidé au fil de ses recherches – mais on savait qu’on voulait faire quelque chose toutes les deux. J’étais vraiment contente car j’avais évolué et j’allais commencer mes cours, ce qui m’a servi pour l’enregistrement, comme pour le Lamento de Didon qui était très difficile pour moi : on dit souvent que j’ai une « voix angélique », « très légère », et on me donne donc des choses légères à faire. Là, il s’agit d’une reine, plus mature, donc je suis assez fière de cette pièce car c’est ce qui m’a demandé le plus de travail. Elle m’a emmené dans une toute autre direction que ce que j’avais l’habitude de faire. J’y ai mis tout mon cœur, et je suis heureuse que Leonardo me l’ait confiée.

Vous avez déjà fait l’expérience d’un premier disque soliste (Nun danket Alle Got). Les deux expériences sont-elles similaires, ou bien y a-t-il quelque chose de plus rassurant dans le fait d’enregistrer à deux ?

Pour mon premier disque, avec l’ensemble Clematis, j’ai beaucoup travaillé mes pièces, et c’était plus un dialogue avec les musiciens car il n’y a pas de chef d’orchestre. Ici, pour les duos, on commençait par faire une lecture « pour voir », et après on discutait sur nos souhaits, nos intentions. On se suit beaucoup, on marche au feeling, c’était très agréable et naturel avec Mariana (Flores) ainsi qu’avec les musiciens. Ce sont des génies pour moi, ils sont incroyables : ils nous suivent tout le temps, et Leo parvient à donner corps à n’importe quelle musique. On était très bien entouré, dans une atmosphère très sereine, et dans un lieu incroyable. Finalement, c’était des vacances en famille pour faire de la bonne musique, je n’avais pas vraiment l’impression de travailler !

On vous connaît principalement dans un registre ancien. Il s’agit d’un choix de votre part afin de préserver votre voix et de ne pas aller trop vite ?

Cela vient surtout du fait qu’adolescente, j’avais cet ensemble avec des amis. C’est venu naturellement parce que j’ai voulu me spécialiser là-dedans, et j’avais beaucoup fait de répertoire Renaissance. A Genève, j’ai aussi fait du répertoire médiéval. Je suis allée au fur-et-à-mesure vers le répertoire baroque. Je suis donc plus connue dans ce répertoire car on ne m’a pas encore entendue chanter d’autres répertoires en concerts, mais c’est ce que j’espère avec la Julliard : je sais que j’en suis capable maintenant, et j’ai plus confiance en moi. Après le festival d’Aix-en-Provence, je vais faire une Académie (IMA) en Allemagne, créée par ma professeure de chant. Comme elle connaît beaucoup de monde, lorsqu’on fait un concert, il y a dans la salle plusieurs agents, des directeurs de festival et d’opéra, et en un concert on passe finalement plein d’auditions ! Je compte donc là-dessus, et bien sûr sur le bouche-à-oreille. J’aimerais bien trouver un agent qui me fasse travailler dans un répertoire plus vaste : j’ai envie de faire un peu de tout à présent. Après, je sais qu’il y a des répertoires que je n’ai pas envie de faire et qui ne me touchent pas pour l’instant, mais j’ai envie de Mozart, de Rossini, de Donizetti, j’adore Offenbach… J’en envie de découvrir tout cela.

Actuellement, vous êtes à Aix-en-Provence où vous répétez Combattimento, la théorie du cycgne noir. Pouvez-vous nous parler de cette production ?


Combattimento, la théorie du cycgne noir, Festival d’Aix-en-Provence ;
© Monika Rittershaus

C’est avec Sébastien Daucé et l’ensemble Correspondance, dans une mise en scène de Silvia Costa, et c’est très intéressant. J’aime beaucoup le fait que tout le monde soit mis sur le même plan : on est huit chanteurs, et nous avons tous des ensembles, des duos, des trios, des solos… Personne n’est mis à l’écart. Cela offre une super ambiance car on fait vraiment ce travail ensemble, ce qui se voit aussi dans la mise en scène. Nous sommes par exemple en train d’entamer une partie où je ne chante pas, mais je suis quand même sur scène pour aider à mettre en place des objets. De plus, il s’agit d’une création : Sébastien et Silvia ont pris plusieurs pièces ou madrigaux qu’ils ont mis ensemble, puis ils ont fait un fil rouge. L’ordre des chants a parfois changé car cela fonctionnait mieux, et on voit vraiment la création se faire. Nous avons eu une rencontre début mai qui a permis de travailler sur cet ordre.

Nous allons poursuivre dans les projets qui vous attendent. Il y aurait notamment un prochain disque soliste ?

Effectivement, nous allons l’enregistrer fin août, et ce sera autour de Haendel. Nous allons faire un concert à Namur sur le programme du disque début septembre. Jérôme (Lejeune) souhaiterais que j’enregistre tous les ans ou 18 mois un disque pour son label (Ricercar), ce qui est une chance pour moi. Cela permet de me faire entendre, et de faire entendre mon évolution. Au début, il voulait faire un disque de cantates de Scarlatti, mais on ne trouvait pas forcément des choses qui nous intéressaient. Jérôme s’est alors tourné vers Leonardo, et ce sera donc du Haendel, avec orchestre. Ce qui me ravit car je suis dans une période où, techniquement, ce compositeur est parfait pour moi : c’est un peu la charnière où je peux montrer le lyrisme acquis par ma voix tout en conservant le style baroque.

Il y aura également votre premier Couronnement de Poppée en 2022 (initialement prévu en 2020)…

Oui, et j’en suis très contente, d’autant plus que j’ai le rôle de Valletto et que c’est la première fois que j’ai un rôle de garçon. C’est encore une autre manière de jouer. Je le trouve drôle et j’aime beaucoup ses scènes. Je sais donc déjà que je vais demander à travailler le rôle avec mes professeurs. Le but est de travailler un maximum de possibilités. Ainsi, lorsque j’arrive devant le metteur en scène, je peux avoir des idées, des propositions, échanger entre ses visions et les miennes.

Pour vous, le travail avec le metteur en scène est donc un échange ?

C’est ce que je suis en train d’apprendre, oui, et j’aime beaucoup, car nous ne sommes pas que des pantins. Même si, parfois, au début, on ne sait pas quoi faire, une fois qu’on a les grandes lignes et qu’on est guidé par le metteur en scène, au final, c’est nous qui interprétons le personnage à notre manière.

Pouvez-vous nous parler d’éventuels autres projets, comme le concert du 20 juillet prochain autour du disque sur Sigismondo d’India au festival Musique & Nature en Bauges ?

En effet, ce sera autour du disque, mais on va aussi mettre d’autre chants, comme Monteverdi ou Cavalli, ce sera un petit mélange. Cet été, il y aura donc l’académie IMA dont j’ai déjà parlée et les enregistrements… Mais j’avoue que je n’ai pas mon planning en tête ! Mon site Internet va sortir dans les prochains jours, où il devrait y avoir mes différentes dates.

Après, je retourne à l’Ecole (la Juilliard), et je reviens en France en mai pour faire Acis et Galatée (de Haendel) à Radio France avec Leonardo, ce qui me rend très heureuse car j’ai travaillé cette œuvre cette année durant mes cours, donc c’est super de le faire en professionnelle, qui plus est à Paris !

Je n’en ai pas encore parlé, mais j’ai créé un ensemble avec deux amies rencontrées à Genève : Camille Allérat, qui travaille beaucoup avec Pygmalion et qui est aussi au festival en ce moment pour L’Apocalypse arabe, et Ana Vieira Leite, une soprano portugaise qui vient de finir son master à la HEM, qui a été prise au Jardin des Voix de cette année, qui a remporté le Concours International de Chant Baroque de Froville et qui a aussi eu sa première production avec Leonardo. En faisant un projet en musique de chambre sur le Miserere de Clérambault, on a vu que nos voix se complétaient très bien, et on a voulu poursuivre ce travail. On a donc commencé à chercher d’autres répertoires dans le baroque français, mais aussi dans le baroque des autres pays d’Europe. Nous construisons ce projet actuellement et le concrétiserons d’ici une année.

Mon meilleur ami, Jonas Descotte, a aussi fait son ensemble « Les Argonautes » il y a deux ou trois ans. On a déjà fait plusieurs concerts, dont les Motets de Bach, les Dixit Dominus de Lotti et de Handel, toujours à un par voix. Il aime beaucoup le « un par voix » où nous sommes à la fois ensemble et solistes. Là, il s’est lancé dans Didon et Enée en concert – que je n’ai malheureusement pas pu faire – et on devrait faire un disque en septembre. Je suis ravie qu’il ait eu cette proposition d’enregistrement, et de pouvoir le faire avec lui. Je pense que l’on entendra parler de cet ensemble, car il a vraiment un son qui lui est propre. Il sait les couleurs qu’il veut, il fait un tas de recherches en amont, il connait les parties de tout le monde… A la base, il est contre-ténor, il parle donc beaucoup avec les chanteurs, et c’est un véritable échange : il sait ce qu’il veut, mais on peut aussi donner notre avis. On partage, on discute, et le résultat est beau.

Voilà donc pour les projets au long terme qui se construisent petit à petit, et je suis vraiment heureuse : non seulement nous avons la chance de pouvoir vivre de notre passion, mais en plus on peut le faire entre amis !

Propos receuills par Elodie Martinez en juin 2021.

© Jean-Baptiste Millot

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