© Laurence Revol / Opéra-Comique
Après un premier mandat de cinq ans, Louis Langrée est reconduit dans ses fonctions à la tête de l’Opéra-Comique, saluant ainsi son action mais devant aussi préparer la salle Favart à de nouveaux défis.
En octobre 2021, sur proposition de Roselyne Bachelot alors ministre de la Culture, Louis Langrée était nommé à la tête de l’Opéra-Comique pour succéder à Olivier Mantei. Ce premier mandat de cinq ans devait arriver à terme l’année prochaine. Par voie de communiqué, le ministère de la Culture annonce maintenant que « sur proposition de (la ministre) Rachida Dati, le président de la République a décidé de reconduire Louis Langrée dans ses fonctions de directeur du Théâtre national de l’Opéra-Comique, au terme de son mandat actuel, et pour un second mandat de trois ans jusqu’en 2029 ».
Cette reconduction entend notamment saluer le bilan du directeur et la mise en œuvre de son projet « L’Esprit Favart » visant à « mettre en valeur la diversité des expressions artistiques, de l’opéra baroque à la création contemporaine, ainsi que le patrimoine original de l’opéra-comique ». Sous la direction de Louis Langrée, l’Opéra-Comique a ainsi accueilli quatorze nouvelles productions en trois ans, incluant plusieurs coproductions avec les principales scènes françaises et étrangères dans le cadre du programme « Europa Favart » (une démarche encouragée par le ministère de la Culture et la Cour des comptes), incluant des commandes de nouvelles œuvres lyriques – au moins une chaque année. L’institution est aussi saluée pour son accompagnement des jeunes interprètes dans le cadre de son Campus Favart qui regroupe dorénavant l’Académie de l’Opéra-Comique et sa Maîtrise Populaire.
Et le public répond manifestement présent. L’Opéra-Comique revendique une fréquentation en progression (+19% entre 2022 et 2023), et des budgets à l’équilibre – selon l’établissement, ses ressources propres représentent la moitié de ses recettes et le produit du mécénat a été « multiplié par trois en trois ans ».
Un « second mandat dans la continuité de ces engagements et l’ouverture à de nouvelles expérimentations »
Selon le ministère de la Culture, ce nouveau mandat devra permettre à Louis Langrée de « consolider son projet artistique et culturel au service de l’art lyrique et de ses publics, et d’amplifier son action autour de la diversité, de la parité et de la transition écologique ». La maison précise que ce second mandat « s’inscrira à la fois dans la continuité de ces engagements et l’ouverture à de nouvelles expérimentations ». L’Opéra-Comique revendique notamment « son rôle de support envers les ensembles musicaux indépendants », et poursuivra le programme du Campus Favart afin qu’il « atteigne son plein déploiement ».
Dans le cadre de ce second mandat, aux côtés de la directrice adjointe Anne-Sophie Brandalise, Louis Langrée devra néanmoins faire face à certains défis : de juin 2026 à juin 2027, la cage de scène historique de la salle Favart fera l’objet d’importants travaux de rénovation, obligeant l’Opéra-Comique à donner des productions hors-les-murs (« dans les espaces du théâtre, le quartier qui l’entoure, et avec (se)s partenaires ailleurs en France et à l’étranger »), avec les conséquences qu’on imagine en termes de logistique et de fréquentation.
publié le 25 juin 2025 à 08h12 par Aurelien Pfeffer
25 juin 2025 | Imprimer
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