Disparition soudaine de Stefano Mazzonis di Pralafera

Xl_b9726067478z.1_20210207214032_000_g65hiaodf.1-0 © Jonathan Berger.

Depuis quelques mois, le monde lyrique belge semble connaître une période bien sombre : outre la crise que nous connaissons tous, il a perdu en septembre dernier le chef Patrick Davin ainsi que l’une de ses figures du chant, Michel Trempont, il y a à peine plus d’un mois. Hier, nous avons appris par voie de communiqué de la part de Willy Demeyer, en sa qualité de Président du Conseil d’Administration de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège (mais également de bourgmestre de Liège), le décès soudain de Stefano Mazzonis di Pralafera, le directeur général et artistique de la maison belge depuis 2007, emporté par un cancer foudroyan. Il a tenu a le remercier « de son engagement indéfectible en faveur de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, des artistes et de la culture ».

Né à Rome en 1949, et issu de la noblesse italienne, Stefano Mazzonis di Pralafera a suivi une formation de juriste et débuté sa carrière dans sa ville natale, avant d’être nommé superintendant du Teatro Communale de Bologne en 2004. Trois ans plus tard, il quitte l’Italie pour le poste de directeur général et artistique de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège afin d’y trouver une grande liberté de programmation. Son présent mandat devait prendre fin le 31 juillet 2022, et l’Opéra venait d’annoncer officiellement le lancement de la procédure de recrutement de son successeur à la direction générale et artistique de l’institution lyrique liégeoise.

Parallèlement, Stefano Mazzonis di Pralafera était un metteur en scène prolifique dont nous avons maintes fois apprécié et souligné le travail (au caractère classique) dans nos colonnes. Il a su attirer non seulement de grands artistes de renommée internationale sur la scène de l’Opéra de Liège, mais aussi un nouveau public grâce notamment à des activités visant le jeune public ou encore à une politique tarifaire avantageuse. En quatorze années, il a ainsi su faire briller la maison lyrique dont il était à la tête, et avec laquelle il partageait une histoire d’amour sincère et profonde.

Il avait par ailleurs a été fait Citoyen d’honneur de la Ville pour l’excellence du travail accompli. Ainsi que le souligne Willy Demeyer, « le monde artistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles perd un de ses plus brillants serviteurs, Liège pleure un de ses grands formats ».

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