Festival d'Aix-en-Provence 2019
Du 3 juillet 2019 au 22 juillet 2019

Xl_festival_aix © Festival d'Aix-en-Provence

Après l’ultime programmation de Bernard Foccroulle l’an passé pour la soixante-dixième anniversaire de l'événement, le Festival d'Aix-en-Provence voit en 2019 la première édition placée sous l’ère de Pierre Audi, qui ambitionne d'en renouveler la programmation, sans pour autant dénaturer l'esprit du festival. Il propose ainsi quatre nouvelles productions sur les six opéras présentés, dont deux seulement appartiennent aux grands classiques.

Comme pour imprimer la marque de Pierre Audi, ce festival 2019 s'ouvre ce 3 juillet avec le Requiem de Mozart. Un « grand classique » du compositeur phare du festival d'Aix-en-Provence, mais une oeuvre qui n'est pas un opéra et est pourtant ici mise en scène – et par quel metteur en scène : Romeo Castellucci qui devrait, en toute logique, offrir une lecture originale de l’œuvre. La direction musicale est en outre confiée au jeune chef français Raphaël Pichon à la tête de son ensemble Pygmalion, orchestre et chœur, qui s'autorise à prendre des libertés avec une partition restée inachevée. De nombreux danseurs et figurants se joignent à un enfant soliste ainsi qu’à Siobhan Stagg, Sara Mingardo, Martin Mitterrutzner (habitué des oratorios, après notamment La Création à Lyon en 2018) et Luca Tittoto.

Le programme enchaine avec un autre grand classique particulièrement attendu, Tosca, en coproduction avec l’Opéra de Lyon où l’œuvre sera donnée en janvier et février 2020. La mise en scène que l’on imagine très visuelle est confiée au réalisateur Christophe Honoré (avec qui la maison lyonnaise a déjà travaillé, notamment pour les Dialogues des Carmélites, Pelléas et Mélisande, ou Don Carlos dernièrement). La jeune Angel Blue tient le rôle-titre, doublée ou en doublure (nous en saurons davantage le soir de la Première) de la Prima Donna de Catherine Malfitano, elle-même grande Tosca que l’on a pu voir notamment aux côtés de Placido Domingo. Joseph Calleja est Mario Cavaradossi et Alexey Markov, le terrible Scarpia, tandis que Daniele Rustioni dirige la fosse.

Nous quittons ensuite les rives connues du répertoire pour explorer celles de l’opéra de chambre en un acte Jakob Lenz dans une reprise de la production de 2014 de la Staatsoper de Stuttgart, alors en coproduction avec la Monnaie de Bruxelles où nous l’avions vu. L’opéra est tiré du roman Lenz de Georg Büchner, lui-même basé sur un incident survenu dans la vie du poète allemand Jakob Michael Reinhold Lenz. Georg Nigl y tient le rôle-titre, Wolfgang Bankl celui d’Oberlin et John Daszak prête ses traits à Faufmann, tous confiés à la baguette d’Ingo Metzmacher.

À partir du 6 juillet, le festival donne sa création mondiale des Mille endormis commandée à Adam Maor sur un livret de Yonathan Lévy, également à la mise en scène. La distribution repose sur les anciennes et anciens artistes de l'Académie, de même que la direction assurée par Elena Schwarz. Le même jour marque également la Première de Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, dirigée par Esa-Pekka Salonen et mis en scène par Ivo van Hove. Pour l'occasion, Sir Willard White est Dreieinigkeitmoses, Annette Dasch est Jenny Hill et Nikolai Schukoff, Jim Mahoney.

Enfin, dernier opéra proposé dans le cadre de cette édition 2019 du festival, Blank out de Michel van der Aa est donné en création française – le compositeur est également à l’origine de Sunken Garden, opéra que nous avions vu à Lyon en 2015. Roderick Williams, qui était alors présent, participe de nouveau à cette production en interprétant le rôle filmé du baryton tandis que la soprano Miah Persson est bien présente sur scène, rappelant le dispositif et les rapports entre scène et écran déjà exploités dans l’opéra suscité.

Plus d'informations sur le site officiel du festival.

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