Trompe-la-Mort - Trompe-la-Mort

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Luca Francesconi
  • Librettiste:Luca Francesconi
  • Date de création:2017
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Opéra National de Paris - Palais Garnier.

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

La saison 2016-2017 de l’Opéra National de Paris est l’occasion pour Stéphane Lissner, alors directeur de l’établissement parisien, d’initier un cycle d’opéras dont les livrets trouvent leur inspiration dans les classiques de la littérature française. Le premier d’entre eux, Trompe-la-Mort, est commandé au compositeur Luca Francesconi et repose sur le personnage de Jacques Collin (dit Vautrin, inspiré du forçat évadé Eugène-François Vidocq) imaginé par Balzac et apparaissant dans plusieurs de ses œuvres.
La création mondiale de l’œuvre, au Palais Garnier en 2017, est mise en scène par Guy Cassiers. 

***

Trompe-la-Mort, Jacques Collin, l’abbé Carlos Herrera, ou trois identités distinctes (parmi d’autres) dans un seul corps : celui d’un personnage se promenant au milieu du chemin de La Comédie humaine, d’Honoré de Balzac. La loupe de l’adaptation littéraire s’attarde ici sur Splendeurs et misères des courtisanes, et l’opéra s’ouvre sur une des scènes finales d’Illusions perdues, relatant le premier contact entre le faux abbé et Lucien de Rubempré.

Luca Francesconi a composé et écrit cette œuvre commandée par l’Opéra national de Paris, et a souhaité retranscrire cette société de strates et de couches dans la musique et les mots interprétés par les chanteurs : la sphère mondaine, la dimension plus personnelle (le jardin secret des personnages), les non-dits ou émotions souterraines, et la rencontre passée des deux protagonistes, comme une réalité alternative et absolue de référence, empreinte de nostalgie. Le langage musical s’adapte aux niveaux de compréhension de l’œuvre, pouvant s’imbriquer pour se révéler davantage. En sus, la confrontation des trois principes-phares développé par Balzac, que sont la loi, l’argent et la faculté de déformation psychologique (servant notamment à manipuler l’esprit d’autrui) s’érigent en matières premières pour le metteur en scène de la création mondiale, Guy Cassiers, qui dépeint tous les personnages avec leur part d’ombre.
Cette production fait un parallèle entre le théâtre de la vie et l’auscultation de l’histoire du Palais Garnier, où a lieu cette création mondiale en mars 2017, afin de placer le spectateur en observateur et en acteur du processus dramatique, au sein d’un lieu que l’on croit connu à la surface, mais où tout reste à redécouvrir et à réinventer sous le voile des illusions. C’est sans compter Trompe-la-Mort, qui prendra plusieurs visages et empruntera tous les masques nécessaires, et qui n’est jamais celui que l’on croit. Voici donc un sujet en or pour un remaniement lyrique des intrigues balzaciennes, étonnamment évitées par les compositeurs jusqu’à présent.

Résumé

L’abbé Carlos Herrera rencontre le jeune Lucien de Rebempré, alors que ce dernier est sur le point de se suicider, et lui propose de l’initier à la vie mondaine à Paris en échange de sa position de faire-valoir et de son obéissance. Lucien tombe éperdument amoureux d’Esther, mais Carlos Herrera a choisi Clotilde de Grandlieu pour son disciple. Esther est contrainte d’épouser le Baron de Nucingen et se suicide lors de la lune de miel. Lucien est ensuite incarcéré et se donne la mort. Carlos Herrera dévoile sa véritable identité, Jacques Collin, alias Trompe-la-Mort, ancien forçat, pour devenir ensuite chef de la police grâce une manipulation ingénieuse.

Acte 1

Lucien de Rebempré, jeune dandy ayant connu plusieurs échecs artistiques, économiques et sentimentaux, s’apprête à se suicider lorsqu’il fait la connaissance, sur un chemin de campagne, de l’abbé Carlos Herrera, qui lui propose un étrange pacte : un apprentissage des cyniques rouages de la société et une promesse d’élévation dans les salons, contre sa compagnie et une obéissance sans faille.

Lucien s’éprend d’Esther, une ancienne prostituée surnommée La Torpille, mais Carlos Herrera ne voit pas cette histoire naissante d’un bon œil pour l’éducation de son disciple, et contraint les amants à vivre leur liaison cachés, pour finalement séparer Esther du monde et la placer dans une institution religieuse. Au moment où la jeune femme, désormais transformée, achève sa « rééducation », elle est remarquée par le Baron Nucingen, qui est prêt à tout pour l’épouser. Pendant ce temps, Carlos Herrera choisit Clotilde de Grandlieu comme cible de mariage de Lucien, afin que celui-ci gagne en noblesse, mais la Comtesse Sérisy aimerait qu’il jette son dévolu sur elle... en vain.

Acte 2

La dot de l’union souhaitée par Carlos Herrera sera finalement obtenue en vendant Esther à prix fort au Baron de Nucingen. Triste au désespoir, Esther se suicide le soir de ses noces.

Il s’ébruite à Paris que la richesse de Lucien est quelque peu frauduleuse. Les soupçons supplémentaires qui l’entourent autour de la mort d’Esther entraînent son emprisonnement, malgré les efforts de la Comtesse de Sérisy pour l’éviter. Cette dernière est prête à libérer Lucien à la conciergerie, mais elle le retrouve pendu. L’homme a laissé une lettre à Carlos Herrera, lui confessant sa reconnaissance, mais aussi sa haine extrême envers celui qui a manipulé son esprit et fait tous ses choix à sa place. L’ecclésiastique renonce à la fausse identité qu’il s’est créée : il est Jacques Collin, Trompe-la-Mort, ancien bagnard ayant constamment réussi à passer entre les mailles du filet. En usant subtilement des relations épistolaires de Lucien à son avantage, il parvient à se sortir de sa situation et devient chef de la police.

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