Rinaldo - Rinaldo

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Georg Friedrich Haendel
  • Librettiste:Giacomo Rossi
  • Date de création:1711
  • Lieu de création:Royaume-uni
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Italien
  • Maison d'opéra de la production originale:Her Majesty's Theatre

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2 Acte 3

Inspiré d’un épisode de La Jérusalem délivrée (1581) du Tasse, Rinaldo est le premier ouvrage que Haendel compose pour le public londonien qu’il va d’emblée conquérir et auquel il restera fidèle durant près de trente ans. Depuis la mort de Purcell en 1695, aucun musicien de génie n’avait su s’imposer et la musique anglaise semblait « morte », selon le mot de Romain Rolland. Avec le succès de Rinaldo s’ouvre pour le jeune Haendel une carrière londonienne aussi brillante que mouvementée. L’originalité et la puissance de son invention musicale, auxquelles s’ajoute un sens inné du théâtre, lui permettent de devenir le grand musicien que Londres attendait. Ecrit, semble-t-il, en une quinzaine de jours, Rinaldo est une sorte de patchwork génial où se signalent de magnifiques « lamento » et des interventions instrumentales pleines de fraîcheur et de poésie. Selon un procédé très courant à l’époque, le musicien réutilise plusieurs éléments de ses œuvres antérieures pour composer cet « opera seria » qui va assurer pour un quart de siècle la suprématie de l’opéra italien à Londres où il restait un genre de divertissement encore mal connu. Rinaldo s’inscrit dans une tradition de l’opéra baroque qui puise dans le célèbre poème du Tasse une série de personnages héroïques confrontés à des événements fantastiques, permettant de recourir à des effets de mise en scène spectaculaires. L’« opera seria », dédié à la mise en valeur de la virtuosité vocale, était aussi conçu pour le plaisir visuel secondé par l’importance de la machinerie théâtrale, très sophistiquée dès cette époque.
L’ouvrage sera donné quinze fois en 1711 et constamment repris pendant six années avec des modifications dues aux changements de distribution comme il était d’usage à une époque où les rôles étaient écrits en fonction des interprètes du moment. Haendel opère un remaniement complet de la partition en 1731. Il faudra ensuite attendre 1933 pour que Rinaldo réapparaisse sur une scène londonienne. Marilyn Horne, puis Eva Podlès et David Daniels (version pour contre-ténor), sauront faire revivre cette œuvre majeure de Haendel. Plus près de nous, en 2002, René Jacobs en dirigera une production à Montpellier, avec Vivica Genaux.

Résumé

Commandant les Croisés lors du siège de Jérusalem, Goffredo promet la main de sa fille Almirena à Rinaldo, s’il combat à ses côtés. Les deux jeunes gens s’aiment avec passion. Argante, roi de Jérusalem, est inquiet des progrès de l’armée chrétienne. Il est l’amant de la magicienne Armida qui décide d’enlever Almirena pour éloigner des combats le vaillant Rinaldo. Désespéré par la disparition de sa fiancée, il se lance à sa recherche en se mettant à la merci des sortilèges d’Armida. Heureusement, grâce à Goffredo et son frère Eustazio, Almirena et Rinaldo pourront s’échapper du château ensorcelé d’Armida qui sera faite prisonnière à son tour, avec Argante. Les Croisés triomphent et Rinaldo pourra épouser Almirena.

Acte 1

Les Croisés assiègent Jérusalem. Goffredo, leur général en chef, promet la main de sa fille Almirena au glorieux Rinaldo. Tous deux s’aiment passionnément (« Combatti da forte »). Argante le roi de Jérusalem, vient demander à Goffredo une trêve de trois jours (« Sibillar gli angui d’Aletto ») car il craint de perdre le combat face aux chrétiens : Goffredo accepte. En réalité, Argante place tous ses espoirs dans l’aide de son amante, la magicienne Armida (« Vieni, o cara »). Elle arrive sur son char tiré par des dragons (« Furie terribili »). Almirena et Rinaldo s’adonnent aux joies de l’amour partagé (« Scherzano sul tuo volto ») quand Armida surgit et enlève la jeune fille au grand désespoir de Rinaldo (« Cara sposa »). Goffredo lui promet de l’aider. Rinaldo reprend espoir et laisse éclater sa fureur vengeresse («Venti, turbini »).

Acte 2

Goffredo et Rinaldo partent à la recherche d’Almirena. Ils doivent résister aux chants des sirènes (« Il vostro maggio »). Rinaldo tombe dans leur piège en acceptant de les suivre avec l’espoir de retrouver Almirena. La jeune fille, prisonnière d’Argante, tente de se soustraire à ses avances (« Lascia ch’io pianga »). Rinaldo arrive, mais Armida s’interpose et lui avoue son amour (duo : « Fermati ! No, crudel ! »). Armida prend l’apparence d’Almirena pour séduire Rinaldo qui résiste à ses envoûtements (« Abbrugio, avvampo e fremo »). Argante se laisse tromper et avoue son amour à celle qu’il croit être Almirena ! Une scène violente éclate entre les deux complices quand Armida reprend sa véritable apparence (« Vo’far guerra »).

Acte 3

Au pied de la montagne au sommet de laquelle se trouve le palais enchanté d’Armida, un magicien chrétien vient en aide à Goffredo et son frère Eustazio. Il leur donne des baguettes magiques capables de neutraliser les pouvoirs de la redoutable enchanteresse (« Andante, oh forti »). Rinaldo parvient à empêcher Armida de tuer Almirena (« E un incendio »). Mais quand il veut frapper la magicienne de son épée, elle disparait dans une faille du sol. Goffredo et Eustazio parviennent à faire disparaître le palais enchanté de la cruelle Armida qui rejoint Argante. Tous deux se promettent de triompher (duo : « Al trionfo del nostro furore »). Les Croisés s’apprêtent à combattre avec Rinaldo à leurs côtés (« Or la tromba in suon festante »). Ils triomphent. Armida et Argante sont faits prisonniers et se convertissent à la religion chrétienne. Rinaldo et Almirena peuvent se marier (chœur final : « Vinto è sol della virtu »).

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