Les paladins - Les paladins

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Jean-Philippe Rameau
  • Librettiste:Jean-François Duplat de Monticourt
  • Date de création:1760
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Académie Royale de Musique

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

Les Paladins marque le retour de Rameau à la comédie lyrique, genre qu’il avait su porter au plus haut niveau avec Platée (1745). Hélas, la comparaison n’est pas à l’avantage de la dernière création réalisée de son vivant. Après un accueil des plus froids, l’œuvre disparut rapidement de l’affiche pour ne ressusciter qu’en 1967 au théâtre de Fourvière à Lyon, avec une distribution réunissant Mady Mesplé et Michel Sénéchal, dans une mise en scène de Louis Erlo. Doit-on partager le jugement d’un observateur contemporain de Rameau, Charles Collé, qui assassine l’œuvre dans son Journal historique ? À propos du livret : « Cette ineptie ne peut sortir que de la main d’un homme qui n’a pas la première notion de l’art dramatique… ». Et à propos de la musique : « Elle est d’un ennui insoutenable. Rameau a paru radoter, et le public lui dit qu’il est temps de dételer ». Le public est certainement décontenancé par le mélange du comique et du sérieux comme par l’étrangeté du cadre médiéval dans lequel se déroule une intrigue pour le moins décousue. De Venise à la magie insolite d’un palais chinois, le spectateur doit se laisser emporter sans préjugés par une musique pleine d’inventions mélodiques et rythmiques. Les enjeux de cette bouffonnerie où se retrouve sans cesse la veine parodique laissèrent de marbre un public qui laissa de côté les audaces formelles et les innovations stylistiques du compositeur approfondissant ses recherches orchestrales. Dépassant les clivages de la « Querelle des Bouffons » qui opposait les tenants de l’opéra français aux admirateurs de l’opéra italien, Rameau tente de réaliser une synthèse entre les deux sans parvenir à convaincre. Deux personnages féminins symbolisent à leur manière cette double filiation : Argie incarne la dimension du style tragique, exprimant solitude, tristesse, et vengeance, tandis que Nérine, sa suivante, appartient au registre de la comédie italienne, proche de la Serpina de La Serva padrona de Pergolèse, que Paris avait découverte en 1752 et qui avait rallié les tenants de l’opéra italien. On peut ajouter que les intermèdes chorégraphiques sont un des atouts les plus remarquables des Paladins qui méritent assurément mieux que l’incompréhension suscitée lors de leur création.

Résumé

Le vieil Anselme est amoureux de sa pupille, Argie, qui aime le chevalier Atis. Grâce à l’aide de la fée Manto, les deux jeunes gens parviendront à déjouer les tentatives d’Anselme décidé à tout pour empêcher leur bonheur.

Acte 1

Emprisonnée dans le château du vieux sénateur Anselme qu’elle doit épouser, Argie se lamente (« Triste séjour »). Elle est tout à la pensée de celui qu’elle aime, le jeune paladin Atis. Nérine, la suivante d’Argie, essaie d’amadouer leur gardien, Orcan. Il aime Nérine, mais il reste inflexible. Arrivent des pèlerins (« Venez tous en pèlerinage ») au nombre desquels se trouve Atis, venu délivrer sa bien-aimée avec l’aide de la bonne fée Manto. Orcan est enrôlé de force dans la troupe des pèlerins, mais tout se complique avec le retour d’Anselme qui provoque une fuite générale.

Acte 2

Après sa longue absence, Anselme voudrait bien consoler Argie (« Mon cœur, tu n’as que peu d’instants »). Orcan le met alors en garde contre les pèlerins malfaisants. Argie, déguisée en pèlerin, annonce qu’elle part avec Atis. Anselme fait semblant d’accepter cet échec mais il charge Orcan de la tuer. Heureusement, Nérine a tout entendu. Les Paladins d’Atis déguisés empêchent Orcan d’accomplir sa sinistre mission. Puis ils fêtent la réunion des deux jeunes gens (« Formez les nœuds les plus charmants »). Anselme survient alors avec son armée obligeant les Paladins à se réfugier à l’abri dans le château.

Acte 3

Anselme part à l’assaut du château mais la fée Manto le transforme en un palais chinois. Un esclave maure déclare en être le propriétaire. Anselme reconnaît la fée sous ce déguisement. Elle lui déclare son amour et lui offre le palais. Anselme troublé, hésite. Il tombe dans le piège. Il est surpris par Argie qui feint l’indignation devant Anselme aux pieds d’une rivale (« Tu me suivras »). Anselme « meurt de honte et de rage » tandis que Manto unit Argie et Atys.

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