Iphigénie en Tauride - Iphigénie en T...

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Christoph Willibald Gluck
  • Librettiste:Nicolas-François Guillard
  • Date de création:1779
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:4
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Académie Royale de Musique

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3Acte 4

Iphigénie en Tauride, dernier triomphe parisien de Gluck, s’inscrit dans le cadre mouvementé de la fameuse querelle opposant les « gluckistes » aux « piccinistes ». Les partisans du compositeur napolitain Piccini, louaient la supériorité de l’opéra italien sur l’opéra français, que Gluck et ses admirateurs tenaient pour« le véritable genre dramatique musical ». Les deux compositeurs rivaux vont se mesurer sur un sujet très en vogue, maintes fois exploité, que ce soit par Campra, Scarlatti ou Jommelli pour ne citer que les auteurs les plus connus. Le destin d’Iphigénie, fille d’Agamemnon et Clytemnestre, est riche de conflits dramatiques et de situations pathétiques propres à susciter la terreur et l’émotion du public auquel Gluck veut s’adresser. Recherchant la simplicité et le naturel dans l’expression lyrique des sentiments, le compositeur se détourne des intrigues compliquées et des prouesses vocales de l’« opera seria ». Avec ce nouvel opéra, le public semble retrouver le goût du théâtre. Grimm écrit : « Je ne sais si c’est là du chant, mais peut-être est-ce beaucoup mieux ». Le livret est caractérisé par une tension dramatique constante, un désir de frapper vivement l’imagination en exploitant les éléments clefs d’une intrigue très resserrée. Les liens puissants de l’amitié qui unit Oreste à Pylade et l’amour fraternel d’Iphigénie décidée à protéger Oreste contre tous les dangers sont les ressorts essentiels du drame. La tempête dont le tumulte se fait entendre dès l’ouverture annonce l’atmosphère d’une œuvre « diablement humaine » selon le mot de Goethe. Cette tempête, modèle de tous les futurs orages d’opéra, ouvre avec panache les portes du romantisme. L’orchestre devient un véritable protagoniste assurant la progression continue du drame. Attaché à la vraisemblance Gluck ne conserve qu’un seul ballet la « Danse des Scythes » qui s’inscrit parfaitement dans l’action. L’air célèbre « Ô malheureuse Iphigénie » réalise l’alliance du chant comme expression naturelle de l’âme, avec la recherche de virtuosité caractérisant l’opéra italien. Avec cette Iphigénie en Tauride, Gluck remporte un triomphe décisif en mettant en œuvre les grands principes de sa réforme de l’opéra, mais l’échec de son œuvre suivante, Echo et Narcisse, le convainc de quitter la France quelques mois plus tard. La fameuse querelle s’éteint et en 1781, l’œuvre jumelle de son rival Piccini, sera donnée dans l’indifférence.

Résumé

Iphigénie qui devait être immolée par son père Agamemnon pour permettre l’expédition contre Troie, a été sauvée et transportée par Diane en Tauride où elle est devenue prêtresse de la déesse. Son frère Oreste, qu’elle croit mort, arrive par hasard en Tauride, accompagné de son ami Pylade. Condamné pour avoir tué sa mère Clytemnestre à mourir immolé par la prêtresse, Oreste est reconnu in extremis par sa sœur. Diane se laisse fléchir. Oreste pourra regagner Mycènes avec Iphigénie pour y régner.

Acte 1

Après la guerre de Troie, en Tauride, Iphigénie, grande prêtresse de Diane, a vu en songe le palais de son père Agamemnon ravagé par la foudre et des meurtres terrifiants. Clytemnestre, sa mère, meurtrière de son époux, était tuée à son tour par son fils Oreste. Iphigénie désespérée, souhaite mourir pour rejoindre son frère perdu. Thoas, le roi des Scythes, désire trouver des victimes expiatoires pour éloigner de lui un danger qu’il redoute. Un groupe de guerriers scythes vient opportunément de capturer deux jeunes Grecs échoués sur leur rivage. Il s’agit d’Oreste et de son ami Pylade. Ils feront deux victimes idéales, au grand soulagement de Thoas et de son peuple, excité par l’annonce de ce prochain sacrifice humain.

Acte 2

Oreste et Pylade sont enfermés dans le temple de Diane. Oreste se désespère d’être responsable de la mort de son ami. Pylade est heureux de pouvoir partager le sort de celui auquel il sera étroitement uni jusque dans la mort. On emmène Pylade et Oreste demeure seul, harcelé par les Furies qui lui reprochent d’avoir tué sa mère. Iphigénie se rend auprès d’Oreste dont elle ignore la véritable identité. Elle apprend de lui la réalité de tous les événements qu’elle a vus en rêve. Elle est effondrée, croyant son frère mort lui aussi.

Acte 3

Iphigénie décide d’envoyer un des deux prisonniers à Mycènes pour avertir sa sœur Electre qu’elle est toujours en vie. Son choix se porte sur Oreste pour lequel elle ressent une attirance particulière. Mais celui qu’elle ne sait pas encore être son frère refuse obstinément de voir Pylade rester afin d’être sacrifié. Pylade doit accepter de suivre la volonté de son ami Oreste : il partira pour Mycènes. Il jure de tout faire pour sauver son ami.

Acte 4

Iphigénie qui doit sacrifier Oreste ne parvient pas à le faire. Au moment où Oreste évoque sa sœur tuée en Aulide, elle le reconnaît enfin. Mais Thoas survient. Découvrant la véritable identité d’Oreste, il veut maintenant sacrifier le frère et la sœur. Heureusement, Pylade arrive à la tête des Grecs pour les sauver. L’apparition de Diane permet de trouver une issue heureuse. Elle pardonne à Oreste qui pourra regagner Mycènes avec Iphigénie pour y régner à la suite de son père.

Pour aller plus loin

Dernier triomphe parisien de Gluck, Iphigénie en Tauride, s’inscrit dans le cadre mouvementé de la fameuse querelle opposant les « gluckistes » aux « piccinistes ». Les partisans du compositeur napolitain Niccolo Piccini (1728-1800) louaient la supériorité de l’opéra italien sur l’opéra français, que Gluck et ses admirateurs tenaient pour « le véritable genre dramatique musical ». Les deux compositeurs rivaux vont se mesurer sur un sujet très en vogue, maintes fois exploité, que ce soit par Campra (1660-1744), Scarlatti (1685-1757) ou Jommelli (1714-1774) pour ne citer que les auteurs les plus connus.
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