Joan Sutherland

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Informations générales

  • Nom:Sutherland
  • Prénom:Joan
  • Date de naissance:07/11/1926
  • Date de mort:10/10/2010
  • Nationalité:Australie
  • Tessiture:Soprano

Biographie

La soprano colorature Joan Sutherland a rapidement été surnommée « la Stupenda » (« la Magnifique ») en raison de son éblouissante virtuosité. La chanteuse australienne possédait une voix légère mais inhabituellement ample et puissante pour une « colorature ». Les vocalises les plus stupéfiantes semblaient un jeu d’enfant pour cette artiste de légende qui contribua à la renaissance du répertoire belcantiste à l’instar de sa contemporaine Maria Callas qui était appelée, elle, « la Divina ». A la suite des grandes divas de la première moitié du XIXème siècle comme la Malibran ou la Pasta, Maria Callas et Joan Sutherland ont su revivifier un art du chant dont on avait oublié toute la force dramatique et toute la beauté. On a pu reprocher une certaine froideur à Joan Sutherland quand on comparait ses interprétations à l’incandescence dramatique de celles de Maria Callas ; mais l’une a su préserver toutes ses ressources vocales en menant une longue carrière avec prudence, quand l’autre s’est consumée en quelques années.

Joan Sutherland naquit à Sydney le 7 novembre 1926. Elle pratiqua d’abord le chant en amateur en écoutant sa mère, une mezzo-soprano qui n’avait jamais osé se lancer dans une véritable carrière. La jeune fille commence elle-même ses études comme mezzo, mais c’est comme soprano qu’elle débute en 1947 en donnant son premier concert. Joan Sutherland remporte trois ans plus tard un concours qui lui permet d’aller étudier à Londres avec le baryton Clive Carey (1883-1968). En 1952, la jeune soprano fait ses débuts à Covent Garden en chantant la première dame dans La Flûte enchantée de Mozart. Suivent d’autres engagements pour des rôles de plus en plus importants. En 1953, elle est Lady Rich dans la création mondiale de Gloriana de Britten. La carrière de Joan Sutherland semble alors s’orienter vers celle d’un grand soprano lyrique.

Tout bascule le 17 février 1959 quand on découvre Joan Sutherland à l’affiche de Covent Garden dans une nouvelle production de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Cet ouvrage concentre tous les défis de la virtuosité belcantiste, ce qui explique qu’il n’ait pas été donné sur la grande scène anglaise depuis une trentaine d’années. C’est un triomphe pour la chanteuse de 32 ans qui devient du jour au lendemain une star que toutes les plus grandes scènes internationales veulent accueillir. A l’origine de ce nouveau départ, se trouve un pianiste et chef d’orchestre passionné par le répertoire belcantiste : c’est Richard Bonynge, le pygmalion de Joan Sutherland – qu’il épousera d’ailleurs en 1954. La soprano explore sous sa direction tous les aspects du bel canto romantique sans oublier les opéras français « à vocalises », comme Lakmé de Léo Delibes. La perfection du style de Joan Sutherland et la facilité apparente de ses aigus spectaculaires ont parfois donné l’impression d’une certaine froideur dans ses interprétations. La « Stupenda » était pourtant capable de briller dans une comédie aussi pleine de fantaisie et d’allant que La Fille du régiment de Donizetti, où elle avait pour partenaire Luciano Pavarotti. Ils formaient un couple artistique tellement bien assorti vocalement que le public souhaitait les voir réunis le plus souvent possible.

À partir des années 1970, Joan Sutherland concentre son activité sur quelques théâtres en Angleterre, aux Etats-Unis, et au Canada. Elle se produit également beaucoup à l’Australian Opera dont son mari Richard Bonynge est devenu le directeur musical. La chanteuse donne aussi de nombreux récitals avec piano mais elle ne souhaite pas enseigner, considérant qu’il s’agit-là d’un emploi à plein temps. En revanche, elle a réalisé une grande quantité d’enregistrements qui témoignent aujourd’hui de son immense talent.

Le 2 octobre 1990, la soprano canadienne se produit pour la dernière fois à l’Opéra de Sydney, sa ville natale, dans Les Huguenots de Meyerbeer. Elle fait ensuite ses adieux à Covent Garden le 31 décembre de la même année en interprétant entre autres, un duo de La Traviata avec Luciano Pavarotti. Elle mènera ensuite une existence paisible entrecoupée de voyages exclusivement dictés par le plaisir. Joan Sutherland s’éteint le 10 octobre 2010 en laissant le souvenir d’une chanteuse exceptionnelle dont la carrière aura été aussi éblouissante que décisive pour la renaissance du Bel canto.

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