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Finale

Pourquoi dit-on « un finale » en l’écrivant avec un e conclusif, comme si c’était une finale (terme sportif) et pas un final, sans e ? C’est un emprunt à l’italien, langue de l’opéra, sans doute parce que cette vogue des grands finales s’est surtout répandue dans l’opéra italien, et singulièrement dans le bel canto. De quoi s’agit-il ? De la dernière scène d’un opéra (ou d’un acte d’opéra) qui développe dans la continuité un enchainement de morceaux de bravoure, de virtuosité, d’ensembles à deux, trois, quatre, cinq, six, sept chanteurs comme dans le Finale du 1er acte de L’Italienne à Alger (1813) de Rossini, avec des développements qui mobilisent tous les protagonistes dans un emballement de plus en plus grand, avec des accelerandos, des crescendos, du brillant, du brio. C’est un moment où l’on reçoit l’œuvre avec une excitation physique contagieuse – qui doit déboucher sur des bravos nourris ! Offenbach était un virtuose du Finale, même dépourvu de sens comme celui du 2ème acte de La Vie parisienne (1873). Rossini ou Donizetti en ont composé de sensationnels, Verdi aussi mais peu à peu les compositeurs ont délaissé ces moments d’exaltation, pour devenir plus sérieux .