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Cancan

Le cancan, qu’on a aussi appelé « coincoin » (!), est une danse populaire qui triomphe vers 1830 dans les bals et cabarets parisiens où elle enthousiasme un public désireux de « s’encanailler ». Les origines de cette danse au parfum de scandale restent assez obscures. Le « chahut » (ou le « chahut-cancan », puisque l’on trouve également ces deux appellations) offre la possibilité de s’affranchir des règles qui caractérisent les danses policées. Plusieurs artistes, comme Gavarni (1804-1866) ou Toulouse-Lautrec (1864-1901) nous donnent une idée de la folle nouveauté de ce « cancan » que certains n’hésitèrent pas à comparer à « une danse d’épileptique ou de delirium tremens ». Le mot « chahut » donnera naissance au verbe « chahuter » attesté dès les années 1820 au sens de « danser le chahut », c’est-à-dire, pratiquer une danse désordonnée.

Le cancan contrevenait fortement aux bonnes mœurs en raison d’un final qui amenait les danseuses à relever leur jupe d’une façon particulièrement provocante. Il faut préciser qu’à cette époque les femmes portaient une culotte fendue sous leurs jupons... Ce n’est qu’au moment où les culottes seront cousues qu’un minimum de décence sera préservé et que l’on verra apparaître le cancan dans Orphée aux Enfers (1858) et La Vie parisienne (1866), deux ouvrages de Jacques Offenbach (1819-1880) qui immortalisèrent une danse longtemps considérée comme scandaleuse. On trouve aussi un cancan dans La Veuve Joyeuse (1905) de Franz Lehar (1870-1948).

Plus tard, apparaîtra le « French cancan », un dérivé édulcoré. Cette danse destinée aux touristes en quête de « plaisirs parisiens » n’a pas de rapport avec le cancan adopté par Offenbach.