© Midsummer Festival
Comme de coutume, la ville de Condette dans le Pas-de-Calais s’apprête à accueillir dans l’enceinte du château d’Hardelot le Midsummer Festival dont l'édition 2025 se tient du vendredi 20 au samedi 28 juin. Une nouvelle occasion de plonger dans l’atmosphère unique de ce festival.
Joyau dans ce lieu magique, le théâtre élisabéthain ouvre ses portes pour cette édition 2025 du Midsummer Festival, toujours plus joyeuse, mêlant les musiques, les cultures, les publics ou encore les nations et les langues dans cette parenthèse estivale unique.
Ainsi que l’annonce Sébastien Mahieuxe, le directeur artistique du festival :
« Quand le temps s’étire alors que l’été annonce son triomphe imminent, les récits fabuleux résonnent plus fort encore.
Sous le ciel étoilé d’une nuit de Midsummer, les rêves de Cendrillon deviennent possibles, le ballet de la nuit nous fait entendre d’autres musiques, les violes de gambe, violons, clavecins et luths se mêlent aux voix humaines et murmurent à nos oreilles des récits puissants qui réveillent nos imaginaires.
Mais le solstice d’été, est aussi le temps de la fête, du rire et de la joie. Le sublime et le rire se rencontrent à la table des rois que nous sommes devenus le temps d’un spectacle, le temps d’un soir juste avant l’été ».
Des rendez-vous lyriques
Les festivités débutent dès le vendredi soir par une rareté, voire ni plus ni moins qu’une redécouverte : celle de la Cendrillon de Nicolas Isouard, dit Nicolò, après plus d’un siècle d’injuste oubli. Créé en 1810 à la Salle Feydeau à Paris, cet opéra connait un succès local phénoménal avant de rapidement devenir célèbre à travers l’Europe entière. Dans cette version, « le conte de fée prend une tournure comique pleine d’ironie » et « les airs à succès du rôle-titre, Cendrillon, contrastent avec les pages virtuoses des méchantes de l’histoire ». A la tête de solistes de l’Ensemble Musica Nigella, Takénori Némoto a ici « habilement adapté la partition pour un ensemble de musique de chambre » dans cette mise en scène signée par Vincent Tavernier. Nous retrouverons Amélie Tatti dans le rôle-titre aux côtés d’Odile Heimburger, Louise Pingeot, David Ghilardi, Antoine Philippot, Flannan Obé ainsi qu’Erwan Piriou.
Le lendemain, le public est convié à siroter une cup of tea en compagnie d’Emmanuelle de Negri, accompagnée au clavecin par Philippe Grisvard autour des cantates d’Alessandro Scarlatti. Les deux artistes « nous invitent à déguster les subtilités de cette magnifique musique ». A noter que « ce projet fait l’objet d’une résidence d’enregistrement au théâtre élisabéthain du château d’Hardelot pour le label Audax ». Plus tard dans la soirée, ce sera au tour de Juliette de Massy, avec la Grande Garabagne, de nous inviter cette fois-ci « à un nouveau ballet de la nuit. Ici, loin de la cour, nous rêvons notre nuit comme rendue au ciel à qui elle appartient. Nous la rêvons obscure, noire et sauvage. Un espace où il faut tendre l’oreille pour sentir ce qu’elle porte de liberté́, d’improbabilité́, de magie et de poésie ».
Pour le second weekend du festival, le public bascule de l’autre côté de la Manche avec « Lighten mine eies » autour de l’œuvre « d’une extravagance harmonique rare » de William Lawes dont la « mort à 43 ans est à juste titre perçue comme une tragédie par le monde musical de l’époque car tout au long de sa courte et brillante carrière, son œuvre aura étonné par son audace ». Pour l’occasion, « Robin Pharo a demandé à la metteuse en scène Jeanne Desoubeaux (que nous avions découverte à l’occasion de Carmen l’année dernière) de créer une scénographie particulière pour sublimer ce moment de grâce au sein du théâtre élisabéthain ». Maïlys De Villoutreys, Anaïs Bertrand et Alex Rosen se retrouvent pour l’occasion dans ce programme réunissant Choice psalmes put into musick for three voices (1648) et Harp consorts du compositeur.
D’autres rendez-vous musicaux
Si les voix et les œuvres lyriques sont de mise, elles ne sont pas les seules. Parmi les nombreux concerts qui attendent les spectateurs, citons « Trois violons pour trois rois » servi avec le thé dimanche 22 juin 2025 avec l’Ensemble Clematis qui « nous invite dans l’Angleterre du XVIIe siècle » ; également un récital de clavecin dont le programme est « consacré à Jacques Champion de Chambonnières (1602-1672), figure majeure du XVIIe siècle et premier compositeur français à publier des livres de pièces pour clavecin » avec Louise Acabo ; les Sinfonies pour les Soupers du Roy ou Pâté en croûte et vieux ragots de Michel-Richard de Lalande servies par le chef Hervé Niquet. « Aux ouvertures et suites de danses grandioses qui enchantaient le roi durant le grand dîner, Hervé Niquet ajoute sept intermèdes se déroulant directement chez le compositeur de Lalande. Il les personnifiera sur scène, en interaction avec son cuisinier, représenté par le comédien et metteur en scène Jean-Philippe Desrousseaux ». Sans oublier, enfin, les rencontres avec Juliette de Massy et Hervé Niquet.
Plus d’informations sont disponibles dans le programme disponible sur le site du festival.
21 mai 2025
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