Chroniques liées à Grand Théâtre de Genève

Roberto Devereux à Genève : une fin en apothéose

Elodie Martinez

Au Grand Théâtre de Genève, place au troisième et dernier volet de la trilogie Tudor de Gaetano Donizetti, avec Roberto Devereux, donné pour la première fois dans cette salle. Comme pour Anna Bolena en 2021, puis Maria Stuarda en 2022, nous retrouvons à la barre la metteuse en scène Mariame Clément qui vient conclure de façon relativement sobre et efficace cette palpitante trilogie. Bien que nous n’ayons pas eu...


Le Grand Théâtre de Genève met Saint-François d’Assise à l’envers

Laurent Vilarem

C’est une déception, alors que la promesse était si belle. Saluons tout d’abord les équipes du Grand Théâtre de Genève d’avoir présenté avec le faste qu’il mérite Saint-François d’Assise d’Olivier Messiaen. Les moyens mis en place sont considérables (119 musiciens, 90 choristes) et les 5h25 de spectacle apparaîtront pour tous les vaillants spectateurs comme un moment...


Au Grand Théâtre de Genève, Idoménée de Mozart tisse en rouge ...

Thibault Vicq

Dans Idoménée, quelque chose de tapi se tient prêt, attend le bon moment, pour frapper, pour révéler le passé, pour mettre les personnages devant le fait accompli. Le Destin, les dieux ? Pas seulement. Le troisième opera seria de Mozart est gorgé du poids de la guerre de Troie et traîne ses vaincus, fait état d’un nouvel échiquier politique, tait les arrangements d’un roi tout en le perçant...


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Don Carlos au Grand Théâtre de Genève : quand les voix subjuguent

Thibault Vicq

Depuis son arrivée à la direction du Grand Théâtre de Genève, Aviel Cahn a toujours su lancer ses saisons en fanfare. Après Einstein on the Beach de Philip Glass (2019), Guerre et Paix de Prokofiev (2021), et La Juive d’Halévy (2022), nouveau chapitre de répertoire flamboyant grâce à la première version en cinq actes de Don Carlos de Verdi, qui mérite tous les éloges pour sa production et sa...


Calixto Bieito remonte sa Lady Macbeth de Mtsensk, au Grand Th...

Thibault Vicq

Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch, d’après le roman (1865) de Nikolaï Leskov, est si frontal dans son illustration du sexe, de la domination et de la violence, que même les metteurs en scène les plus jusqu’au-boutistes peuvent s’y casser les dents. Calixto Bieito ne prend en général pas de pincettes pour dépeindre la réalité crue, mais en reprenant lui-même la production d’anthologie...