Cecilia Bartoli succédera à Jean-Louis Grinda à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo

Xl_opera-monte-carlo-cecilia-bartoli © DR

Depuis juillet 2007, Jean-Louis Grinda assure la direction de l’Opéra de Monte-Carlo. Au cours de ce mandat de plus d’une douzaine d’années aujourd’hui, il s’est notamment attaché à renouveler la programmation de l’établissement monégasque (il y a proposé nombre d’œuvres qu’on n’avait encore jamais vues sur la scène de l’Opéra de Monte-Carlo), à développer de nouveaux partenariats de coproductions à travers le monde, mais a surtout su y attirer quelques-unes des plus grandes voix des scènes lyriques – l’une des plus significatives, et peut-être la plus fidèle, est sans doute Cecilia Bartoli.
Or depuis maintenant quelques années (depuis la démission de Raymond Duffaut en mars 2016), Jean-Louis Grinda assure aussi la direction des Chorégies d’Orange – où il accueillera notamment Cecilia Bartoli l’été prochain le temps d’un récital italien. Faut-il voir dans cette double activité un agenda trop chargé ? Peut-être. En mars dernier, Jean-Louis Grinda exprimait « son désir de quitter, à terme, ses fonctions de directeur de l’Opéra de Monte-Carlo », estimant « en conscience, que le temps était venu de penser à "passer la main" à quelqu’un ayant de nouvelles idées pour l’opéra en Principauté ».

C’est Cecilia Bartoli qui a été sollicitée, et qui lui succédera donc à la tête de l’institution monégasque à partir du 1er janvier 2023 – avec la promesse de Jean-Louis Grinda de rester à ses côtés et ceux de l’Opéra « comme conseiller ». Si la cantatrice s’est produite sur toutes les plus grandes scènes mondiales, elle connait bien celle de l’Opéra de Monte-Carlo, pour y avoir chanté la première fois en 1989 dans Le Barbier de Séville et y être revenue très régulièrement depuis – notamment pour y créer en 2016 son ensemble, Les Musiciens du Prince, qui jouent sur instruments d’époque.
Par voie de communiqué, l’établissement précise qu’elle sera la première femme à occuper le poste. Pour autant, elle n’est évidemment pas novice en la matière puisque depuis 2012 (et au moins jusqu’en 2021), Cecilia Bartoli assure déjà la direction artistique du festival de Pentecôte de Salzbourg, avec le succès qu’on lui connait – notamment en ressuscitant des œuvres oubliées ou en proposant des œuvres plus connues mais dans leur version originale, souvent avec le concours de metteurs en scène enthousiasmants.

Cecilia Bartoli dispose donc maintenant « de trois années pour préparer sereinement sa première saison » et elle en pose déjà la philosophie : « se nourrir de la tradition et apporter de l’innovation ! », affirmant déjà « déborder d’idées » et vouloir « mettre (s)a créativité et (s)a passion pour la musique au service de l’Opéra de Monte-Carlo ! ». On est déjà curieux de découvrir cette première saison signée Cecilia Bartoli.

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