Ambronay et Sébastien Daucé proposent un Mooc et invitent à un "Voyage musical dans la France du 17e siècle"

Xl_mooc © DR

La pandémie peut finalement encourager la créativité et invite à repenser la question parfois complexe de l’accessibilité de l’art lyrique, en France et dans le monde. La fermeture des salles en période de confinement a aussi conduit à accélérer certaines démarches d’ouverture au plus grande nombre, au moins de manière virtuelle, par exemple avec des diffusions en ligne ou à la télévision et à la radio, en direct ou en piochant dans les archives. Dans ce contexte, certaines maisons parviennent à trouver des voies plus surprenantes encore, comme Versailles et son « Expodcast », ou encore Ambronay avec un Mooc, en partenariat notamment avec Sébastien Daucé et l’ensemble Correspondances.

Le Mooc, dont le terme vient de l’anglais « Massive Open Online Course » ou « Formation en ligne ouverte à tous » (FLOT), est un outil de formation à distance ouvert à tous via Internet et en vidéo. Un outil qui, on s’en doute, connaît un essor particulièrement important en périodes de confinement, et dont le Centre Culturel d’Ambronay décide de s’emparer lui aussi.

Ambronay a toujours travaillé au partage de ses spectacles, mais également de connaissances et d’horizons nouveaux. C’est fort de cette logique que s’ouvre ce Mooc, intitulé « Voyage musical dans la France du 17e siècle ». L’attractivité de la musique baroque n'est plus à démontrer – nous le relevions dans le cadre du projet de l’Opéra de Versailles et du CMBV –, et son histoire permet de toucher aux racines de l’opéra. On ne s’étonne donc pas de ce choix de sujet, qui propose de « découvrir la musique du 17e par l’entrée thématique des lieux où elle a été produite et où elle résonnait ». Toutefois, si les Mooc sont avant tout des cours et que la Sorbonne est associée à cette expérience, que l’on se rassure : il ne s’agit pas d’un projet élitiste puisque « ce Mooc s’adressera, bien au-delà du milieu musical, à des non-spécialistes et à tous les curieux ou amateurs d’art, aucun prérequis n’est nécessaire ».

Ce Mooc « Voyage musical dans la France du 17e siècle » se déclinera en sept épisodes, publiés à raison d’un par semaine, et ce à partir de sa mise en ligne qui est prévue en février 2021. Afin de le présenter, Ambronay a fait appel à Sébastien Daucé, directeur et fondateur de l’ensemble Correspondances dont nous avons à plusieurs reprises dépeint les nombreuses qualités dans ces colonnes, et dont la maîtrise de la musique baroque est de notoriété publique. Saskia De Ville, présentatrice de la Matinale sur France Musique, a elle aussi été conviée à cette exercice, et le tournage a principalement eu lieu dans les salles du Musée du Louvre, mais aussi dans des lieux où résonnait cette musique, comme Versailles ou Port-Royal. Quant aux contenus scientifiques, leur rédaction a été confiée à Cécile Davy-Rigaux (Directeur de recherches CNRS, IReMus), Theodora Psychoyou (Maîtresse de conférences Faculté des Lettres de Sorbonne-Université, IReMus), mais aussi Sébastien Daucé lui-même, en collaboration avec des ingénieurs pédagogiques de la Sorbonne (Christèle Goulevant et Guillaume Prost).

Outre les vidéos de cours à proprement parler, « trois heures de ressources comprenant des exercices interactifs, un lexique en image, des extraits musicaux, des captations de concerts, des images d’archives et une infographie pédagogique pour permettre une maîtrise des notions fondamentales et une immersion dans ce siècle, sont à disposition de l’apprenant ». De quoi éveiller la curiosité, approfondir ses connaissances, ou découvrir cette musique. D’autant plus que tout ce contenu est gratuit ! Afin d’y accéder, il suffit de se connecter sur la plateforme edX, et de s’inscrire à ce Mooc. Les inscriptions seront ouvertes dès le 10 décembre, et le resteront même après la mise en ligne des cours.

Une belle initiative de partage de connaissances pour rendre la musique plus accessible et faire tomber des barrières entre un art que l’on considère comme « élitiste », et un public plus large encore qu’il ne l’est actuellement.

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