The Rake's progress - The Rake's Prog...

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Igor Stravinsky
  • Librettiste:Wystan Hugh Auden
  • Date de création:1951
  • Lieu de création:Italie
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Anglais
  • Maison d'opéra de la production originale:Teatro La Fenice.

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

« Un compositeur peut-il réutiliser le passé et, dans le même temps, aller de l’avant ? Quelle que soit la réponse, cette question académique ne m’a pas concerné durant la composition de l’œuvre. »

Ces propos d’Igor Stravinsky semblent faire un sort aux commentaires passionnés suscités par une œuvre singulière qui assume la tradition pour mieux la transformer. Présenté comme la dernière œuvre de Stravinsky relevant de sa période « néoclassique », The Rake’s Progress fut composé entre 1948 et 1951 d’après une série de huit gravures du peintre William Hogarth, intitulée « La Carrière du Débauché » (1732-1733). Elles illustrent la progressive déchéance d’un jeune héritier paresseux et libertin qui dilapide sa fortune dans le jeu et les plaisirs pour finir à l’asile de fous de Bedlam.

Stravinsky voit immédiatement la possibilité d’une succession de tableaux d’opéra dans cet ensemble qui lui donne l’occasion de ressusciter l’atmosphère du XVIIIème siècle. Son ami écrivain, Aldous Huxley, le met en relation avec le poète W. H. Auden, le « Paul Valéry anglais », pour rédiger le livret qui s’éloigne du modèle initial par de multiples références. Le débauché cynique devient un faible, paresseux et rêveur, entraîné à sa perte par un mélange de Méphistophélès et de Leporello, à la fois maître et valet. Le mythe de Faust n’est pas loin avec la proposition d’un pacte qui prend l’allure d’un marché dérisoire. D’autant que s’ajoute le personnage d’Anne Trulove, figure de « l’Amour vrai » et rédempteur, incarné par Elisabeth Schwarzkopf lors de la création. L’ombre de Don Giovanni plane aussi sur ce livret très soigné mené par le pur plaisir de l’invention théâtrale. On reprocha d’emblée à Stravinsky d’avoir composé un pastiche, simple « relevé d’un opéra mozartien » (André Boucourechliev) symptôme d’une crise d’inspiration. Que Mozart serve de référence stylistique à la partition où se décèlent aussi les influences de Rossini et de Donizetti, n’empêche pas Stravinsky d’affermir son propre langage musical fait d’ambiguïtés tonales et harmoniques. L’œuvre s’est imposée au répertoire dès la fin des années 1970, précisément à cause de cette étrangeté, fruit d’un étonnant équilibre entre pastiche et modernité, passé et perspectives nouvelles.

Résumé de The Rake's Progress

L’action se passe dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. Tom Rakewell part pour Londres à la suite d’un providentiel héritage. Il laisse derrière lui sa fiancée pour mieux s’adonner à une vie de libertin sans scrupules avec la complicité de l’inquiétant Nick Shadow qu’il a pris à son service. Ruiné et désabusé, Tom finit par jouer son âme aux cartes avec son serviteur qui se révèle être le diable. Anne Trulove, sa fiancée toujours fidèle, permet à Tom de sauver son âme in extremis, mais il sombre dans la folie avant de perdre la vie.

Acte 1

Dans le jardin de sa fiancée Anne Trulove, Tom Rakewell célèbre avec elle le printemps et l’amour. Arrive un inconnu, Nick Shadow, venu informer le jeune homme sans ressources qu’un providentiel héritage l’attend à Londres. Tom part sans hésiter avec celui qui devient son serviteur et son maître dans les débuts de sa carrière de libertin inaugurée dans la maison close de Mother Goose. L’automne venu, Anne restée sans nouvelles, part le rejoindre à Londres.

Acte 2

Dans sa maison de Londres, Tom désenchanté, se plaint de ne pas être heureux malgré sa richesse et les plaisirs dont il s’est lassé. Après l’argent, son deuxième souhait est de trouver le bonheur. Nick Shadow le convainc d’épouser une femme à barbe, Baba la Turque, pour devenir célèbre. Quand Anne se présente, Tom se déclare devenu indigne de son amour. La jeune fille, désespérée, s’enfuit. Nick Shadow apporte alors une  machine censée transformer les pierres en miches de pain. Tom s’imagine pouvoir devenir le bienfaiteur de l’humanité grâce à ce mécanisme qui n’est qu’une supercherie. Pour exaucer ce dernier souhait, Nick conseille à Tom de se lancer dans l’exploitation de la machine.

Acte 3

La fabrication de la trompeuse machine a ruiné Tom et l’on procède à la vente aux enchères de son mobilier. Baba renonce à Tom et conseille à Anne de tenter de le sauver. Un an et un jour se sont écoulés depuis l’apparition de l’inquiétant Nick Shadow qui réclame maintenant ses gages. Il veut l’âme de Tom auquel il ordonne de se tuer. Le Diable, finalement beau joueur, accepte de laisser une chance à Tom s’il découvre trois cartes avant les douze coups de minuit. Aidé par Anne, Tom réussit à sauver son âme, mais il sombre dans la folie et meurt à l’asile, au milieu des fous.

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