Rusalka - Rusalka

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Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

Rusalka, l’avant-dernier ouvrage d'Antonín Dvořák, fut un de ses plus grands succès et reste le plus populaire des opéras tchèques. Pourtant faire d’une créature surnaturelle muette le principal personnage d’un opéra, relève du défi ! Le compositeur crée une situation riche de possibilités en jouant sur l’opposition entre le monde surnaturel, dans lequel Rusalka s’exprime, et le monde des humains, où elle reste muette, privée d’une parole qui apparaît alors comme l’instrument du mensonge et de l’infidélité. Rusalka se rattache au mythe de la créature aquatique déchirée par un impossible amour pour un être humain. Nous sommes dans l’univers du célèbre conte d’Andersen, La petite sirène, avec la dimension propre à l’atmosphère fantastique des croyances populaires slaves où se croisent les nymphes des bois, l’Ondin et la Sorcière. La page la plus célèbre de la partition est la célèbre « prière à la lune » (acte I) dans laquelle la pauvre Rusalka confie son amour à l’astre d’argent avant d’aller  frapper à la porte de la sorcière qui lui donnera accès au monde des humains.

Résumé de Rusalka

La nymphe Rusalka demande à la sorcière Jezibaba de lui donner forme humaine pour qu’elle puisse conquérir l’amour du jeune prince qui vient souvent se baigner dans le lac. Le prix à payer est très lourd : elle perdra l’usage de sa voix et sera éternellement damnée si son amour n’est pas partagé. Le prince, d’abord séduit par la beauté de Rusalka, se lasse de son perpétuel silence et s’éprend d’une princesse étrangère. Trahie, Rusalka est perdue et lorsque le prince accablé de remords cherche à la retrouver, elle lui avoue que si elle lui donne le baiser qu’il lui réclame, il en mourra. Le prince l’enlace et meurt dans ses bras. Après cette dernière étreinte, Rusalka disparaît pour toujours au fond du lac.  

Acte 1

Au bord d’un lac, la nymphe Rusalka, fille de l’Ondin, se lamente. Amoureuse d’un prince qui vient souvent se baigner dans le lac, elle voudrait devenir femme pour conquérir son amour. Son père lui conseille de s’adresser à la sorcière Jezibaba. Après une ardente prière à la lune («  Petite lune si haute dans le ciel… »,) Rusalka accepte, en échange d’une potion magique, de perdre sa voix et d’être maudite si son amour est rejeté. Le Prince apparaît ; séduit par la beauté de la nymphe devenue femme, il l’emmène avec lui.

Acte 2

L’arrivée de Rusalka au château est entourée de mystère. Le prince a changé et son étrange fiancée, muette et d’apparence si froide, provoque des commentaires. Le prince, désorienté, se laisse séduire par une princesse, jalouse de Rusalka, laquelle ne peut se défendre et part rejoindre l’Ondin au bord du lac pour lui confier l’échec de son amour. Rusalka est maudite et l’Ondin l’entraîne dans les profondeurs du lac.

Acte 3

Le soir au bord du lac, Rusalka se lamente à nouveau. Ses sœurs l’ont rejetée. Elle implore la sorcière qui lui demande de tuer son infidèle amant pour la sauver de la malédiction qui la frappe. Rusalka refuse avec horreur. Le prince pris de remords veut revoir sa bien-aimée. Rusalka, qui a retrouvé l’usage de la parole lui explique que le baiser qu’il demande le conduirait à la mort. Saisi par les conséquences de sa trahison et la force de l’amour, il souhaite mourir dans les bras de Rusalka. Celle-ci lui donne un baiser mortel avant de disparaître pour toujours dans les eaux du lac.

Pour aller plus loin

Rusalka, la fée qui voulait être femme

Pour la plupart des mélomanes, Antonin Dvorak (1841-1904) demeure avant tout un compositeur de musique instrumentale. Chacun a entendu ne serait-ce qu’une fois ses Danses slaves ou sa fameuse Symphonie n°9 dite « du Nouveau Monde ». C’est oublier que ce musicien post-romantique a abordé presque tous les genres et qu’il a participé à l’essor de l’opéra tchèque aux côtés de Bedrich Smetana (1824-1884). Quelques mois avant sa mort le 1er mai 1904, Dvorak constatait avec une certaine amertume : « On me considère comme un symphoniste, pourtant j’ai prouvé il y a quelques années que c’est la création dramatique qui me tente le plus ». Si pour lui la conquête et la maîtrise de la scène lyrique se révélèrent en effet pleines de difficultés, ce ne fut pas un vain combat puisque le compositeur nous a laissé Rusalka, un des sommets de l’opéra romantique. lire la suite

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