Les Caprices de Marianne - Les Capric...

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Henri Sauguet
  • Librettiste:Jean-Pierre Grédy
  • Date de création:1954
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Théâtre de l'Archevêché

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

C’est à Paris qu’Henri Sauguet (1901-1989) composa Les Caprices de Marianne entre janvier et avril 1954, tout en rêvant d’Aix-en-Provence la ville où serait créé son opéra-comique adapté de la célèbre pièce éponyme d’Alfred de Musset (1810-1857). Le musicien souhaitait que l’atmosphère de son ouvrage soit en parfaite harmonie avec celle de la ville où depuis 1948 se déroule chaque été un célèbre festival d’art lyrique. Les Caprices de Marianne ont été composés « en tenant compte de la complicité d’une certaine atmosphère, car les parfums, la fraîcheur, la douceur de la nuit aixoise sont à peu près ceux de Naples où les personnages de Musset trichent, plaisantent, s’amusent avec l’amour, avant d’en mourir ». Mais comment retrouver la fantaisie pleine de poésie et l’apparente désinvolture teintée de sombre mélancolie qui irriguent la pièce de Musset ? Son frère Paul affirmait que le poète romantique « avait écrit ces deux actes avec un entrain juvénile, sans aucun plan » car seule « la logique des sentiments en tenait lieu ». Contre toute attente ce sera Jean-Pierre Grédy qui relèvera ce défi. Aux côtés de son complice Pierre Barillet, Grédy faisait les beaux soirs du théâtre de boulevard et le choix d’un tel librettiste avait de quoi surprendre. On doutait qu’un « boulevardier » puisse écrire ce livret plein de finesse parfaitement adapté aux exigences d’une mise en musique dont la savante écriture et l’élégance restituent avec talent le ton d’improvisation cher à Musset. Les scènes se succèdent en une sorte de fondu-enchaîné tandis que l’écriture vocale semble dictée par les caprices et les hésitations de l’amour. Soutenues par une orchestration subtile les lignes souples du chant ont le charme d’une conversation lyrique. En dépit d’évidentes qualités, le succès ne fut pas au rendez-vous. Comme son compositeur, l’œuvre est aujourd’hui oubliée car il est bien difficile d’exister dans un univers musical dominé par les tenants de la musique sérielle. Sauguet tente de réconcilier les audaces d’un langage musical moderne avec le classicisme d’une esthétique empreinte de nostalgie. Les Caprices de Marianne sont le deuxième volet d’une trilogie romantique commencée avec La Chartreuse de Parme (1939) et terminée avec le ballet La Dame aux camélias (1957). Henri Sauguetn’aura connu qu’une brève période de succès dans l’immédiat après-guerre grâce au triomphe des Forains (1945)un ballet dédié à la mémoire d’Erik Satie (1866-1925) que chorégraphia Roland Petit (1924-2011).

Résumé

Coelio est amoureux de Marianne, la jeune épouse du vieux Claudio, un magistrat napolitain, soupçonneux et jaloux. Le jeune homme est trop timide pour avouer son amour et il charge son ami Octave de plaider sa cause auprès de Marianne qui reste indifférente. Cependant la capricieuse jeune femme finit par être troublée par les propos d’Octave et, pour se venger de la jalousie de son mari, elle accepte un rendez-vous auquel se présente Coelio. Comprenant que Marianne lui préfère Octave, Coelio se laisse tuer par un homme de main engagé par le mari. Sans l’ombre d’un remords, Marianne avoue son amour à Octave en lui proposant de fuir avec lui mais le jeune homme, désespéré par la mort de son ami, la repousse : « Je ne vous aime pas. C’est Coelio qui vous aimait ».

Acte 1

« Belle Marianne que fais-tu de ta vie ? ». C’est la sérénade que l’on chante sous les fenêtres de  la jeune Marianne, l’épouse du vieux magistrat Claudio. Ce dernier soupçonne sa femme d’avoir des amants et il chasse le chanteur des rues tandis que son valet Tibia doute fort que la dévote Marianne puisse entretenir une quelconque intrigue amoureuse. La jeune femme est toujours accompagnée de sa Duègne. Pourtant il y a bien un jeune homme qui soupire en vain pour l’inaccessible Marianne. Il s’agit de Coelio. Son ami Octave accepte de se faire l’interprète de son amour auprès de la belle mais celle-ci le repousse et raconte tout à son mari qui décide d’intervenir. Marianne commence à se laisser gagner par un vague sentiment amoureux.

Acte 2

Octave est de plus en plus impatient d’obtenir l’amour de Marianne pour Coelio, que gagnent de sombres pressentiments. Claudio menace Octave qui sent monter en lui une certaine tristesse devant tant de difficultés et d’incertitude. Finalement le mari et sa femme en viennent à se quereller. Marianne décide alors de se venger de la jalousie de Claudio en remettant son sort entre les mains d’Octave. Elle lui donne  une écharpe que devra porter celui qu’il choisira pour elle. Marianne s’engage à aimer l’amant ainsi désigné à condition qu’il ne s’agisse pas de Coelio. Sans tenir compte de cette restriction, Octave annonce à Coelio qu’il peut aller retrouver Marianne ceint de l’écharpe. Attendant avec impatience l’arrivée de son futur amant, Marianne surprend Claudio et Tibia qui organisent un guet-apens avec l’aide de Spadassin. Coelio paraît. Plein d’illusion, il entonne une sérénade sous les fenêtres de sa belle, mais il comprend que Marianne ne l’aime pas et que c’est Octave qu’elle cherche à prévenir du piège dressé par le mari jaloux. Coelio se laisse tuer. Désespéré par la mort de son ami, Octave repousse Marianne qui lui avoue son amour en lui proposant de fuir avec lui. 

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