Jenufa - Jenufa

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Informations générales

  • Compositeur:Leoš Janáček
  • Librettiste:Leoš Janáček
  • Date de création:1904
  • Nombre d'acte:3
  • Langue originale:Tchèque
  • Maison d'opéra de la production originale:Národní divadlo Brno

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3

A l’orée du XXème siècle, les opéras du tchèque Leos Janacek font entendre une voix bien particulière dans le paysage lyrique, comme s’ils venaient vivifier un répertoire naturellement dominé par les œuvres italiennes, allemandes ou françaises. Jenufa est le premier chef-d’œuvre d’un compositeur qui a mis de longues années à forger et à nourrir son langage; plutôt que de s’engager dans un romantisme languissant, la musique de Janacek impose une force brute, directe, une forme de réalisme coup de poing, paré néanmoins d’une beauté singulière, et capable, par sa poésie et son étonnante économie de moyens, de capter les moindres élans du cœur. A travers le folklore et la musique de sa propre langue, disséqués et fondus dans son orchestre et dans ses mélodies, Janacek révèle la vérité et l’humanité de ses personnages avec la puissance des grands visionnaires: ainsi le drame rural de Jenufa s’élève-t-il au rang de tragédie universelle.

Résumé

Dans un petit village de Moravie, au XIXème siècle. Les pressions sociales et familiales sont fortes, en particulier au sein du moulin régi par Steva, séducteur effréné dont la belle Jenufa est enceinte. Mais cette dernière est secrètement aimée de Laca qui, par dépit, la blesse au visage et la défigure. La Sacristine, belle-mère de Jenufa, qui exerce sur le village son puissant ascendant moral, ne parvient pas à convaincre Steva d’épouser Jenufa, désormais laide à ses yeux. Seule solution pour la Sacristine, pour « sauver » sa belle-fille et repousser l’opprobre villageois, tuer en secret l’enfant que Jenufa a eu de Steva, faire croire à Jenufa qu’elle a perdu le bébé au terme d’une agonie terrible, puis la marier à Laca, toujours épris d’elle. L’infanticide commis par la Sacristine et ses conséquences aboutiront bel et bien au mariage de Laca et de Jenufa, mais la toute puissante belle-mère sera rattrapée par son meurtre, qu’elle confessera publiquement. Y voyant un geste d’amour, la lumineuse Jenufa pardonnera à sa belle-mère et s’engagera, pleine de confiance, dans sa nouvelle vie avec Laca.

Acte 1

Dans un petit village de Moravie, où les rapports sociaux et familiaux dictent les comportements, la Sacristine, belle-mère de Jenufa, représente la figure même de l’autorité morale. Jenufa est aimée de Laca, mais, elle, ne l’aime pas : son cœur bat pour Steva, un fêtard invétéré dont la jeune femme est enceinte – ce que personne ne sait. A Steva, qui revient ivre d’une commission de conscription, la Sacristine impose un délai d’un an de bonne conduite avant qu’il ne puisse épouser Jenufa.

Acte 2

Quelques mois plus tard. Dans le plus grand secret, Jenufa a donné le jour à l’enfant de Steva. Mais aux yeux de ce dernier, Jenufa a perdu tout attrait depuis que Laca, jaloux de son rival, a blessé au visage la jeune femme, altérant définitivement sa beauté. Ne sachant comment sauver les apparences dans cette société étouffante, ne sachant non plus comment marier Jenufa, dont la réputation est à jamais perdue avec cet enfant, la Sacristine fait croire à Laca que l’enfant de Steva est mort-né : ainsi pourra-t-il épouser Jenufa, dont il est toujours épris. C’est un mensonge bien sur, mais la Sacristine ne reculera pas : durant le sommeil de Jenufa, elle enlève son bébé et part le noyer. En se réveillant, Jenufa cherche son petit et supplie qu’on le lui rende.

 

Après avoir tué le nouveau-né, la Sacristine fait croire à Jenufa qu’elle a tout oublié des jours passés : son enfant est mort en couches, lui affirme-t-elle, elle a déliré et est restée fiévreuse et inconsciente pendant des jours entiers. Terrassée de douleur, Jenufa se soumet néanmoins avec humilité à la décision de Dieu, et lorsque Laca reparait, accepte de l’épouser. En proie aux apparitions, la Sacristine est hantée par son crime.

Acte 3

Deux mois plus tard, alors que Laca s’apprête à épouser Jenufa, de jeunes villageoises viennent entonner pour elle un chant tendre et rustique à la fois – un des rares chœurs folkloriques de l’opéra.

Extrait  : «Ej, mamko, mamko»

Au moment où Jenufa et Laca s’agenouillent pour recevoir la bénédiction nuptiale, un berger vient annoncer à l’assemblée que le corps d’un enfant a été retrouvé, pris dans les glaces. Jenufa reconnait aussitôt les vêtements de son bébé. Au moment où le village s’apprête à l’accuser, la Sacristine sort de la foule et confesse son crime : c’est elle qui a tué l’enfant. Jenufa est d’abord horrifiée, puis, dans une scène grandiose, elle pardonne à sa belle-mère, estimant qu’elle a agi par amour. Solide et confiante, Jenufa exprime avec Laca sa foi dans l’avenir.

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