I due Foscari - I due Foscari

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Description de l'Œuvre

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I Due Foscari, composé durant l’été 1844, appartient à cette fameuse période de travail intense appelée par Verdi ses « années de galère », dix années qui verront la création de seize opéras. Après l’éclatant succès de Nabucco en 1842, tous les directeurs d’opéra réclament un ouvrage au maestro qui a définitivement conquis le public. Pour ses débuts à Rome, Verdi reprend un projet qu’il avait d’abord envisagé pour Venise, puis abandonné au profit d’Ernani. La pièce de Byron The Two Foscari, dans laquelle Verdi voyait un « beau sujet, sensible et pathétique » offrait une peinture si cruelle des fameux Doges vénitiens qu’il était préférable de la réserver aux Romains ! Retrouvant Piave, le librettiste d’Ernani, le compositeur prend selon son habitude une part très active à l’adaptation de ce drame politique et familial où se mêlent vengeance et grands élans patriotiques, esprit de sacrifice et amours contrariés par la raison d’Etat. L’ouvrage est accueilli avec succès, puis peu à peu éclipsé par la popularité d’autres grandes œuvres verdiennes jusqu’à sa résurrection dans les années 1960, liée principalement au rôle magnifique de Francesco Foscari, doge de Venise qui a séduit les plus grands barytons, à commencer par le célèbre Piero Cappucilli et plus récemment Leo Nucci. Pourtant le charme de I Due Foscari, que Verdi jugeait lui-même un peu uniforme dans sa tristesse, ne se limite pas à l’étonnante beauté des rôles de baryton et de ténor. La richesse orchestrale comme l’intensité dramatique des chœurs séduisent d’emblée. L’emploi de thèmes instrumentaux pour caractériser les personnages est utilisé par Verdi pour la première fois, créant une atmosphère de mélancolie intimiste qui contribue à resserrer les limites de ce combat poignant entre raison d’Etat et sentiments qui annonce les déchirements de Simon Boccanegra.

Résumé

Jacopo Foscari, fils du doge de Venise Francesco Foscari, doit être jugé par le Conseil des Dix pour un crime dont il se dit innocent. L’ennemi juré de la famille Foscari, le vindicatif Jacopo Loredano, obtient traîtreusement sa condamnation à l’exil. Malgré les supplications de Lucrezia, la femme de Jacopo, le malheureux père est obligé de signer l’arrêt de bannissement de son fils tout en étant convaincu de son innocence. Le jeune homme meurt de désespoir juste avant que le meurtrier véritable ne se soit dénoncé. Loredano obtient la destitution de Francesco Foscari qui s’effondre, sans vie.

Acte 1

En 1457 à Venise, Jacopo, le fils du Doge Francesco Foscari est jugé par le Conseil des Dix pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Condamné à l’exil, il se sait victime d’un complot mené par Jacopo Loredano, prétendant malheureux au trône qu’occupe aujourd’hui son père Francesco Foscari. Mais celui-ci médite sur ce pouvoir dont la réalité est bien illusoire. Justement, Lucrezia Contarini, l’épouse de Jacopo Foscari, est révoltée par l’évidente injustice de sa condamnation. Elle ne peut comprendre pourquoi le père, bien que convaincu de son innocence, n’intercède pas pour son fils.

Acte 2

Seul dans sa prison, Jacopo se lamente et délire. Lucrezia l’exhorte à garder espoir. Son père vient lui faire ses adieux. Loredano qui considère les deux Foscari responsables de la mort de son propre père et de son oncle, les rejoint pour savourer sa vengeance. Il exprime devant le Conseil son désir de voir la sentence exécutée au plus vite et s’oppose fermement à ce que Lucrezia et ses enfants accompagnent Jacopo dans son exil.

Acte 3

Alors qu’une régate réjouit le peuple de Venise en liesse sur la Place Saint-Marc, Jacopo doit faire ses derniers adieux à Lucrezia. Le Doge apprend trop tard la confession du véritable meurtrier qui s’est dénoncé sur son lit de mort. Jacopo injustement condamné est déjà mort de chagrin en montant sur la barque qui l’emportait loin de Venise. Le Conseil des Dix vient maintenant demander la démission du père qui se révolte, résiste et finit par céder. La cloche de Saint-Marc retentit pour célébrer l’élection de son successeur. Francesco Foscari, s’effondre et meurt. L’inflexible Loredano note dans son carnet : « J’ai été payé ».

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