Franz Lehár

Né dans une famille de musiciens le 30 avril 1870 à Komárom en Autriche-Hongrie, Franz Lehàr découvre la musique très tôt – son père est musicien du Theater an der Wien et fait en sorte que son fils apprenne le violon dès son plus jeune âge. Le jeune Franz Lehàr poursuit son éducation musicale au Conservatoire de Prague et pratique la musique dans l’orchestre de son oncle, puis dans divers ensembles de musique militaire. Plus tard, il deviendra chef d’orchestre au Theater an der Wien.

C’est néanmoins en tant que compositeur (notamment d’opérettes) que Franz Lehàr construit sa notoriété. Après quelques succès (comme sa valse L’Or et l’Argent en 1899), il se consacre à la composition d’œuvres scéniques qui séduisent le public, comme Wiener Frauen ou Der Rastelbinder en 1902. En 1905, La Veuve joyeuse (Die Lustige Witwe) connait néanmoins un succès fulgurant et contribue à donner un second souffle à l’opérette viennoise, genre alors sur le déclin depuis la disparition de Johann Strauss. Il poursuit sa carrière avec Le Comte de Luxembourg (1909), L’Amour tzigane (1910), puis Eva (1911), avant que la première guerre mondiale n’interrompe ses activités musicales.

Après-guerre, les revues semblent prendre le pas sur l’opérette et Franz Lehàr fait évoluer son répertoire vers des œuvres plus dramatiques et mélancoliques. C’est aussi à cette époque qu’il croise le ténor Richard Tauber qui interprète avec succès plusieurs de ses œuvres – notamment Frasquita, créé à Vienne en 1922.

Après Paganini en 1925, Franz Lehàr compose notamment Le Pays du sourire (1929), un triomphe public et critique lors de sa création (avec Richard Tauber dans le rôle du Prince Sou-Chong). Quelques années plus tard, en 1934, il signe sa dernière œuvre lyrique, Giuditta (créé à l’Opéra d'Etat de Vienne qui cehrche à renouveler son répertoire) que le compositeur définit comme une « comédie musicale », de nouveau avec Richard Tauber dans le rôle d’Octavio. Si la critique est mitigée, le public s’enthousiasme pour cette nouvelle œuvre, à la fois pour sa partition et son interprétation – c’est à cette époque qu’on affirme que « chaque mélodie pour Tauber est une mélodie magique », pour souligner la complicité du duo.

Après une longue retraite sans composer, Franz Lehàr s’éteint le 24 octobre 1948 à Bad Ischl. Sa résidence est ensuite transformée en musée.