Les Lauréats du 5ème Concours "Opéra Jeunes Espoirs Raymond Duffaut" sont...

Xl_19s269-7875 © Eric Delestrade

Du 25 au 28 septembre se tenait, à l’Opéra Confluence d’Avignon, le 5ème Concours Jeunes Espoirs Opéra Raymond Duffaut, offrant à 80 candidats venus de 19 pays différents « d’exprimer leur passion pour l’art lyrique ». Après les éliminatoires, douze candidat(e)s restaient en lice pour la Finale du samedi 28, répartie en trois catégories : Jeune Espoir (de 16 à 18 ans), Jeune Talent (de 19 à 22 ans) et Révélation (de 23 à 26 ans). Le jury était composé essentiellement de figures emblématiques de l’univers lyrique : son président Raymond Duffaut était ainsi entouré de la mezzo française Sophie Koch, Débora Waldman (cheffe d’orchestre), Pierre Thirion-Vallet (directeur général du Centre Lyrique Clermont-Auvergne), Monique Albergati (membre du Club Soroptimist International - Avignon), Yves Senn (directeur de L’Avant-Scène Opéra - Neuchâtel), et enfin Richard Martet (rédacteur en chef d’Opéra Magazine). Et le parrain de cette nouvelle édition n’était autre que Jean-Claude Casadesus (que l’on ne présente plus…).

Dans la Catégorie Jeune espoir, la palme (à l'unanimité...) va à Faustine Egiziano, après avoir interprété, d’abord l’air de Sophie « Du gai soleil » (tiré de Werther), puis « Mein Herr Marquis » extrait de La Chauve-souris de J. Strauss. Dans l’un comme dans l’autre, la chanteuse en herbe fait valoir déjà une belle maturité vocale, et une certaine aisance en scène, ne faisant qu’une bouchée des notes extrapolées du deuxième air.

Dans la Catégorie Jeune Talent, le prix est décerné à la soprano Héloïse Poulet (qui se voit également attribuée le Prix du Centre Français de Promotion Lyrique). Elle conquiert le jury grâce à son interprétation du même air de Werther que la précédente (avec une voix plus ronde et corsée cependant), et la superbe cavatine de Leïla « Comme autrefois » (extraite des Pêcheurs de perles de Bizet), qu’elle délivre avec d’une voix souple et élégante, nimbée d’une certaine grâce poétique et d’une émotion immédiate.

Quant au Prix Révélation (ainsi que le Prix du public… que nous lui avons également décerné !), il est attribué à la soprano franco-allemande Marie-Dominique Ryckmanns (25 ans), qui a déjà tout d’une grande, et fait grande impression tour à tour avec un air de Menotti, « Steal me, sweet thief » (tiré de The old man and the thief), et le plus connu « Les oiseaux dans la charmille », extrait des Contes d’Hoffmann d’Offenbach. Elle parvient à distiller une forte émotion avec le premier morceau, avant d’ébouriffer l’auditoire avec ses notes hautes décoiffantes. Dominant sa voix avec une aisance déconcertante, elle se permet même de jouer son personnage de poupée mécanique… sans que jamais la voix ne se ressente de ses gestes désarticulés !

Bien que moins immédiatement repérables, il convient néanmoins de citer les autres Lauréats : le Prix Club Soroptimist International d’Avignon qui revient à la soprano Lisa Bensimhon (17 ans), le Prix de la meilleure interprète du répertoire français à la soprano Cécile Madelin (23 ans), le Prix du meilleur interprète du répertoire italien au baryton malgache Michael Rakotoarivony (26 ans), et enfin le Prix de L’Avant-Scène Opéra au contre-ténor Léopold Gilloots-Laforge.

Bravo à tous !

Emmanuel Andrieu

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