Une soirée dédiée à Maria Callas sur France Télévisions

Xl_documentaire_maria_callas_8_decembre © DR

Cela n’aura échappé à personne, cette année, nous célébrons le centenaire de la naissance de Maria Callas. Les événements commémoratifs se multiplient, entre expositions, films, mais aussi nombre de productions d'opéras emblématiques que la « Divina » a marqué de son empreinte – c'est le cas notamment de Médée (que la Callas a interprété sur scène mais aussi au cinéma pour Pasolini) et qu’on retrouvera dans de nombreuses salles à travers le monde, comme à Athènes en avril dernier, à Madrid en début de saison, ou bien à Milan en janvier prochain pour ne citer que celles-ci.

France Télévisions programme pour sa part une soirée spéciale dédiée à la diva grecque ce 8 décembre. Le Gala Maria Callas que nous évoquions déjà en octobre sera capté le 2 décembre puis retransmis le 8 décembre – jour de la Sainte Marie – sur France 5 lors d’une émission spéciale du magazine Fauteuils d’orchestre. Après le magazine dédié à la musique classique, la chaîne diffusera également à partir de 23h un documentaire intitulé Mairi, Marianna, Maria, les années grecques inconnues de Callas, une production de l’Opéra national de Grèce (il y sera par ailleurs présenté le 2 décembre à la Salle Stavros Niarchos de l’Opéra). Le documentaire est réalisé par Michalis Asthenidis et Vassilis Louras (conseiller artistique de programmation et de communication de l’Opéra national de Grèce). Ce dernier est à l’origine du projet, et en signe non seulement l’idée mais aussi la recherche et le scénario. L’artiste Aris Christofellis et la musicologue de l’Opéra national de Grèce, Sofia Kompotiati, sont les conseillers scientifiques du projet, qui est une coproduction avec la société de production Escape E.E.

Ce documentaire, que le public français pourra notamment découvrir à la télévision début décembre, « entreprend de faire la lumière sur la période où, à Athènes, Callas devint adulte, sur un plan aussi bien personnel qu’artistique, de 1937 à 1945, ainsi qu’après 1957, lorsque la diva, dorénavant internationalement connue, renoue avec la Grèce ». Quant au titre du documentaire, il provient des différents noms qu’elle emprunta : tout d’abord Mairi, car c’est ainsi qu’elle se présenta à ses condisciples du Conservatoire national à 14 ans, puis Marianna, prénom sous lequelle elle signa son premier contrat conclu avec l’Opéra national en 1940. Enfin, en mars 1945, c’est sous le nom de Mary Callas qu’elle participe à un concert à Athènes, avant de s’envoler pour New-York et la grande carrière que nous lui connaissons en tant que Maria Callas.

Selon les mots du communiqué : « Les accomplissements artistiques les plus importants, les personnalités qui l’ont formée, les jalons ayant marqué son parcours, mais aussi les conditions sociales et politiques en Grèce de la 2ème guerre mondiale, la guerre civile et son influence dans les années 1940 et 1950, les attaques injustes dont elle fit l’objet : voici les principaux axes de la narration de la vie aussi dure que romanesque de la Callas, évoluant toujours entre tragédie et triomphe. Au travers de matériel d’archives rare, d’enregistrements audio inédits, d’interviews, de documents sonores, le documentaire entreprend de narrer l’histoire des premières années de la Callas – une histoire de triomphe de la volonté, du travail, du dévouement mais aussi une histoire de résistance à toute difficulté et à tout comportement abusif ».

Si l’on croit aujourd’hui tout connaître de la cantatrice, nous continuons pourtant de découvrir et redécouvrir des documents la concernant. Le documentaire présentera ainsi de nombreux témoignages de personnes avec qui Maria Callas a collaboré à l’époque de l’Occupation, comme le directeur fondateur de l’Opéra national de Grèce, Kostis Bastias, le metteur en scène de la première Tosca, Dinos Yannopoulos, la cheffe de chœur de l’Opéra national de Grèce, Elli Nikolaïdou, la corépétitrice de Callas, Irma Kolassi, ses collègues Spyros Salingaros, Mitsa Kourachani, Elvira Mataranga, et bien d’autres. Nous pourrons également (re)voir des interviews de la Callas elle-même, mais aussi des entretiens plus anciens accordés par sa professeure, Elvira de Hidalgo, ou encore d’autres de Zoé Vlachopoulou, Marika Papadopoulou, Arda Mantikian, l’auteur Nikos Petsalis-Diomidis, le chef d’orchestre Léonidas Zoras, Ray Morgan, etc.

De nouveaux entretiens ont également été réalisés afin de compléter ce portrait d’une artiste aux milles visages, axé toutefois ici sur ses années grecques, tels que ceux du fils du directeur fondateur de l’Opéra national de Grèce, Ioannis Bastias, du directeur artistique de l’Opéra national de Grèce, Giorgos Koumendakis, de l’artiste lyrique Aris Christofellis, de Stephan Hoerner, fils du chef d’orchestre Hans Hoerner qui dirigea Callas en 1944 dans Fidelio, de la mezzo Kiki Morfoniou et de la choriste de l’Opéra national de Grèce, Olga Bourlachenko, qui participèrent aux deux représentations au théâtre d’Épidaure, de Chara Kalomiri, directrice du Conservatoire national, de Stella Kourbana, responsable des archives du Conservatoire national, de la musicologue Sofia Kompotiati, de la musicologue et chercheuse des archives de Léonidas Zoras, Sofia Kontossi, du chercheur Filippos Tsalachouris, spécialisé dans l'œuvre de Manolis Kalomiris, de Konstantinos Pylarinos, président de l’organisme des bourses ‘Maria Callas’, et de bien d’autres.

Ce documentaire offrira donc un point de vue tourné vers la Grèce et les rapports entre ce pays et Maria Callas, entre amour, respect, apports, mais aussi attaques injustes, guerre et distance.

Rendez-vous donc le 8 décembre sur France 5 pour cette soirée dédiée à la Callas. 

Elodie Martinez

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