Jonas Kaufmann nous raconte Don Carlo

Xl_jonas-kaufmann-don-carlo2 © Opera Online

Cette année, pour commémorer le bicentenaire de la naissance de Giuseppe Verdi, le Festival de Salzbourg donnait cet été une nouvelle production de Don Carlo mise en scène par Peter Stein, portée par une distribution impressionnante et notamment le ténor Jonas Kaufmann dans le rôle-titre.
Nous avons rencontré Jonas Kaufmann et il nous « raconte » son Don Carlo dans le cadre d’un entretien.

On connait la trame de l’opéra de Verdi. La France et l’Espagne sont sur le point de signer un traité de paix devant être scellée par un mariage entre les familles royales des deux nations. Et au premier regard, Don Carlo (Jonas Kaufmann), jeune prince d’Espagne et fils du roi Philip II s’éprend de sa promise Elisabeth de Valois (Anja Harteros), princesse du royaume de France et fille d’Henri II. Las, les affres de la politique (et les nécessités dramatiques de l’opéra) s’accommodent mal des amours passionnées : le traité est renégocié, Elisabeth devra finalement épouser Philip II et les deux jeunes amants seront contraints de renoncer à leur amour.
Fidèle à son sens de la dramaturgie, Verdi imagine alors une oeuvre mettant en scène un Don Carlo que Jonas Kaufmann voit comme un personnage fou amoureux (de celle qui deviendra sa belle-mère), mais aussi « émotionnellement peu stable, presque malade mentalement ». Face aux grandes institutions, ce jeune homme passionné et empreint de faiblesses toutes humaines devra renoncer à l’amour au nom d’impératifs qui le dépassent : les nécessités de l’Etat, les commandements de l’Eglise ou encore la pression familiale face à la figure tutélaire d’un père « parmi les plus puissants souverains de l’époque ». Et qui le conduiront à la mort.

Un rôle particulièrement riche, donc, couvrant une vaste palette d’émotions que Jonas Kaufmann aborde au sommet de sa carrière. Le ténor considère aujourd’hui avoir atteint une maturité vocale lui permettant d’aborder la plupart des grands rôles du répertoire, « même les plus difficiles » (qu’il a peu ou prou déjà tous interprétés), pleinement confiant dans les capacités de sa voix. Selon le chanteur, Verdi est sans doute l’un des plus grands compositeurs de l’histoire et fort d’une réelle aisance vocale, Jonas Kaufmann aborde aujourd’hui son répertoire avec sérénité. On l’a constaté cet été à Salzbourg.

Retrouvez Jonas Kaufmann dans
"Don Carlo, l’hommage bouleversant de Salzbourg à Verdi " par

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