© Holger Hage
Elīna Garanča donnait au début du mois une interview à l’émission « Breakfast with me » de l’Ö3 (une station de radio autricienne), donnée à l’occasion du Wiener Opernball pour lequel la mezzo-soprano lettonne chantera. Elle profitait de ce moment pour évoquer la fin prochaine de sa carrière.
Le Wienner Opernball
Le grand bal de l’Opéra de Vienne (ou Wienner Opernball) est très certainement l'évènement le plus important de la saison des bals de Vienne (avec le bal du Philharmonique) et se tient généralement le dernier jeudi avant le mercredi des Cendres, toujours à l’Opéra de Vienne. Cette année, pour sa 66ème édition, le bal se déroulera ce jeudi 8 février et attend donc Elīna Garanča pour son ouverture, aux côtés notamment de Piotr Beczala et de la jeune soprano catalane Serena Sáenz Molinero. Elīna Garanča avait d’ailleurs déjà participé à l’événement en 2005, alors aux côtés de Marcelo Álvarez.
Cet événement majeur de la vie culturelle viennoise voit l’Opéra d’État de Vienne se métamorphoser en une grande salle de bal. Pour le plus grand plaisir du public, l’ORF diffuse le bal en direct à la télévision depuis 1969 (à l'exception de 1982 et 1983). Il faut dire que malgré les prix des billets – de 75 euros à 135 euros pour les spectateurs, mais à partir de 385 euros pour danser et jusqu’à 24 500 euros pour les boxes – ceux-ci sont pris d’assaut et le bal affiche complet après une mise en vente des places le 1er juin 2023. L’occasion de découvrir environ 180 couples de danseurs du comité des jeunes femmes et hommes. La vente pour le bal de 2025 sera pour sa part ouverte le 3 juin prochain.
Elīna Garanča évoque la fin de sa carrière
C’est dans ce contexte d’interview que la mezzo-soprano lettonne – née le 16 septembre 1976 – a évoqué la fin de sa carrière :
« Cela fait longtemps que je pense à la fin de ma carrière. Je suis réaliste : dix à quinze ans, c'est vraiment une belle carrière pour un chanteur. 25 ans de carrière – aussi longtemps que la mienne a duré – c'est déjà un super extra et tout ce qui vient après frise le miracle. J'apprécie toujours ça, mais j'ai mal aux genoux. Nous restons très longtemps sur les scènes en pente à chaque représentation. Et je remarque que chanter encore et encore les mêmes parties est moins amusant pour moi. Et j'ai accumulé tellement d'expérience, j'aime tout transmettre aux jeunes. »
Toutefois, lorsqu’on lui demande si elle a déjà un moment précis en tête pour ces adieux à la scène, elle répond par la négative : « Je vais probablement chanter encore quelques années ».
06 février 2024 | ImprimerLa cantatrice ajoute toutefois avoir déjà un « plan B » pour ce qui l’attend après sa carrière actuelle, entre entreprise culinaire et architecture d’intérieur : « Il y a tellement de choses qui m'intéressent. Par exemple, nous avons réalisé une rénovation majeure de notre maison à Malaga cet été. J'ai choisi moi-même tous les carreaux, tous les rideaux, donc si chanter ne me convient plus, je pourrais travailler comme architecte d'intérieur. Ou encore en Espagne, où nous vivons, il n'y a que des gâteaux épouvantables. Je pourrais y faire des gâteaux lettons et démarrer une petite entreprise ».
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