Lulu - Lulu

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Description de l'Œuvre

Description PrologueActe 1Acte 2Acte 3

Lors de sa création à Zurich en 1937 Lulu ne comporte que deux actes. L’orchestration du troisième acte est restée inachevée en raison de la mort prématurée de l’auteur en 1935. Après le décès de l’épouse d’Alban Berg, hostile à toute tentative d’achèvement, le chef d’orchestre et compositeur viennois Friedrich Cerha, parvint à réaliser avec les différents matériaux laissés par Berg, la version en trois actes qui fut créée en 1979 à l’Opéra de Paris avec Teresa Stratas dans le rôle-titre, Pierre Boulez à la direction d’orchestre et Patrice Chéreau pour la mise en scène. Cette nouvelle création quasiment légendaire, voulue par Rolf Liebermann, alors directeur de l’Opéra Garnier, s’imposa définitivement par son évidente réussite. Lulu présente un portrait complexe de femme fatale destructrice au centre de toutes les convoitises masculines. A la fois bourreau et victime, perverse et innocente, elle ressemble à Manon et pourrait dire comme Carmen « qu’elle n’a jamais menti » en suivant toujours son instinct. Appelée « ange exterminateur » par une de ses proies, elle n’en est pas moins asservie à des forces qui l’écrasent et la réduisent à une existence avilissante dont l’inéluctable issue est une mort cruelle et sordide. Critique d’un monde en décomposition, galerie de personnages corrompus, ascension et décadence d’une héroïne dont la liberté de mœurs cache un asservissement profond aux désirs des hommes, Lulu est une des œuvres les plus marquantes du XXème siècle. C’est un opéra sériel ou dodécaphonique dans lequel Berg prend une certaine liberté avec la technique imaginée par Schoenberg, dédicataire de l’œuvre. Témoignant d’une grande maîtrise formelle en alliant symbolique et symétrie, la conception en arche a pour pivot un grand interlude intitulé « Filmmusik » : une scène non représentée, celle de l’emprisonnement de Lulu, qui sépare l’œuvre en deux comme le destin de l’héroïne brisé entre ascension et chute.

Résumé

Lulu est d’abord mariée à un professeur de médecine. Elle fréquente le docteur Schön et son fils, le compositeur Alwa, venus assister à une séance de pose dans l’atelier du Peintre qui fait son portait. Le Peintre ne résiste pas à son charme sulfureux. Le mari les surprend et s’effondre, foudroyé par une crise d’apoplexie. Lulu, riche veuve, épouse le Peintre qui l’appelle désormais, Eva. Elle reçoit chez elle un mystérieux mendiant du nom de Schigolch dont on ne sait s’il est son père, son amant ou son protecteur. Le docteur Schön, véritable amant de Lulu, désireux de se débarrasser d’elle pour faire un riche mariage, révèle son passé sulfureux au Peintre qui se tranche la gorge. Lulu à nouveau libre, parvient à se faire épouser du faible Schön qu’elle tue après avoir séduit son fils, Alwa qui la livre à la police. Schigolch et une comtesse entièrement dévouée à Lulu, la Geschwitz, décident d’organiser son évasion de prison. Ils lui permettent de reprendre le cours de sa vie trouble de femme fatale à Paris où elle vit désormais avec Alwa. Menacée de dénonciation de meurtre par un marquis, elle convainc Alwa, qui s’est ruiné, de fuir avec elle à Londres où elle se prostitue pour faire vivre son amant et Schigolch. Un de ses clients, violent, la menace et tue Alwa qui s’était interposé. Le client suivant est Jack l’Eventreur. Il tue Lulu, puis la comtesse Geschwitz.

Prologue

Un dompteur présente au public les animaux de sa ménagerie. Il demande au machiniste d’apporter le serpent. Il s’agit d’une femme, Lulu, créée pour « causer le malheur ».

Acte 1

À Vienne, dans l’atelier du Peintre, Lulu pose en présence du docteur Schön, son « protecteur », rédacteur en chef d’un grand journal et son fils, Alwa, compositeur. Après leur départ, le Peintre fait des avances à Lulu. Elle s’abandonne à lui au moment où entre son mari qui meurt foudroyé d’une crise d'apoplexie en les surprenant. Le Peintre est saisi par l’indifférence de la jeune femme devant cette mort brutale. Il épouse Lulu qui pour lui devient Eva. Dans son élégant salon, elle reçoit la visite d’un pauvre vieillard asthmatique, Schigolch. Est-il son père, son protecteur, son amant ? On ne sait. Le docteur Schön, amant de Lulu, veut s’en séparer pour faire un riche mariage. Il révèle au peintre la nature méprisable et le passé sordide de sa nouvelle femme. Ne pouvant le supporter, il se tranche la gorge. Lulu devient danseuse dans une revue conçue par Alwa. Elle refuse de danser pour Schön et sa fiancée. Puis, s’étant rendu compte que Schön lui demeure attaché, elle triomphe en lui dictant une lettre de rupture pour sa fiancée.

Acte 2

Lulu a réussi à épouser Schön qui est tourmenté par la jalousie. Elle reçoit la visite d’une admiratrice, la Comtesse Geschwitz. Schigolch réapparaît avec deux nouveaux individus, un athlète et un lycéen. Mais Alwa semble maintenant avoir les faveurs de Lulu à qui il déclare sa passion. Schön les surprend et menace la jeune femme. Elle finit par l’abattre de cinq balles dans le dos en s’écriant : « le seul que j’ai aimé ! ». Schön avant de mourir, met son fils en garde contre Lulu qui est arrêtée et emprisonnée. La comtesse Geschwitz et Schigolch organisent l’évasion de Lulu. A nouveau subjugué, Alwa oublie sans scrupule le meurtre de son père et accepte de fuir avec elle.

Acte 3

À Paris, dans un riche salon, sous une fausse identité, Lulu fête son anniversaire en compagnie de ses invités. Le jeu et les spéculations boursières sont au centre des préoccupations. Menacée par le chantage d’un marquis proxénète et les exigences de l’athlète qu’elle voudrait faire assassiner, Lulu est aussi confrontée aux reproches de la Comtesse Geschwitz qui l’aime. Dénoncée pour meurtre, Lulu parvient à fuir avec Alwa, ruiné par ses spéculations. Elle est obligée de se prostituer dans un taudis londonien pour faire vivre son amant et Schigolch. Le premier client est un professeur, le second un Nègre violent qui tue Alwa d’un coup de gourdin quand il tente de s’interposer. Le dernier client est Jack l’Eventreur. De ce personnage inquiétant, Lulu semble désespérément attendre une marque d’affection. Il la poignarde et fait subir le même sort à la comtesse Geschwitz en quittant la sordide mansarde où Lulu a achevé son destin.

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