La Juive - La Juive

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Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3Acte 4Acte 5

La Juive que Wagner admirait tant, est le plus célèbre des opéras de Jacques-Fromental Halévy parfait représentant du « grand opéra à la française ». L’ouvrage figurait parmi les œuvres inscrites au programme de l’inauguration de l’Opéra Garnier le 5 janvier 1875. Proust fait référence à La Juive dont le succès fut considérable jusque dans la première moitié du XXème siècle. Alors pourquoi La Juive a-t-elle quasiment disparu du répertoire ? Ses partis pris esthétiques ne correspondraient-ils plus du tout à notre sensibilité ? Le titre lui-même ferait-il peur ? C’est un opéra à redécouvrir parce qu’il marque plus qu’un autre le triomphe du chant français. Il offre cinq rôles difficiles à distribuer, des chœurs impressionnants, un orchestre imposant et un sujet aussi émouvant que fascinant avec ses situations extrêmes et ses scènes spectaculaires. Le personnage d’Eléazar est un des plus attachants qui soient en raison de son ambiguïté toute entière contenue dans le fameux air : « Rachel , quand du Seigneur »

Résumé

L’action, située à Constance en 1414, dénonce la persécution des Juifs en la personne d’un orfèvre, Eléazar, arrêté avec sa fille parce qu’il a travaillé un jour de fête religieuse. Il est finalement libéré sur l’intervention du Cardinal Brogni, qui se souvient d’avoir connu Eléazar avant d’entrer dans les ordres à la suite de la disparition tragique de sa femme et de sa fille.
Rachel attend son bien-aimé, un jeune peintre juif, Samuel. Elle finit par découvrir qu’il s’agit en réalité du prince héritier, Léopold, fiancé de la princesse Eudoxie. Pour se venger de cette traîtrise, Rachel accuse publiquement Léopold d’avoir entretenu une relation avec une juive. Eléazar et Rachel sont arrêtés. Le cardinal Brogni tente une dernière fois de leur sauver la vie en obtenant leur abjuration, mais Eléazar reste inflexible. Il révèle à Brogni que la fille qu’il a perdue a été sauvée par un Juif qu’il connaît tout en refusant d’en dire plus. Puis, saisi par le remords, Eléazar finit par proposer à Rachel de choisir la vie en abjurant sa foi. La jeune fille préfère le martyre au parjure et s’élance dans le bûcher. Avant de l’y rejoindre, Eléazar révèle au cardinal Brogni que Rachel était la fille qu’il recherchait depuis des années.

Acte 1

Un jour de fête chrétienne des bruits proviennent de l’échoppe de l’orfèvre juif Eléazar. Le maire de la ville ordonne qu’on arrête celui qui ose profaner ainsi ce jour sacré. Il le menace du bûcher, mais le cardinal Brogni qui le reconnaît, le gracie malgré l’audace dont a fait preuve Eléazar dans son refus affiché de se soumettre.

Rachel, sa fille, attend son bien-aimé, Samuel. Elle lui propose de venir le soir même chez elle pour fêter la Pâque juive avec son père. Rachel et Eléazar sont violemment pris à  parti quand ils sortent de leur échoppe et Samuel les sauve de la fureur populaire grâce à un détachement de soldats survenu à temps. Rachel se demande d’où vient ce pouvoir étonnant que le jeune homme exerce sur les soldats chrétiens… 

Acte 2

La Pâque juive est célébrée en présence de Samuel dans la maison d’Eléazar. La princesse Eudoxie, nièce de l’empereur, se présente alors pour acquérir une chaîne précieuse qu’elle veut porter en l’honneur de son fiancé, le prince Léopold.
Seule, la nuit, Rachel attend son bien-aimé avec inquiétude. (romance : « il va venir…). Samuel lui révèle avoir  menti par amour : il est chrétien. Les deux amants sont surpris par Eléazar au moment où ils s’étaient décidés à fuir. Le père finit par se laisser fléchir et consent à leur mariage. Mais celui qui se fait passer pour Samuel, désespéré, rejette cette possibilité et s’enfuit, poursuivi par la malédiction du père et de sa fille.

Acte 3

Rachel a compris que le prince héritier Léopold l’a abusée en se faisant passer pour un jeune peintre juif du nom de Samuel. Alors qu’on célèbre la victoire de l’empereur dans les jardins du Palais, elle révèle brutalement que Léopold a entretenu une relation amoureuse avec elle, ce qui vaut arrêt de mort pour lui. ( sextuor avec chœur : «  je frissonne et succombe »). Le cardinal Brogni  prononce l’anathème sur Eléazar, Rachel et Léopold.

Acte 4

Eudoxie obtient de Rachel qu’elle se rétracte et s’accuse faussement pour sauver Léopold. Brogni  supplie Eléazar d’abjurer sa foi pour sauver sa vie et celle de Rachel mais en vain. Eléazar révèle au cardinal, entré dans les ordres à la suite de la disparition tragique de sa femme et de sa fille, qu’il connaît le juif qui a sauvé et recueilli l’enfant, seule rescapée de l’incendie de leur maison. Resté seul, Eléazar s’interroge : a-t-il le droit de sacrifier Rachel ? (« Rachel, quand du Seigneur »). Les cris de la foule « Au bûcher, les Juifs !» emportent les derniers remords d’Eléazar : jamais il ne rendra Rachel aux chrétiens.

Acte 5

Sur la place de Constance, les préparatifs du supplice sont achevés. Les condamnés seront jetés vivant dans une cuve d’airain chauffée par  un gigantesque brasier. Léopold est gracié et condamné à l’exil.
Rachel, qui a choisi le martyre, est précipitée dans la cuve bouillante. C’est à ce moment qu’Eléazar cédant enfin aux supplications du cardinal Brogni, lui révèle que Rachel était la fille qu’il recherchait. Brogni s’effondre, anéanti par la douleur tandis qu’Eléazar marche au supplice.

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