Zémire et Azor - Zémire et Azor

Informations Description
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Xl_avatar © Gramont, peintre

Informations générales

  • Compositeur:André Grétry
  • Librettiste:Jean-François Marmontel
  • Date de création:1771
  • Lieu de création:France
  • Nombre d'acte:4
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Théâtre Royal de Fontainebleau

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2Acte 3Acte 4

Comédie-ballet en quatre actes d’André Ernest Modeste Grétry sur un livret de Jean-François Marmontel, Zémire et Azor repose sur une double inspiration : le célèbre conte La Belle et la Bête de Leprince de Beaumont et la pièce Amour pour Amour (1742) de Pierre Claude Nivelle de La Chaussée. En 1770, Grétry, malade, subit l’échec de L’Amitié à l’épreuve. Alors que le compositeur de se dit « rendu à la vie », il s’attelle alors à l’écriture d’une « féérie » dans une « jouissance presque continuelle » : Zémire et Azor fera l’objet d’une création le 9 novembre 1771 au Théâtre Royal de Fontainebleau devant le roi, et l’ouvrage connait d’emblée un éclatant succès tant en France qu’à l’étranger. Dans ses mémoires, Grétry précise que l’œuvre « fut traduite dans presque toutes les langues » (notamment en flamand et en allemand, puis adaptée en italien pour l'Opéra de Mannheim en 1776, et pour le public londonien), avant qu’elle disparaisse progressivement des scènes. L’ouvrage reste néanmoins dans les mémoires comme l’un des premiers opéras comiques d’une telle ampleur – quatre actes, un ballet, des effets de magie, accompagné par un orchestre derrière la scène.

Zémire et Azor sera repris en 1846 à l’Opéra-Comique, puis à Londres en 1980. L’œuvre est redécouverte au XXIe siècle, notamment en 2015 par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, puis en 2023 successivement à l'Opéra de Mannheim dans une production du metteur en scène Nigel Lowery et à l’Opéra-Comique dans une mise en scène de Michel Fau et Hubert Barrère.

Interprètes de la création de Zémire et Azor

Azor (ténor) : Clairval (Jean-Baptiste Guignard, 1737-1795)
Zémire (soprano) : Marie-Thérèse Laruette
Sander (baryton) : Jean-Louis Laruette
Ali (ténor) : Joseph Caillot
Fatmé (soprano) : Marie-Jeanne Trial
Lisbé (mezzo-soprano) : Mlle Beaupré

Acte 1

Après le naufrage de son navire, le marchand perse Sander et son serviteur Ali se retrouvent miraculeusement dans un palais désert où ils décident de passer la nuit et de se restaurer grassement après avoir trouvé une table richement couverte de victuailles. Alors qu’ils s’apprêtent à quitter les lieux, Sander cueille une rose dans le jardin du palais, qu’il destine à sa fille Zémire. Il est alors arrêté par le terrifiant maître des lieux, un monstre repoussant de laideur répondant au nom d’Azor, roi de Kamir.

Se laissant attendrir par le discours de Sander et le risque de désespoir de Zémire (« La pauvre enfant »), Azor laissera partir l’infortuné navigateur à la seule condition qu’une de ses trois filles accepte de l’épouser, sinon il devra payer le prix de la rose avec sa vie. Sander consent à donner l’une de ses filles et quitte les lieux.

Acte 2

De retour chez lui, Sander retrouve ses trois filles Fatmé, Lisbé et Zémire, qui attendent leur père et les cadeaux qu’il leur a promis. Zémire n’avait demandé qu’une rose (« Rose chérie »). Zémire s’étonne néanmoins de la tristesse de son père et interroge Ali sur le voyage : Sander lui a fait promettre le silence, mais Ali fixe néanmoins un rendez-vous secret à Zémire pour tout lui révéler. Parallèlement, Sander décide d’offrir sa vie à Azor afin d’épargner ses filles et tombe de sommeil.

Informée du pacte par Ali, Zémire se résout à se livrer à Azor pour sauver son père (« Je veux le voir »).

Acte 3

Dans son palais, Azor rêve de sa future promise puis, en cachette, observe l’arrivée de Zémire, déposée par Ali. Encouragé par l’émerveillement de la jeune femme devant la beauté du palais, Azor se montre : Zémire défaille, mais Azor lui demande de l’écouter sans le regarder et lui déclare sa flamme (« Du moment qu’on aime »). Emue, Zémire accepte d’entonner un chant mélancolique pour son hôte (« La fauvette et ses petits »).

Touché par la détresse de Zémire, Azor lui permet de revoir ses pères et ses sœurs grâce à un tableau magique : ses proches pleurent son absence et son père se meurt (« Hélas, mon père »). La douleur de Zémire redouble et Azor se résout à lui rendre sa liberté pour une heure, pour peu qu’elle porte l’anneau qu’il lui donne : elle sera libre tant qu’elle le portera, mais lui sera rendue si elle l’hôte.

Acte 4

Zémire rentre chez son père, où elle plaide néanmoins la cause d’Azor, touchée par sa bonté et sa sagesse malgré son apparence monstrueuse. Sander refuse néanmoins de perdre sa fille et redoute un stratégème.

Au palais, Azor se morfond et pleure la perte de Zémire (« Le soleil s’est caché ») et s’apprête à se suicider de désespoir. Entre temps, Zémire avait néanmoins jeté l’anneau avant de fuir la demeure de son père : Zémire apparait devant Azor et lui jure fidélité (« Azor ! Azor ! »). La monstrueuse apparence d’Azor s’efface alors, révélant la beauté intérieure d’un jeune roi. Le sort jeté par une méchante fée est brisé : Azor invite Zémire à partager son trône. La famille de Zémire les rejoint dans le palais et Azor promet une descendance et la richesse au marchand ruiné. La bonté l’emporte sur la beauté (« Amour, amour »).

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