Les Enfants Terribles - Les Enfants T...

Informations Description
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Informations générales

  • Compositeur:Philip Glass
  • Librettiste:Jean Cocteau
  • Date de création:1996
  • Lieu de création:Suisse
  • Nombre d'acte:1
  • Langue originale:Français
  • Maison d'opéra de la production originale:Théâtre Casino Zug

Description de l'Œuvre

Description Argument

Paul, un jeune garçon, est blessé dans une bataille de boules de neige. Il est obligé de garder la chambre sous la surveillance de sa grande sœur Elisabeth. Tous deux s’inventent des jeux innocents ou cruels, ambigus ou poétiques. Prisonniers volontaires de l’enfance, ils ne permettront pas à d’autres d’entrer dans cette étrange relation où l’amour croise la mort.

Les Enfants Terribles, c’est d’abord un roman fulgurant, écrit en 1929, par un Jean Cocteau en mal de reconnaissance et convalescent à la suite d’une cure de désintoxication de l'opium. Il écrira en dix-sept jours l’un de ses chefs-d’œuvre... l’histoire enfiévrée de Paul et Elisabeth, accrochés l’un à l’autre jusqu’à la mort. Leur vie est un jeu d’affrontement, de désir, de provocation qui les mène à la destruction. Leur chambre se transforme en une forteresse insubmersible, portée par la vague interminable de leurs amours et de leurs jalousies. Avec leur final destructeur, Les Enfants terribles évoquent la difficulté du passage à l’âge adulte.

Argument

Après la mort de leur mère, Élisabeth et Paul, frère et sœur orphelins livrés à eux-mêmes et liés par une affection exclusive, vivent ensemble dans leur grand appartement parisien.
Ils se sont construit un univers chimérique régi par de sibyllins symboles. Leur chambre est un véritable sanctuaire où trône un « trésor » chargé d'une signification également connue d'eux seuls. Élisabeth rencontre Michaël et l'épouse, mais, le jour suivant, il meurt lors d'un accident sans que leur mariage ait été consommé.
Elle hérite de la fortune de Michaël, dont un vaste hôtel particulier où Paul vient la rejoindre avec leur fameux trésor. Gérard, un camarade de Paul et son amie Agathe, qui ressemble étrangement à Dargelos (un collégien que Paul idolâtre), viennent bientôt habiter avec eux. Mais lorsqu'Élisabeth comprend que l'amour naît entre son frère et Agathe, telle une divinité grecque, une sorte de Parque, elle tisse une toile machiavélique afin que son frère ne puisse lui échapper. Comme dans toutes les tragédies antiques, l'issue ne pourra être que fatale.
Fascinant par le désir morbide porté par la relation Paul/Elisabeth, cette histoire en apparence banale, cache une tragédie : la fin inévitable de l'adolescence, de ses mythes, de sa grâce, de ses illusions. Elizabeth et Paul meurent d'avoir transgressé cette loi en voulant éterniser un moment de passage. En effet, dès l'instant où la boule de neige de Dargelos atteint Paul en pleine poitrine, le temps s'arrête, «la chambre» commence à vivre. Elle devient leur île déserte, le petit bout de terre isolée du reste du monde où ils se construisent des cabanes avec leurs oreillers et mènent la nuit une existence de Robinson. Leurs corps grandissent, les jambes de Paul dépassent sous ses draps, ils jouent à avoir des désirs de grandes personnes ; mais en fait, rien ne bouge. S'ils déménagent, c'est pour reconstituer aussitôt la chambre. Derrière leurs disputes incessantes, leur agitation continuelle, il y a un désir morbide d'immobilité...
C'est Dargelos, le dieu caché de cette tragédie, qui en précipite le dénouement en envoyant à Paul une boule noire, empoisonnée, qui achève l'œuvre de la première boule de neige. Elizabeth, prêtresse de la chambre n'est que l'instrument du destin. En se donnant la mort en même temps que son frère, elle fait entrer leur adolescence dans l'éternité.

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