Dead Man Walking - Dead Man Walking

Le compositeur américain Jake Heggie est notamment réputé pour la qualité de ses mélodies et l’Opéra de San Francisco lui commande son premier opéra. Il adaptera Dead Man Walking, l’ouvrage autobiographique de la nonne catholique Helen Préjean publié en 1993, qui retrace son rôle de conseillère spirituelle auprès de condamnés à mort au pénitencier d’Etat de Louisiane – le livre a notamment été popularisé par son adaptation homonyme au cinéma (La Dernière marche en français), sorti en salle en 1995, avec Susan Sarandon et Sean Penn.

Créé le 7 octobre 2000 à l’Opéra de San Francisco avec la mezzo Susan Graham et le baryton John Packard dans les rôles principaux, l’opéra Dead Man Walking est traditionnellement considéré comme l’œuvre lyrique du XXI^e siècle la plus jouée sur scène – en 25 ans, l’ouvrage a été donné plus de 80 fois à travers le monde.

Comme le livre, l’opéra se déroule en Louisiane, aux Etats-Unis, dans les années 1980. Reconnu coupable du meurtre d’un adolescent et de sa petite amie, Joseph De Rocher (baryton) est condamné à mort. Il correspond avec la sœur Helen Préjean (mezzo-soprano) et lui demande de devenir sa conseillère spirituelle, alors que son exécution approche. Elle accepte.

Le premier acte s’articule autour des doutes d’Helen Préjean : comment peut-elle apporter son soutien à un meurtrier ? Elle suscite l’incompréhension des autres sœurs de son couvent et est prise à parti par les familles des victimes lors de l’audience de la commission de réhabilitation de Joseph De Rocher. Le deuxième acte repose sur les échanges entre Helen Préjean et Joseph De Rocher : ils se découvrent des points communs, la nonne découvre l’humanité du condamné et lui offre son amour malgré ses actes passés. Alors que Joseph De Rocher est sur le point d’être exécuté, ses derniers mots vont vers la nonne pour son soutien.