Florimond Ronger, dit Hervé

Né à Houdain dans le nord de la France le 30 juin 1825, Louis-Auguste-Florimond Ronger, dit Hervé, découvre la musique en tant que choriste et démontre des prédispositions pour la musique. Alors qu’il perd son père à l’âge de 10 ans, il suit sa mère à Paris et intègre le Conservatoire de Paris où il est remarqué par Auber. Florimond Ronger deviendra organiste d’églises à Paris, parallèlement à des activités d’acteur et chanteur, puis de metteur en scène et enfin de directeur de troupe – activités qu’il exerce sous le pseudonyme Hervé pour ne pas obérer son activité d’organiste pour l’église.

Hervé entre néanmoins dans l’histoire principalement comme compositeur et auteur dramatique, notamment d’opérettes dont il est l’un des précurseurs – il signe Don Quichotte et Sancho Pança en 1848, une farce théâtrale complétée de numéros musicaux qu’on considère comme la première opérette en France. Hervé compose des dizaines d’œuvres lyriques, le plus souvent souriantes et humoristiques, parfois parodiques des œuvres de ses contemporains – notamment de Jacques Offenbach, dont il était à la fois l’ami et le rival. Parmi ses œuvres les plus notables, on compte notamment Les Chevaliers de la Table Ronde (1866), un échec, mais suivi de plusieurs « opéras bouffe » qui connaitront d’imposants succès aux Folies-Dramatiques de Paris : notamment V’lan dans l’œil (rebaptisé ensuite L’Œil crevé) en 1867, puis Chilpéric en 1868 ou encore Le Petit Faust en 1869, parodie du Faust de Gounod, qui feront aussi carrière internationalement et contribueront à populariser l’opérette outre-Manche (Hervé s’installe à Londres en 1886) et même outre-Atlantique. Son plus grand succès reste néanmoins sans doute Mam’zelle Nitouche, créé aux Variétés en 1883.

Après six ans passés à Londres, Hervé est de retour à Paris en 1892, où il meurt le 2 novembre de cette même année.