Camilla Nylund récipiendaire de l'Anneau commémoratif Lotte Lehmann

Xl_camilla-nylund-lotte-lehmann-gedachtnisring Camilla Nylund © Anna S.

Camilla Nylund interprète actuellement le rôle-titre d’Ariadne auf Naxos de Richard Strauss, au Staatsoper de Vienne (on en rend compte, en allemand). Au terme de la représentation de ce mercredi 9 novembre, le directeur de l’Opéra viennois Bogdan Rošcic et Hans Peter Kammerer, président de l’association des solistes du Wiener Staatsoper, lui ont remis « l'Anneau commémoratif Lotte Lehmann » (le Lotte-Lehmann-Gedächtnisring), sur la scène de l’Opéra d’Etat de Vienne.

La distinction a une histoire insolite. En 1955, l’association des solistes du Wiener Staatsoper créait le fameux Gedächtnisring pour le remettre à la grande soprano allemande Lotte Lehmann, en guise de reconnaissance pour son attachement à la maison viennoise – l’Opéra d’Etat de Vienne avait été son « port d’attache » pendant plus de vingt ans, où elle créa de nombreux rôles notamment pour Richard Strauss, incluant celui du Compositeur dans la version révisée d’Ariane à Naxos. Lotte Lehmann a conservé l’Anneau jusqu’à sa mort en 1976, avant qu’il ne soit remis, à sa demande, à Leonie Rysanek. Elle-même décida de le transmettre à Hildegard Behrens qui le porta jusqu’à sa propre disparition en août 2009. L’Anneau revint à l’association des solistes du Wiener Staatsoper qui décida de le transmettre à Waltraud Meier en 2011, et d’instaurer de nouvelles règles de transmission : dorénavant, l’Anneau est attribué pour une durée de dix ans, avant d’être transmis à une nouvelle récipiendaire, sur proposition de la titulaire de l’Anneau et du comité directeur de l’association. Aujourd’hui, c’est donc Camilla Nylund qui reçoit le Lotte-Lehmann-Gedächtnisring et qui le transmettra à son tour dans une dizaine d’années à une autre chanteuse émérite s’étant particulièrement distinguée dans le répertoire germanique.

Sur la scène de l’Opéra d’Etat de Vienne, Camilla Nylund a souligné que le Lotte-Lehmann-Gedächtnisring est « l’un des signes les plus anciens d’attachement » à la maison viennoise. Visiblement émue, la soprano indiquait vouloir être digne des précédentes titulaires de l’Anneau, indiquant qu’il « ne peut y avoir de plus belle reconnaissance et plus belle preuve d’amitié de la part de (s)es collègues ». Et de poursuivre : « j’espère pouvoir un jour leur rendre la joie qu’ils m’ont procurée ».

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