Un jour de règne ou Le faux Stanislas...

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Informations générales

  • Compositeur:Giuseppe Verdi
  • Librettiste:Felice Romani
  • Date de création:1840
  • Lieu de création:Italie
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Italien
  • Maison d'opéra de la production originale:Teatro alla Scala.

Description de l'Œuvre

Description Acte 1Acte 2

Uno Giorno di regno (Un Jour de règne), donna naissance à un cruel jeu de mots qui obligea à changer le titre lors des reprises quelques années plus tard : on l’affichera alors comme Il finto Stanislao (Le faux Stanislas). L’ouvrage connut un tel échec qu’il fallut le retirer de l’affiche dès le lendemain de sa création ! Ce premier ouvrage comique composé par Verdi (et le seul jusqu’à l’ultime Falstaff) n’aura eu en effet qu’ « un jour de règne » comme l’indiquait son titre de façon tristement prémonitoire. Que s’était-il passé ? Dans une célèbre lettre à l’éditeur Ricordi qu’il rédigera longtemps après, en 1879, le compositeur attribue cet échec à un drame personnel auquel peu d’hommes auraient pu résister : « Dans l’espace d’environ deux mois, trois personnes chères étaient disparues pour toujours : ma famille était détruite !...Dans cet affreux tourment, je dus, pour ne pas faillir à mon contrat, achever un ‘opera buffa’ ! ». En réalité, Verdi perdit ses deux enfants et sa femme non pas en deux mois, mais en un peu moins de deux ans. Sa fille était morte avant la commande d’Oberto (1839), son premier opéra. La mort de son fils eut lieu quelques semaines avant le triomphe qu’il remporta le soir de la création. La seule mort survenue pendant la composition d’Un Giornio di regno est celle de sa femme emportée par une encéphalite. Quelles que soient les raisons pour lesquelles Verdi a modifié la chronologie de ces deuils affreux, son pieux mensonge est à la mesure de sa totale incapacité à s’immerger dans l’atmosphère d’un sujet léger au moment où le destin le frappe tragiquement. L’ouvrage semble souffrir d’un déséquilibre entre les lois du genre comique et des passages relevant davantage du « melodramma serio » comme la poignante aria de Giuletta à l’acte I (« Non san quant’io nel petto ») ou celle d’Edoardo à l’acte II (« Pietoso al lungo pianto »). L’ouvrage peut apparaître comme une œuvre d’expérimentation dans laquelle Verdi s’éloigne des codes désormais démodés de « l’opera buffa ».  Si le succès d’Oberto avait conduit Merelli, le directeur de la Scala, à lui commander Un Giorno di regno, l’échec complet de ce nouvel ouvrage faillit bien conduire Verdi à mettre un terme définitif à sa carrière. Le triomphe de Nabucco, deux ans plus tard devait heureusement en décider tout autrement.

Résumé

Le jeune roi de Pologne, Stanislas a demandé au chevalier Belfiore de se faire passer pour lui afin de lui permettre de lutter contre ses ennemis qui menacent son trône et sa vie.

Acte 1

Au château de Kelbar se préparent deux mariages auxquels le roi de Pologne est attendu.  Giulietta di Kelbar doit épouser le vieux trésorier des états de Bretagne, La Rocca, tandis que la marquise del Poggio sera unie au comte Ivrea. Stanislas roi de Pologne arrive. Il s’agit en réalité du Chevalier di Belfiore qui a accepté de se faire passer pour le souverain, parti combattre pour sauver son trône. Apprenant que celle qui fut autrefois sa maîtresse, la marquise del Poggio, est une des futures mariées, Belfiore écrit au roi pour obtenir la permission de mettre fin à la supercherie. Arrive Edoardo qui aime et est aimé de Giulietta. Rival de La Rocca, son propre oncle, il veut partir au combat avec celui qu’il croit être le roi Stanislas. Belfiore continuant de jouer la comédie, l’accepte comme écuyer. Cependant, la marquise a reconnu Belfiore sous son déguisement et elle décide de le mettre à l’épreuve en feignant d’épouser le comte Ivrea. Giulietta se désole de devoir épouser le vieux La Rocca auquel Belfiore fait d’avantageuses propositions pour qu’il renonce à ce mariage.

Acte 2

Les deux mariages sont différés. Edoardo espère toujours pouvoir épouser Giulietta malgré l’obstacle que constitue sa pauvreté. Belfiore arrive à convaincre La Rocca de donner au jeune homme un château et une rente. Mais le père de Giulietta, le baron de Kelbar, fort mécontent, provoque La Rocca en duel. Pendant ce temps, la marquise tente de démasquer Belfiore sous son déguisement de roi. Giulietta se réjouit de pouvoir épouser Edoardo qu’elle aime, quand elle apprend qu’il a promis de partir avec le faux roi Stanislas. Belfiore met un obstacle au projet de mariage entre la marquise et le comte Ivrea en contraignant ce dernier à l’accompagner pour une prétendue mission secrète. Un providentiel messager finit par mettre fin à cet  incroyable imbroglio. Il apporte une lettre du vrai roi Stanislas qui annonce qu’il a reconquis son trône. Belfiore peut enfin révéler sa véritable identité après avoir profité une dernière fois de son faux pouvoir en proclamant le mariage de Giulietta et Edoardo. Plus rien ne s’oppose à son propre mariage avec la marquise.  Les deux prétendants, La Rocca et le comte Ivrea, n’ont plus qu’à se soumettre.

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