Jour de Paix - Friedenstag

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Description de l'Œuvre

Description Acte unique

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Un éminent critique musical, Piotr Kaminski, a pu dire que Jour de Paix méritait qu’on le laisse en paix…Il est certain que cet ouvrage qui sans l’intervention du régime nazi, aurait dû marquer  la seconde collaboration entre  Richard Strauss et Stefan Zweig, ne s’est jamais imposé comme une réussite digne du plus grand intérêt. Les conditions de sa création sont révélatrices de la regrettable  sujétion des artistes aux  impératifs de régimes totalitaires dont l’incessante tentation est de chercher à utiliser l’expression artistique pour conforter leur propagande. Désorienté par la disparition de son complice Hugo Hofmannsthal, Richard Strauss avait retrouvé en Stefan Zweig un librettiste capable de restaurer son inventivité musicale comme en témoignait leur première œuvre commune, La Femme silencieuse (1935). Le projet d’une seconde collaboration s’était cristallisé autour d’un épisode de la Guerre de Trente Ans inspiré d’une pièce de Calderon. Mais devant l’opposition formulée par le régime nazi à l’encontre d’un librettiste juif, le compositeur dut accepter de travailler avec un bibliothécaire plus érudit que poète, Joseph Gregor. Jour de Paix, ouvrage en un acte plus proche de la cantate que de l’opéra, se ressent grandement de cette contrainte qui bride l’inspiration de Strauss. Quelques belles pages paroxystiques ne sont pas sans rappeler Elektra (1909). Les chœurs, dont le plus remarquable est celui des bourgeois affamés, alternent avec des scènes plus intimistes. La dernière partie est dominée par un  immense chant de joie du peuple, censé faire écho au Fidelio de Beethoven. L’œuvre remporta un immense succès auprès des nazis comme en témoignent les 130 représentations qu’elle connut entre 1938 et 1940. Sans doute à cause de son fervent patriotisme, concrétisé par la présence continue des rythmes de marche militaire. Ajoutons à cela,  que ce qui restait du plaidoyer pacifique de Zweig rejoignait ironiquement la cynique volonté d’Hitler de passer pour un homme désireux de faire régner la paix…

Résumé

Pendant la Guerre de Trente Ans, dans une ville catholique allemande assiégée par les protestants, les habitants exténués et affamés demandent au Commandant de capituler. Il semble décider à envisager la fin des hostilités alors qu’en réalité, il a pris la décision de se suicider dans l’explosion de la citadelle. Heureusement, l’annonce de la signature de l’armistice de Münster vient mettre fin à son projet.

Acte unique

Dans la forteresse d’une ville assiégée, les hommes durement éprouvés par la guerre, désirent ardemment la fin des combats. Un jeune Piémontais apporte au Commandant un message de l’Empereur qui lui demande de lutter jusqu’au bout contre les assiégeants protestants de Holsteiner. Malgré l’exaspération du peuple affamé dont la colère monte, le Commandant refuse de céder, restant sourd aux supplications de l’évêque et du bourgmestre. S’adressant à la foule désespérée, il lui demande de patienter jusqu’à midi, heure à laquelle on  pourra ouvrir les portes de la ville. En réalité, le Commandant a décidé d’obéir aux ordres de l’Empereur en se suicidant dans l’explosion de la citadelle. Sa femme Maria jure de le suivre dans la mort. Au dernier moment, le Commandant renonce à son projet, préférant mourir au combat. C’est alors que les cloches retentissent. Les protestants s’approchent, mais avec des drapeaux blancs. Le Commandant croit à une dernière ruse, quand ses ennemis lui annoncent que la paix vient d’être signée à Münster mettant fin à la Guerre de Trente Ans. Il refuse d’abord d’y croire, puis finit par se laisser convaincre par sa femme, Maria. Les ennemis fraternisent pour célébrer enfin la paix retrouvée. Tout le peuple entonne un chant de joie.

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