Gauvain - Gawain

Informations Description
Imprimer
Xl_avatar © DR

Informations générales

  • Compositeur:Harrison Birtwistle
  • Librettiste:David Harsent
  • Date de création:1991
  • Lieu de création:Royaume-uni
  • Nombre d'acte:2
  • Langue originale:Anglais
  • Maison d'opéra de la production originale:Royal Opera House - Covent Garden.

Description de l'Œuvre

Description Acte premierActe second

Dans la mythologie arthurienne, Gauvain est traditionnellement considéré comme le meilleur des chevaliers, au sens propre du terme : un héros « chevaleresque » animé par la seule loyauté et la droiture d'esprit.
Pour son troisième opéra, Gawain (commandé par le Royal Opera House de Londres qui en donne la création le 30 mai 1991, puis une version révisée en avril 1994), le compositeur britannique Harrison Birtwistle s'empare du personnage de noble chevalier et plus particulièrement du poème épique « Sire Gauvain et le Chevalier Vert » qui inspire le livret signé David Harsent.
Dans une interprétation aux allures de conte philosophique, il confronte son personnage à l'idéal chevaleresque. Au cours d'une quête initiatique, Gauvain est confronté à la difficulté de respecter ses engagements ou de faire preuve d'une droiture exemplaire et sa quête le changera profondément.

Acte premier

La scène s’ouvre un soir de Noël à Camelot, à la cour du roi Arthur. Les chevaliers du roi, entourés de l’évêque et du fou, célèbrent les fêtes alors qu’en retrait, Morgane la Fée et Lady de Hautdesert ourdissent dans l’ombre la chute d’Arthur.

Arthur fait montre d’un certain ennui et enjoint aux membres de l’assistance de démontrer leur courage. Morgane lui promet alors un divertissement : on frappe une première fois à la porte, mais personne ne se trouve ; puis une deuxième fois et toujours personne ne se présente et enfin une troisième fois. Cette fois, le Chevalier Vert apparait et se présente à la cour.
Il se montre insultant envers Arthur, demandant qui est ici le roi, et les chevaliers entendent réparer l’affront fait au souverain. Le Chevalier Vert propose alors un défi à celui qui se montrera suffisamment courageux pour le relever : il accepte un coup de sa hache, à condition que l’auteur du coup accepte un coup exactement similaire un an et un jour plus tard. Comme ensorcelée malgré les prières protectrices de l’évêque, la cour est en proie à la confusion et Chevalier Vert provoque les chevaliers qu’il juge couards. Arthur s’apprête alors à relever le défi quand le chevalier Gauvain s’empare de la hache.
Le Chevalier Vert s’agenouille alors devant Gauvain et s’apprête à subir le coup de hache.

Dans un jeu de mise en scène, l’acte s’interrompt pour reprendre à l’arrivée du Chevaier Vert et être rejoué à un rythme accéléré, mais cette fois en se concentrant sur la conspiration de Morgane et Lady de Hautdesert : la fée entend utiliser la vanité d’Arthur pour le mener à sa perte.

L’acte reprend alors que Gauvain est confronté au Chevalier Vert agenouillé. D’un unique et puissant coup de hache, Gauvain décapite le Chevalier Vert et le croit mort. Le chevalier se relève néanmoins, ramasse sa tête et rappelle Gauvain solennellement à sa promesse : dans un an et un jour, il devra se diriger vers le nord jusqu’à la Chapelle Verte pour subir à son tour le même coup de hache. Et si Arthur minimise la sentence n’y voyant qu’un divertissement, la hache est accrochée au mur où chacun peut la voir et Gauvain n’envisage pas de ne pas tenir sa promesse.

Le premier acte s’achève alors qu’un an s’est écoulé. La cour prépare Gauvain pour son voyage, alors que dans l’ombre, Morgane psalmodie : « avec un simple pas, votre quête débute ».

Acte second

Scène première. Le second acte s’ouvre sur un nouveau flashback et l’année de préparation de Gauvain. On y découvre à nouveau la perspective de la fée Morgane, qui, invisible dans l’ombre, provoque Gauvain. Parallèlement, Gauvain psalmodie aussi pour se protéger : « Croix du Christ, sauvez moi ! ». Et il initie sa quête vers le nord.

Scène deuxième. En route vers la Chapelle Verte, Gauvain arrive au château de Bertilak et Lady de Hautdesert. Après avoir frappé trois fois à la porte, on lui ouvre et le couple de châtelains accueille le chevalier et l’invite à séjourner chez eux pour les fêtes de fin d’année. Tout d’abord, Gauvain refuse pour remplir son engagement jusqu’à ce Bertilak lui indique que la Chapelle Vert est toute proche et qu’il peut donc rester leur hôte durant quelques jours.
Pour autant, quand Bertilak s’aperçoit que son épouse Lady de Hautdesert apprécie la compagnie de Gauvain qui reste au château au lieu de l’accompagner à la chasse, le châtelain se montre jaloux et propose un pacte à son hôte : il lui remettra le fruit de sa chasse du jour et Gauvain lui donnera en retour ce qu’il aura gagné durant la même période. Bien que sceptique, Gauvain accepte

Alors que Bertilak est à la chasse, Lady de Hautdesert se montre entreprenante à l’égard de Gauvain, qui ne peut néanmoins se résoudre à commettre l’adultère. Lady de Haudesert parvient néanmoins à lui voler un baiser. De retour de la chasse, Bertilak rapporte un cerf et l’offre à Gauvain. En retour, Gauvain lui donne un baiser. Intrigué par ce trophée, Bertilak veut savoir comment il a été obtenu, mais Gauvain lui rétorque que cette information ne fait pas partie du pacte conclu. Le deuxième jour, pendant que Bertilak est à la chasse, la jeune femme obtient deux baisers de Gauvain qui les redonne au châtelain quand il lui rapporte un sanglier. Le troisième jour, la dame redouble d’ardeur et obtient trois baisers du chevalier. Elle lui offre alors une ceinture verte en lui affirmant que tant qu’il la portera, sa vie ne pourra être menacée. Et si Gauvain est partagé, il finit par l’accepter en prévision de sa rencontre avec le Chevalier Vert. De son retour de la chasse, Bertilak remet un renard à Gauvain, qui lui donne alors trois baisers mais n’évoque pas la ceinture et la conserve.

Scène troisième . Au terme des trois jours, Gauvain quitte le château de Bertilak pour rejoindre la Chapelle Verte. Le Chevalier Vert appelle Gauvain, qui se montre effrayé, mais tient sa parole : il met un genou à terre et s’apprête à subir le coup de hache. Cependant, au dernier moment, Gauvain esquive le coup qui tombe à côté. En colère, le Chevalier Vert se demande s’il a réellement affaire au noble Gauvain.
Ce dernier se ressaisit et accepte alors son sort. Mais cette fois, lors de sa deuxième tentative, le Chevalier Vert interrompt son geste au dernier moment. Cette fois, c’est au tour de Gauvain de se mettre en colère et d’exiger du Chevalier Vert qu’il respecte sa part du marché.
Troisième tentative : le Chevalier Vert lève sa hache mais se contente alors d’effleurer le cou de Gauvain, le blessant très superficiellement. Si Gauvain fulmine, le Chevalier Vert lui explique qu’il lui applique le traitement qu’il a fait subir à Bertilak : par deux fois, il s’est montré d’une honnêteté exemplaire à l’égard du châtelain, ne s’autorisant qu’une entorse le troisième jour, omettant d’évoquer la ceinture verte. Un « petit péché » qui ne justifie pas la mort.
Gauvain retire alors la ceinture pour la remettre au Chevalier, qui la refuse et indique à Gauvain de retourner à Camelot.

La fée Morgane apparait alors et lève le sortilège appliqué au Chevalier Vert qui révèle sa vraie nature : il apparait sous les traits de Bertilak. Gauvain est alors confronté à ses propres faiblesses morales et sa propre imposture : il devra concilier avec sa cupidité, son amour-propre et sa lâcheté. Morgane est satisfaite alors que son plan suit son cours. Gauvain reprend le chemin de Camelot, et commence ainsi réellement la première étape de sa quête.

Scène quatrième. À Camelot – la scène est en tout point similaire à celle du début du premier acte. Arthur exige un acte de bravoure des membres de sa cour quand on frappe trois fois à la porte. À la troisième tentative, Gauvain apparait alors qu’on le croyait mort et il découvre que rien n’a changé depuis son départ. La cour l’acclame et réclame le récit héroïque de son exploit, mais Gauvain fulmine, considérant avoir échoué dans sa quête et bafoué l'idéal chevaleresque (il a menti, connu la peur, trompé ceux qui l’hébergeait pour sauver misérablement sa vie). Il rabroue alors la cour et insulte Arthur : rien n'a changé depuis un an.
Dans l’ombre, Morgane la Fée jubile en regardant germer les graines de la discorde qu’elle a semées à la cour du roi.

Commentaires

Loading