Festival de Glyndebourne 2025
Du 16 mai 2025 au 24 août 2025

Xl_festival-de-glyndebourne-2025 © Festival de Glyndebourne

En 2025 pour sa 90e édition, le Festival de Glyndebourne donnera une production de Parsifal de Wagner, pour la première fois de son histoire. Fidèle sa tradition, le festival met aussi Mozart à l’honneur, avec une nouvelle mise en scène des Noces de Figaro confiée à Mariame Clément.

Depuis 1934, le Festival de Glyndebourne accueille les amateurs d’art lyrique dans la campagne britannique du Sussex, autour d’une programmation d’opéras faisant traditionnellement la part belle au répertoire mozartien. L’édition 2025 du festival se tient du 16 mai au 24 août 2025, et les deux nouvelles productions de cette année ont la particularité de donner à voir à la fois une œuvre qui n’y avait encore jamais été donnée (Parsifal de Wagner) et l’œuvre qui y est donnée le plus fréquemment (Les Noces de Figaro de Mozart).

Le Festival de Glyndebourne 2025 en bref

Parsifal, du 17 au 24 juin 2025, nouvelle production de Jetske Mijnssen
Les Noces de Figaro, du 29 juin au 21 août 2025, nouvelle production de Mariame Clément
Le Barbier de Séville, du 16 mai au 3 juillet 2025, reprise de la production d’Annabel Arden (2016)
Saul, du 8 juin au 24 juillet 2025, reprise de la production de Barrie Kosky (2015)
Falstaff, du 13 juillet au 24 août 2025, reprise de la production de Richard Jones (2009)
Kátia Kabanová, du 3 au 23 août 2025, reprise de la production de Damiano Michieletto (2021)

Deux nouvelles productions : Parsifal et Les Noces de Figaro

Si John Christie, le cofondateur du Festival de Glyndebourne, était un « wagnérien passionné », rares sont les œuvres de Richard Wagner à avoir été montées dans le cadre du festival britannique (on ne dénombre que Tristan et Isolde en 2003 et Les Maîtres chanteurs de Nuremberg en 2011). Pour la première fois en 2025, Glyndebourne propose Parsifal, dans une mise en scène inédite de la metteuse en scène néerlandaise Jetske Mijnssen – notamment réputée pour ces mises en scène articulées autour de la psychologie des rôles et de la personnalité complexe des protagonistes des opéras. Musicalement, la production est dirigée par le directeur musical de Glyndebourne, Robin Ticciati, à la tête du London Philharmonic Orchestra. La distribution réunit notamment Daniel Johansson dans le rôle-titre, aux côtés de la soprano néerlandaise Eva-Maria Westbroek dans le rôle de Kundry, de John Relyea en Gurnemanz, Johannes Martin Kränzle en Amfortas et Ryan Speedo Green dans le rôle de Klingsor.

La seconde nouvelle production de l’édition 2025 du Festival de Glyndebourne propose une nouvelle mise en scène des Noces de Figaro, l’opéra le plus programmé dans l’histoire du festival. Cette fois, c’est la metteuse en scène Mariame Clément qui propose sa propre lecture de l’opéra de Mozart pour mieux en souligner le charme, la saveur et la subversion. Pour l’occasion, le chef d'orchestre italien Riccardo Minasi dirige l'Orchestra of the Age of Enlightenment à la tête d’une jeune distribution réunissant Huw Montague Rendall et Louise Alder dans les rôles du comte et de la comtesse Almaviva, Michael Nagl dans celui de Figaro et Anna El-Khashem en Susanna.

Quatre reprises emblématiques

Cette édition 2025 du Festival de Glyndebourne est également l’occasion de revoir quelques-unes des productions plébiscitées lors des éditions précédentes du festival, à commencer par Saul de Handel, dans la mise en scène de Barrie Kosky créé à Glyndebourne en 2015. Dix ans après la création de la production, Christopher Purves et Iestyn Davies reprennent leurs rôles de Saul et David en 2025, aux côtés de Sarah Brady (Merab) et Soraya Mafi (Michal). Jonathan Cohen dirige l’Orchestra of the Age of Enlightenment.

Reprise également du Barbier de Séville créé en 2016, dans la production enlevée et colorée d’Annabel Arden, ici dirigée par le chef Rory Macdonald à la tête du London Philharmonic Orchestra et défendue par une distribution réunissant Cecilia Molinari (Rosina), Germán Olvera (Figaro), Jonah Hoskins (Comte Almaviva) ou encore Fabio Capitanucci en Dr Bartolo.

Il en va de même pour Falstaff dans la production de 2009 de Richard Jones qui transforme la comédie élisabéthaine de Verdi en une farce d’après-guerre pleine d’entrain. Le chef Sian Edwards dirige le London Philharmonic Orchestra et la distribution est portée Renato Girolami dans le rôle-titre, Anna Princeva en Alice Ford et Rodion Pogossov dans le rôle de Ford.

Enfin, l’édition 2025 du Festival de Glyndebourne marque la première reprise de la Kátia Kabanová de Janáček donnée en 2021 dans la mise en scène de Damiano Michieletto. Robin Ticciati dirige de nouveau la production, avec Kateřina Kněžíková dans le role-titre. Nicky Spence interprète ici Boris (après Tichon en 2021), aux côtés d’une distribution renouvelée emmenée par la mezzo-soprano Susan Bickley en Kabanicha et la basse John Tomlinson en Dikój, alors que Miles Mykkanen chante pour la première fois à Glyndebourne dans le rôle de Tichon.

Deux créations mondiales

Fort d’un niveau de ventes de billets élevé en 2024 et « d’un intérêt croissant pour l’opéra à Glyndebourne », le directeur du festival Richard Davidson-Houston s’autorise une certaine audace dans la programmation de son édition 2025 et annonce la création de deux opéras.

D’abord Uprising, un opéra communautaire composé par Jonathan Dove sur un livret d’April De Angelis ayant pour thème l’urgence climatique, vue par la jeunesse – ceux qui seront les premiers concernés par les conséquences du changement du climat. L’ouvrage mobilise une centaine d’interprètes amateurs sur la scène principale du festival, incluant environ 80 jeunes de 14 à 19 ans recrutés localement dans le Sussex au cours de l’été 2024. Les amateurs sont accompagnés de six solistes et musiciens professionnels issus du Glyndebourne Sinfonia dans une production mise en scène par Sinead O’Neill et dirigée par le chef Andrew Gourlay.

Le festival de Glyndebourne proposera également une seconde création lyrique inspire du livre pour enfant The Railway Children d’E. Nesbit, sur une musique de Mark-Anthony Turnage et un livret de Rachel Hewer. L’ouvrage repose sur la quête de la mère d’un enfant qui cherche à lever le voile sur l’arrestation mystérieuse et l’emprisonnement du père. L’ouvrage est donné dans le cadre de la saison d’automne ayant vocation à mettre en lumière les talents émergents du festival, dans le cadre d’une programmation accessible à tous.

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