Les Fiançailles au couvent - Обручени...

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Description de l'Œuvre

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Après avoir fait acte d’allégeance au régime avec Sémion Kotko (1940), une œuvre conforme à la propagande soviétique, Sergueï Prokofiev (1891-1953) se mit en quête d’un sujet plus stimulant. Il le trouva grâce à Mira Abramovna Mendelsohn, une jeune étudiante en lettres rencontrée en 1938, qui lui suggéra de mettre en musique une pièce du dramaturge irlandais Richard Brinsley Sheridan (1751-1816), The Duenna (1775).
L’adaptation de cette œuvre satirique dont l’intrigue rappelle celle de L’Ecole des Femmes de Molière marque le début d’une longue collaboration entre le compositeur et celle qui deviendra sa compagne. The Duenna présentait plusieurs avantages pour Prokofiev : l’histoire d’un vieux barbon qui se pique de vouloir épouser une jeune fille dont il sera finalement la dupe, ne risquait guère a priori d’être censurée. Autre élément favorable : la pièce originale se présentait déjà comme un « singspiel » dont le musicien conservera six chansons.

Malgré la rapidité de la composition s’étalant de  l’automne 1939 à celui de 1940, la première des Fiançailles au couvent ne peut avoir lieu qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale en novembre 1946. Le succès  fut  immédiat et dépassa les frontières de l’Union Soviétique. En 1950, Prokofiev composa Nuit d’Eté, une suite orchestrale inspirée de ses Fiançailles au couvent qui demeure un opéra peu monté et largement méconnu du public. Le Bolchoï attendit 1983 pour donner l’ouvrage. Parmi les rares productions à l’étranger, il faut signaler celle de 1973 à Strasbourg sous la direction de Michel Plasson avec Michel Sénéchal et Jocelyne Taillon.
Prokofiev semble renouer avec la veine de « l’opera buffa » en choisissant ce sujet qui joue habilement des quiproquos nés du travestissement et de la substitution de personnes. On pense aux chassés croisés des personnages dans Cosi fan tutte (1790) de Mozart. On retrouve Rossini dans les ensembles brillants à la vivacité étourdissante : le quatuor du troisième acte, le trio chez Don Jérôme ou le sextuor final. Mais comme le soulignait Dimitri Chostakovitch, on perçoit surtout le même jaillissement inventif que dans le dernier ouvrage de Verdi, Falstaff (1893). On se laisse emporter par la même richesse d’invention mise brillamment au service d’un livret comique. Le raffinement de l’écriture orchestrale et la variété d’une écriture protéiforme font des  Fiançailles au couvent un chef-d’œuvre du genre comique en un siècle qui en compte fort peu. 

Résumé

Don Jérôme a deux enfants, Louise qui aime Antonio et Don Ferdinand qui aime Clara. Mais le père a promis la main de sa fille au riche et vieux Mendoza et il n’entend nullement favoriser les amours de ses enfants. A l’issue d’une série de rebondissements, favorisés par des déguisements et de savants stratagèmes, les quatre jeunes gens parviendront à épouser l’élu de leur cœur avec la bénédiction de leur père.  

Acte 1

Don Jérôme scelle un accord avec le riche Mendoza auquel il promet la main de sa fille Louise. Ferdinand, le fils de Don Jérôme, est quant à lui amoureux de Clara. Il découvre le jeune Antonio sous le balcon de sa sœur qui répond à sa passion. Don Jérôme surprend les amoureux et chasse Antonio. 

Acte 2

Louise complote avec sa Duègne pour échapper au mariage arrangé par son père. La Duègne aimerait bien épouser Mendoza à la place de la jeune fille. Don Jérôme enferme Louise et Ferdinand commence à craindre qu’Antonio, privé de son amante, ne tourne ses regards vers Clara… Mais Clara parvient à s’enfuir de la maison paternelle déguisée en Duègne. Louise et Clara se retrouvent et se confient l’une à l’autre. Elles décident d’échanger leurs identités. Clara devenue Louise trouve refuge au couvent Sainte-Catherine tandis que Louise, devenue Clara, va trouver Mendoza auquel elle demande de retrouver et de lui amener Antonio. On fait croire à Mendoza que la Duègne, déguisée avec les vêtements de Louise, est sa promise qu’il doit enlever pour que l’aventure soit du plus grand romantisme. 

Acte 3

Respectant sa promesse, Mendoza conduit Antonio auprès de Louise qu’il prend toujours pour Clara. De son côté, Don Jérôme fait de la musique avec ses serviteurs en toute sérénité, croyant que sa fille Louise va épouser Mendoza… qui s’apprête à l’enlever. Cependant Louise accompagnée d’Antonio rejoint Clara au couvent. Les choses se précipitent encore avec l’arrivée de Ferdinand. Les quatre jeunes gens sont maintenant réunis au couvent. Le dénouement approche.

Acte 4

Au couvent où les moines boivent joyeusement, on annonce l’arrivée de deux seigneurs, Mendoza et Antonio, qui viennent demander qu’on les marie avec leur promise respective. Il s’agit en réalité de Louise et de sa Duègne. La confusion atteint son comble quand Clara et Ferdinand entrent à leur tour. On ne sait plus qui se cache derrière quelle fausse identité. Voile et déguisements dissimulent les futures épouses. Heureusement, le père Augustin est prêt à célébrer tous les mariages qu’on voudra contre une bourse bien pleine. Bientôt Don Jérôme constatera avec effarement que c’est la Duègne qui vient d’être unie à Mendoza. Trop tard. Le père finit par accorder sa bénédiction à ses enfants : Louise est la femme d’Antonio, gendre très pauvre, mais il se trouve que la femme de Ferdinand, Clara, est très riche ! C’est une consolation pour Don Jérôme. Quant à Mendoza qui a découvert qu’il venait de s’unir à la vieille nourrice de Louise, il prend la fuite poursuivi par sa femme.

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